Notes de ConseilsMaketing.com:
- le Customer Happiness Manager, est en quelque sorte le pendant version “client” du Chief Happiness Officer (CHO) qui à pour objectif d’améliorer l’ambiance de travail afin de rendre les collaborateurs plus engagés et performants.
- Le Customer Happiness Manager est parfois aussi appelé dans certaines entreprises “Customer Success Manager“, c’est à dire la personne qui va aider les clients dans leur usage du produit ou du service (et donc réduire le churn, l’insatisfaction chronique…). Ce poste est se retrouve très souvent dans la vente de logiciels, en B2B… lorsqu’il y a relativement peu de clients et un besoin d’accompagnement à l’utilisation du produit ou du service.
Quelques conseils supplémentaire pour gérer un client insatisfaits !
En complément des conseils de Pascal, voici quelques conseils supplémentaires pour gérer des clients insatisfaits :
- Identifiez toujours la raison principale de mécontentement du client, car parfois dans l’émotion il va ressortir tous les problèmes accumulés depuis l’incident ou les mois précédents.
- Pour cela, une fois qu’il aura bien détaillé et fait redescendre la pression, vous devez revalider ensemble le problème.
- Commencez toujours par évoquer les émotions, et uniquement ensuite vous pourrez passer au factuel et au réel problème.
- Par exemple “Ok merci, je pense avoir compris votre situation. J’en suis vraiment désolé. Si j’ai bien compris votre problème est XXX et la conséquence c’est XXX ?”.
- Vérifiez si possible les dires du client dans votre CRM (par exemple si vous êtes au téléphone).
- Ensuite indiquez que vous comprenez bien son problème. Afin de faire part d’empathie.
- Par exemple “Je vous comprends bien, moi aussi je serai XXX si j’avais eu XXX”.
- Evitez tous les mots et phrases qui ne feraient qu’augmenter l’insatisfaction et la fureur du client (ex: “Calmez vous” / “Vous semblez énervé” / “Ce n’est pas ma faute” / “je n’y peut rien” / “c’est le règlement” / “c’est la procédure” / “C’est comme cela “/ “Ecoutez moi” / “Vous ne m’écoutez pas / “Attendez…” / …
- Gardez toujours votre calme et évitez surtout d’hausser le ton ou de couper le client.
- Vous ne devez pas prendre les remarques et remontrances du client pour quelque chose de personnel.
- Evitez aussi les gestes qui trahissent l’énervement ou le refus de communiquer (ex: croiser les bras, serrer les dents, mettre l’index sur la bouche, lever les yeux au plafond…). Restez en mode écoute, en hochant de la tête, en faisant des petite relances (ex : ok, d’accord, je comprends…).
- Gardez une attitude d’écoute.
- Ne l’interrompez pas, ne finissez pas ses phrases, ne proposez surtout pas de solution afin d’entendre tout le discours…
- Si vous proposez une solution, validez bien avec le client que cela lui conviendrait (ex : Si nous faisons XXX, est ce que cela serait une solution acceptable pour vous ?).
- Le fait d’avoir l’accord du client pour cette résolution avec un “Oui”, vous permet de verrouiller la situation et de pouvoir repartir sur de nouvelle bases.
- Envoyez toujours une trace écrite (email, SMS…) de l’accord, et indiquez à l’oral que vous notez cela dans votre CRM. Cela rassure toujours le client, et cela permettra à vos collègues de reprendre le dossier.
- Si c’est un accord “Win Win”, avec des concessions mutuelles, rappelez au client ce que vous faites en échange afin qu’il mesure aussi le coût côté entreprise.
- Finissez toujours la conversation en remerciant la personne, et en vous excusant une nouvelle fois, tout en indiquant au client ce qu’il peut faire la prochaine fois qu’il a un problème pour aller plus vite (ex: appeler, envoyez un email, faire une vérification…).
- De même finissez sur un ton positif, ne dites pas “Est ce que vous avez un autre problème” / “Est ce qu’il y a d’autres choses qui ne vont pas” / … mais plutôt “Est ce que je peux vous aider pour autre chose” / “Est ce que vous auriez une autre demande ” / …
- Mettez en place un dispositif d’enquête à chaud (suite à une interaction comme un achat, un appel SAV, une livraison…) afin de traiter au plus tôt un problème client (via une alerte email, un ticket…).
- Le fait de mettre en place une enquête de satisfaction à chaud (voir cet article) joue aussi le rôle de défouloir qui éviter que le client ne trouve aucun moyen de faire passer sa colère, et donc qu’il ne se venge en vous salissant sur les media sociaux (Twitter, Facebook..).
- Ajoutez aussi une enquête de satisfaction post appel au service réclamations, ou suite à la clôture d’un ticket au SAV. Cela vous permet d’avoir un deuxième filet de sécurité pour récupérer un client frustré par une réponse négative. Vous pouvez envoyer une enquête de satisfaction “à tiède” (c’est à dire quelques temps après la résolution du problème) afin de vérifier que la situation ou la solution proposée satisfait bien le client.
- Prenez toujours la responsabilité de l’erreur pour vous (c’est à dire l’entreprise / vos collègues / un fournisseur / un partenaire), en ne culpabilisant pas le client final ou un sous traitant.
- En revanche, si vous ne devez pas “charger” le client pour son incompétence ou sa maladresse, vous pouvez habilement lui faire reconnaître qu’il est peut être la source du problème en commençant par vous excuser.
- Par exemple “C’est vrai que ce n’est pas facile d’utiliser un logiciel la première fois…” / “Je suis désolé que vous n’y arriviez pas, nous savons que ce n’est pas facile…”
- Pour gérer les clients très très mécontents, préférez toujours le téléphone à l’email, cela permet de faire passer plus d’émotions.
- N’hésitez pas à faire une petite attention personnelle et personnalisée, par exemple un courrier, un petit cadeau avec des goodies… afin de montrer que le client était important pour vous.
- Si le client est vraiment trop insultant au téléphone, mettez vous en “mute” et laissez le client parler, tout en vous donnant l’opportunité de dire “en sourdine” ce que vous pensez… Ca soulage !
- Historisez bien votre conversation dans votre CRM ou votre logiciel de centre de contacts, afin qu’un email non traité, un message sur le Media Sociaux… ne soit traité par la suite avec un autre collègue, ce qui ne ferait que raviver la mauvaise humeur du client.
- Idéalement, mettez en place un outil d’analyse sémantique des emails afin de traiter en priorité les demandes des clients les plus insatisfaits (ex : menaces de résiliation, insultes…)
- Mettez en place une cellule de rétention pour les clients qui veulent vous quitter, arrêter un service… et donnez leur les moyens de faire des gestes commerciaux qui pourraient retenir un client. Parfois un petit cadeau, une remise… peut faire revenir un client sur ses intentions.
- Cependant ne cherchez pas à retenir un client à tout prix, s’il ne veut plus entendre parler de vous, n’insistez pas lourdement…
- De même n’accordez pas des gestes commerciaux uniquement à cette cellule de rétention, sinon les clients sauront qu’ils doivent toujours menacer de partir pour avoir une attention.
- Mettez en place un outil d’alerte sur Internet (voir cet article sur l’eRéputation) afin de suivre ce qui se dit de vous sur internet.
- Si vous voyez un avis négatif, répondez y rapidement, en indiquant bien que vous faites partie de l’entreprise.
- Et si le problème nécessite d’avoir une discussion, un échange d’email… ne continuez pas à échanger sur le forum, le groupe Facebook, la page d’avis… mais proposez d’en discuter en privé. Celé évitera de donner plus d’importance à l’avis, et cela vous permettre ensuite de demander au client de clôturer le message en donnant le bilan une fois le problème traité.