Stéphane Truphème, alias Captain Marketing, vient de sortir un excellent livre pour celles et ceux qui veulent quitter le salariat (totalement ou partiellement), pour monter leur propre boite ou générer des revenus complémentaires.
“Quitter le salariat, travailler en liberté : Le guide pour celles et ceux qui rêvent de quitter leur job mais n’osent pas” (19,90 € sur Amazon), a pour objectif de vous aider à vous lancer et à créer votre propre boite.
Le salariat désigne un mode de travail où une personne est employée par une entreprise et reçoit un salaire en échange de ses services (de son temps). Le fameux CDI offre une sécurité financière, des avantages sociaux, mais il impose aussi des contraintes liées à la hiérarchie, aux horaires de travail, à la limitation de la rémunération, à l’accomplissement personnel…
Lorsque l’on est salarié, ce qui fait le plus souvent passer en mode solopreneur / freelance / indépendant, c’est le manque de sens de son métier, une période de chômage… ou parfois la rat race.
La rat race, c’est une situation dans laquelle les salariés se dépensent sans compter dans leur travail pour grimper les échelons professionnels, souvent au détriment de leur bien-être personnel, de leur temps libre et de leurs passions, se sentant piégés dans une roue sans fin où ils doivent courir sans cesse).
Cependant, Stéphane commence son livre par un rappel sur le fait que tout le monde n’est pas fait pour être indépendant (Freelance, Solopreneur…).
Pour savoir si le mode “solopreneur” pourrait vous convenir, Stéphane propose un test simple, avec a une simple grille à remplir qui permet de définir avec 4 questions son appétence à monter sa boite :
- Est-ce que j’apprends toujours quelque chose de mon job ?
- Est-ce que j’ai réussi atteint de mes objectifs professionnels du personnel avec mon travail ?
- Est-ce que cette réussite de satisfaction personnelle se traduit par une augmentation régulière de mes revenus proportionnels à mon implication ?
- Est-ce que cette activité me permet de simplement de réaliser ce que je veux faire (ex: partir en vacances…).
En complément, il rappelle que choisir d’être d’indépendant parce qu’on veut travailler moins, parce que l’on a un mauvais manager… sont de fausses raisons, car cela risque de revenir au même en étant indépendant.
Choisir d’être indépendant ne doit pas se faire par dépit, cela doit être un vrai choix qui consiste à vouloir monter sa boite.
Par exemple pour se réorienter, pour lancer une activité en parallèle de son travail ou acquérir une nouvelle compétence.
A noter : de mon côté, je constate qu’il faut aussi avoir comme mentalité d’accepter de prendre des risques. Si vous ne voulez pas prendre de risque, ne devez pas entrepreneur !
Stéphane insiste sur le statut de solopreneur versus celui de Freelance.
Un solopreneur créé une activité scalable, c’est-à-lui qu’il va créer des produits et vendre à une grande quantité de personnes, tandis qu’un freelance vend son temps contre de l’argent.
Stéphane poursuit sur les classiques du positionnement, avec le Why, l’Ikigai, la matrice SWOT…
- Le Why. Ce concept, popularisé par Simon Sinek, fait référence à la raison profonde qui motive une personne ou une organisation à exister et à agir. Le why sous entend de définir sa vision, sa mission, ses valeurs et ses croyances. Il s’agit de comprendre pourquoi nous faisons ce que nous faisons, ce qui peut inspirer et engager les autres.
- L’Ikigai. Originaire du Japon, l’Ikigai est le croisement entre ce que vous aimez, ce dans quoi vous êtes doué, ce dont le monde a besoin et ce pour quoi vous pouvez être payé. Le croisement de ces 4 zone est votre zone d’excellence où vous apportez un maximum de valeur en faisant ce que vous aimez.
- SWOT Personnel. Le SWOT personnel est une analyse des Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces d’un individu. Cet outil aide à mieux comprendre ses atouts et ses défis, tout en identifiant les opportunités à saisir et les menaces à surveiller dans son parcours professionnel et personnel.
Ces 3 principes clés permettent de déterminer ses forces et faiblesses, et ainsi son offre.
L’offre étant déterminée par 5 points clés
- Elle est compréhensible simplement.
- Elle correspond à un problème client clairement identifié (un point de douleur).
- Elle cible une audience clairement identifiée.
- Elle génère des résultats concrets et démontrables.
- Elle produit des clients contents qui vont en parler autour d’eux.
Une méthode pour déterminer son offre peut être le “Job to be done”, c’est à dire travailler sur la motivation d’achat :
- Lors de telle situation…
- J’ai besoin de …
- Pour atteindre le résultat…
Cela revient à répondre à la question cruciale “Pour quoi faire ?”.
La méthode “Job to be Done” (JTBD) se concentre sur les problèmes que les prospects cherchent à résoudre, plutôt que sur le client ou le produit.
Cela part du principe simple, que les clients achètent des produits ou services pour résoudre un problème spécifique ou satisfaire un besoin dans leur quotidien.
En comprenant ces “jobs”, les entreprises peuvent mieux concevoir leurs offres pour répondre aux attentes réelles des clients.
Cette approche permet de créer des solutions plus adaptées et d’améliorer la satisfaction client, en se concentrant sur les résultats souhaités plutôt que sur les produits eux-mêmes.
Il ne reste plus qu’à créer une offre irrésistible en utilisant 6 composants :
- L’offre
- La promesse
- Le prix
- La durée
- La garantie
- Les bonus
A noter : pour valider son offre, Stéphane recommande de réaliser des entretiens (rémunérés ou pas) avec des prospects types, des experts du marché…
Pour le prix, Stéphane rappelle les dangers de vendre son travail à la journée (mais au résultat), savoir dire non à de mauvais clients, mettre des limites entre son boulot et sa vie personnelle…
Dès lors, il est possible de mettre en place un tunnel de vente :
- Le déclencheur du problème.
- La recherche passive de solution
- L’activateur
- La recherche active d’une solution
- L’achat
- L’usage
Pour attirer, il est possible d’utiliser le principe du “Hook” de Russel Brunson avec un hameçon (publicité, contenu gratuit…), la belle histoire (cas client…) et l’offre.
La méthode du du “Hook” de Russell Brunson repose sur l’idée d’attirer l’attention du public avec un élément accrocheur, souvent sous forme de publicité ou de contenu gratuit.
Ensuite, il faut raconter une belle histoire, comme un témoignage de client ou un cas d’étude, pour établir une connexion émotionnelle et montrer la valeur du produit ou service.
Enfin, l’offre est présentée, soulignant les avantages et incitations à l’achat pour convertir l’intérêt en action.
Cette méthode permet de captiver l’audience et de maximiser les chances de conversion en créant un parcours engageant.
L’étape suivante est désormais de donner vie à son offre :
- L’achat du nom de domaine (pour un site, ses emails…).
- La landing page
- Le blog
- La newsletter / autorépondeur
- …
- La création de contenu sur un ou plusieurs canaux / support pour gagner en visibilité.
- Podcast
- …
- La visibilité pour attirer ses premiers clients, via plusieurs leviers.
-
- Le réseau proche et lointain.
- La publicité (Google ads…).
- …
- …
Pour créer ses contenus, il existe plusieurs méthodes, par exemple, la méthode OPSC qui se compose en quatre étapes :
- Objectif : Définir clairement l’objectif du contenu. Que voulez-vous atteindre ? (ex : informer, convaincre, divertir)
- Public : Identifier votre audience cible. Qui sont les personnes que vous voulez atteindre ? Quelles sont leurs attentes et besoins ?
- Structure : Élaborer une structure claire pour votre contenu. Organisez vos idées et informations de manière logique pour faciliter la compréhension.
- Création : Rédiger et produire le contenu en tenant compte de l’objectif, du public et de la structure définis. Pensez à utiliser un style adapté et engageant pour captiver votre audience.
Cette méthode aide à produire des contenus efficaces et pertinents, en s’assurant qu’ils répondent aux besoins de votre audience tout en atteignant vos objectifs.
Pour réaliser ces contenus, il faut monter en compétences sur le copywriting et le graphisme (avec Canva par exemple).
Une fois que votre activité est lancée, Stéphane recommande de veiller à bien gérer son activité :
- Se fixer des objectifs d’entrée et de sortie. Cela consiste à établir des attentes claires avant de commencer un projet et à définir ce que l’on souhaite accomplir à la fin.
- Les objectifs d’entrée précisent ce que l’on veut apprendre ou réaliser en cours de route, tandis que les objectifs de sortie décrivent les résultats finaux souhaités.
- Cette méthode permet de garder le cap tout au long du processus et d’évaluer l’efficacité des actions menées.
- Par exemple, si l’on veut trouver des clients via Linkedin, cela nécessite d’ajouter des personnes tous les jours, de publier un contenu tous les 2 jours…
- Optimiser son temps avec des objectifs annuels, trimestriel, mensuels et journaliers.
- …
Mon avis sur le livre “Quitter le salariat, travailler en liberté”
Le livre de Stéphane Truphème est très bien conçu, et il permet de se poser les bonnes questions lorsque l’on veut quitter le petit nid douillet de son CDI pour se lancer dans l’aventure de la création de son entreprise.
Le gros intérêt, c’est qu’il permet de travailler sur les bases de son projet, c’est à dire son offre, ses valeurs… et moins sur la partie administrative, qui au final n’est pas le plus compliqué !
Le livre transpire de bons conseils et du retour d’expérience qui vont vous aider à sauter le pas vers l’aventure en évitant les chausses trappes.
Ce guide comprend également des bonus (podcast, communauté…) qui permettent de compléter les 270 pages du livre.
Au final, c’est un must à lire si vous voulez lancer votre boite !