Les arrêts de travail chez les indépendants : comment être bien couvert ?

Les arrêts de travail chez les indépendants : comment être bien couvert ? 4

Lorsqu’on travaille à son compte, en cas d’accident ou d’arrêt maladie prolongée, l’activité qui peut tourner au ralenti, voire même s’arrêter net.

D’où l’importance, pour les indépendants, de bien anticiper ces situations imprévisibles. Car au-delà du stress personnel, les répercussions financières peuvent rapidement devenir problématiques.

Comprendre les risques spécifiques aux indépendants

Couvrture sociale freelance

Contrairement aux salariés, les travailleurs indépendants (professions libérales, auto-entrepreneurs, artisans, commerçants, freelances, consultants…) ne bénéficient pas automatiquement d’une protection robuste en cas d’arrêt de travail.

Si l’on n’a pas choisi un statut comme le portage salarial ou être salarié de son entreprise… les indemnités sont limitées, et même en tant que salariés de son entreprise, il peut avoir des délais de carence, des limites aux IJ (indemnités journalières)…

C’est d’autant plus stressant si l’ensemble de l’activité qui repose sur vous ou que vous n’avez pas souscrit à une couverture complémentaire.

Très rapidement, un arrêt de travail, même court, peut entraîner une perte de chiffre d’affaires, des clients mécontents, des retards de paiements…

Il devient difficile de maintenir ses engagements professionnels tout en gérant les conséquences personnelles d’un problème de santé.

C’est pourquoi, dans ce dossier, nous allons voir en quoi il est important d’anticiper ces éventuels problèmes avant qu’ils ne surviennent.

Les solutions de prévoyance adaptées

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En tant qu’indépendant, pour mieux faire face à l’inattendu, il est essentiel d’envisager une solution de prévoyance complémentaire.

Ces dispositifs peuvent assurer un revenu de remplacement en cas d’arrêt temporaire ou total d’activité, et ce, dès les premiers jours.

Ils permettent également de bénéficier d’une couverture en cas d’invalidité.

En choisissant un contrat adapté à son activité, à ses charges et à son train de vie, on peut ainsi se protéger en cas d’imprévus de manière plus efficace et pérenne.

Voici une liste des aléas qui sont pris en compte par une mutuelle complémentaire pour indépendants :

  • Les maladies comme les infections (grippe, Covid-19…), les pathologies chroniques (diabète, hypertension…), troubles musculo-squelettiques (lumbago, tendinite…). Généralement la prise en charge est effectuée après un délai de carence (souvent 7 à 90 jours selon le contrat). Suite à cela, des indemnités journalières (IJ) sont versées pour compenser la perte de revenus, en complément des IJ de la Sécurité sociale des indépendants (SSI). Pour cela, un certificat médical et un arrêt de travail prescrit par un médecin sont requis.

  • Les accidents comme les fractures, entorses, accidents liés à l’activité professionnelle (ex : chute sur un chantier pour un artisan) ou non professionnelle (accident de voiture). La prise en charge est similaire à la maladie, avec des IJ après le délai de carence. Certains contrats couvrent mieux les accidents professionnels si une option spécifique est souscrite. Pour en bénéficier, il faut une déclaration de l’accident et les justificatifs médicaux.

  • Les hospitalisations comme les interventions chirurgicales (appendicite, hernie…), les traitements nécessitant un séjour hospitalier (chimiothérapie dans le cadre d’un cancer…). Les contrats prévoient souvent des indemnités dès le premier jour d’hospitalisation, parfois sans délai de carence pour des cas précis. Vous devez envoyer à votre mutuelle une preuve d’hospitalisation (bon de sortie, facture…).

  • Les incapacités temporaires de travailler, par exemple, après une opération ou un accident grave. La prise en charge se fait le plus souvent via le versement d’une rente ou d’indemnités jusqu’à la reprise d’activité ou la reconnaissance d’une invalidité permanente. Là encore, il est nécessaire d’avoir une évaluation médicale et des justificatifs.

  • Les grossesses avec complications nécessitant un repos strict (risque d’accouchement prématuré, hypertension gestationnelle…). Certains contrats incluent des indemnités pour les arrêts liés à une grossesse pathologique, en complément des prestations de la SSI.

Certains arrêts de travail ne sont généralement pas couverts par les complémentaires santé ou prévoyance, soit parce qu’ils sont exclus du contrat, soit parce qu’ils ne relèvent pas des garanties standards.

Voici les cas les plus courants :

  • Arrêts pour convenance personnelle, par exemple des repos volontaires, un burn-out non médicalement diagnostiqué, un congé sabbatique. Ces arrêts ne sont pas justifiés par un motif médical reconnu. Un burn-out peut être couvert s’il est diagnostiqué comme une dépression par un médecin, mais cela dépend du contrat.
  • Les Maladies préexistantes non déclarées, ce sont des pathologies connues avant la souscription (ex : diabète non déclaré, hernie discale ancienne…). Les assureurs peuvent exclure les maladies non mentionnées dans le questionnaire de santé lors de la souscription. Une fausse déclaration peut entraîner la nullité du contrat.
  • Les affection de longue durée (ALD) avec délai de carence (cancer, maladies chroniques graves diagnostiquées après la souscription…), mais dans les premiers mois du contrat. Certains contrats imposent un délai de carence (6 à 12 mois) pour les ALD, sauf si elles surviennent après ce délai.
  • Les arrêts liés à des pratiques à risque comme les blessures dues à des sports extrêmes (parapente, plongée…), les accidents sous l’emprise d’alcool ou de drogues…. Ces situations sont souvent exclues, sauf si une garantie spécifique pour les sports à risque a été souscrite.
  • Les congés de maternité standard suite à un arrêt de travail pour une grossesse sans complications. Le congé de maternité est couvert par la SSI (indemnités forfaitaires), mais les complémentaires santé ne le prennent pas en charge, sauf pour des complications (grossesse pathologique).
  • Les arrêts pour soins esthétiques (ex : chirurgie esthétique non réparatrice comme un lifting, une liposuccion). Ces interventions sont considérées comme non médicalement nécessaires et sont exclues des contrats.
  • Les problèmes psychologiques non reconnus comme le stress ou la fatigue non diagnostiqués comme dépression ou trouble anxieux. Les arrêts pour troubles psychologiques nécessitent un diagnostic médical précis (par un psychiatre ou généraliste) pour être couverts.

Pour éviter les mauvaises surprises, voici quelques conseils lors de la souscription de votre contrat de mutuelle :

  • Lisez attentivement les exclusions et vérifiez les conditions générales du contrat pour identifier les arrêts non couverts.
  • Déclarez honnêtement votre état de santé, une omission peut entraîner le refus de prise en charge.
  • Choisissez un délai de carence adapté, par exemple, un délai plus court (7 jours) est plus coûteux, mais protège mieux en cas d’arrêt bref.
  • Ajoutez une garantie prévoyance, car les complémentaires santé couvrent rarement les pertes de revenus, d’où l’importance d’avoir un contrat de prévoyance pour les IJ.
  • Vérifiez les plafonds d’indemnisation. Certains contrats limitent les IJ à un pourcentage de votre revenu (50-70 %), d’où l’importance de s’assurer que cela correspond à vos besoins.

Comment choisir la bonne protection en tant qu’indépendant ?

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Il n’existe pas une seule formule valable pour tous, cela peut varier selon le statut juridique, le mode de rémunération…

De même, pour une même protection sociale, il est important de comparer les niveaux de couverture, les délais de carence, les exclusions éventuelles et les montants garantis.

Voici quelques points à vérifier en priorité :

  • Demandez le délai de carence, c‘est-à-dire combien de jours sans indemnisation après un arrêt. Privilégiez une mutuelle sans ou avec un délai de carence court pour une couverture immédiate. Vérifiez aussi la durée maximale d’indemnisation.
  • Vérifiez le montant de l’indemnité journalière versé, et s’il est suffisant pour couvrir vos charges fixes professionnelles et personnelles. Privilégiez des garanties élevées (150 % à 200 % BRSS) pour les dépassements d’honoraires, notamment en hospitalisation. Les conditions d’invalidité partielle ou totale, avec les exclusions.
  • Analysez vos dépenses médicales habituelles (consultations, hospitalisations, optique, dentaire, etc.) et celles de votre famille, si vous souhaitez les inclure. Considérez les risques liés à votre activité professionnelle (par exemple, troubles musculo-squelettiques pour un travail sur ordinateur).
  • Recherchez des options comme le tiers payant (pas d’avance de frais), la téléconsultation, ou des services d’assistance (aide à domicile après hospitalisation).
  • Si vous souhaitez couvrir votre conjoint ou vos enfants, vérifiez que le contrat permet leur inclusion et évaluez l’impact sur la cotisation.

Adapter sa couverture à son rythme de travail

choix complémentaire

Les indépendants jonglent souvent entre périodes d’activité intense et moments de creux. 

Il est donc utile d’opter pour un contrat souple, capable de s’ajuster en fonction des besoins et des revenus du moment.

Certains contrats permettent même d’adapter les cotisations sans perdre les garanties essentielles.

Se protéger en cas d’imprévus, ce n’est pas seulement une question de sécurité financière.

C’est aussi un moyen de continuer à exercer son métier avec plus de sérénité, sans craindre qu’un incident de santé ne compromette l’avenir de toute une activité.

Les arrêts de travail peuvent avoir de lourdes conséquences pour un indépendant.

En s’informant sur les options de prévoyance existantes et en choisissant une solution ajustée à son quotidien, il est possible d’éviter les difficultés majeures. Anticiper n’est pas un luxe, c’est une nécessité.

Rappel : les informations de ce dossier sont de simples recommandations et un partage de retours d’expériences personnels. ConseilsMarketing.com n’est pas un conseiller en assurance. Consultez toujours un professionnel pour des conseils adaptés à votre situation.

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