Les 6 habitudes de Nicolas Sarkozy à imiter… et celles à éviter absolument !

Le dernier numéro du magazine “Management” nous propose un dossier spécial sur les habitudes de travail de Nicolas Sarkozy avec celles à reprendre, et surtout celles à éviter pour la délégation du travail, le management de ses collaborateurs, la gestion de son temps, le brainstorming, la négociation et la communication.

Voici donc un résumé des 19 pages qui composent ce dossier avec les éléments clés à retenir qui peuvent être adaptés à l’entreprise, et ceux que vous devez éviter ou corriger dans votre propre attitude.

1 – Savoir s’entourer et déléguer

A imiter : fréquenter des personnes d’horizons différents (vous pouvez faire le tour de vos anciens collègues de facs, amis d’enfance, ex-collègues… mais rechercher le contact avec des individus brillants issus de tous horizons), accorder de la confiance à ses subordonnés pour obtenir d’eux de la loyauté (éventuellement prendre des débutants…), ne pas s’entourer de clones ou de “serviteurs” qui disent oui à toutes vos interrogations…

A éviter : se fonder trop sur l’affectif dans la gestion de ses relations, laisser trop d’autonomie sans définir clairement le périmètre fonctionnel de chacun (ce qui peut entrainer des problèmes de conflits, d’égos, de blocage car les décisionnaires n’ont pas été impliqués…), ne pas donner de limites écrites dans ses ordres de mission tout en demandant des résultats et en poussant ses subordonnés à plus de performances, monter une équipe de caractères forts sans insuffler un esprit d’équipe, donner des responsabilités à des novices sans leur accorder plus de suivi et d’attention (ce qui peut provoquer des dérapages dus à l’inexpérience ou à une méconnaissance des habitudes de l’entreprise).

2- Manager ses collaborateurs

A faire : Avoir peu d’interlocuteurs autour de soi et privilégier le contact direct (avoir son “comité de direction” restreint où toutes les forces clés de l’entreprise sont réunies et où chacun peut donner son avis), mettre en place des comités spéciaux sur des questions stratégiques ou exceptionnelles, savoir se “mettre en colère” lorsqu’une erreur est faite mais après s’excuser et avoir des paroles d’encouragement, travailler sur les sujets clés pour interroger les responsables du projet afin de s’assurer qu’ils ont bien analysés la problématique sous tout ses angles et en profondeur, motiver ses troupes en les incitant à se surpasser en leur rappelant qu’ils vivent des moments exceptionnels et qu’ils sont en train de “faire l’histoire”, expliquer clairement et sans ambigüité sa manière de travailler, de la manière dont un dossier doit être traité …

A ne pas faire : vouloir tout résoudre tout de suite en privilégiant l’action à la réflexion long terme, travailler 7 jours / 7 et 24h sur 24 et demander à ses collaborateurs de faire de même, diriger la réflexion de ses conseillers sur les dossiers (“à votre place je…”), mettre en compétition ses équipes tout en refusant de se poser clairement en arbitre avec des règles claires (et sans favoritisme), donner en direct des ordres sans passer par le responsable du service ce qui court-circuite la hiérarchie et expose aussi le dirigeant aux critiques directes.

3 – Gérer son temps

A copier : donner de la flexibilité à son agenda en fonction des priorités (30% de l’agenda de N. Sarkozy serait bousculé chaque semaine), prendre le temps d’aller sur le terrain pour donner l’impulsion de projets clés et faire passer des messages, travailler tôt (8h30) mais finir tôt (20h) pour concilier travail et vie de famille (éviter le maximum de dîners pro inutiles ou qui ont uniquement pour but de se montrer, éviter les abus d’alcool…) et si nécessaire retravailler sur ses dossiers après les repas de famille, se réserver des plages de temps libre dans son agenda pour sa famille / le sport / le plaisir, faire des micro-siestes durant les temps morts (dans les transports, pendant les moments d’attente…), s’aménager un bureau chez soi pour délimiter les espaces de travail et de la famille…

A prohiber : enchainer trop de déplacement courts (préférer dormir une nuit sur place plutôt que d’enchainer le déplacement et le retour à la maison dans une journée), éviter de faire trop de choses en même temps, ce qui peut donner l’impression de ne pas accorder suffisamment d’attention à son interlocuteur (ex: lire un SMS au Vatican)…

4 – Trouver des idées.

A dupliquer : rencontrer des personnes d’horizons différents (ex: planifier un déjeuner 1 fois / semaine “hors sujet”), obtenir des remontées directement de la base (ex: lire tous les recommandés de l’entreprise, ou obtenir une synthèse des emails envoyés à l’email générique de l’entreprise) et contacter directement ceux qui les ont écrits, monter des comités de réflexion avec des experts sans aucun a priori sur la fonction ou les opinions, faire du benchmarking avec les entreprises étrangères du même secteur… et bien entendu avoir le flair pour identifier les bonnes idées !

A fuir : Trop faire confiance aux études et aux sondages (si Sony avait fait cela, le Walkman n’aurait jamais été commercialisé), tester les réactions en annonçant un projet et le retirer si les réactions sont négatives…

5 – Négocier efficacement

A appliquer :travailler ses dossiers sur le bout des doigts pour impressionner ses partenaires et aborder un sujet de manière sereine (et si possible avec déjà des propositions et de scénarii alternatifs), mettre dès le départ en place un climat de confiance et de convivialité (faire une ou deux blagues, discuter de manière informelle…), récapituler les points où l’on est d’accord et pas d’accord et commencer par les points qui font consensus, savoir jouer du donnant/ donnant en ne lâchant rien sans rien obtenir en échange, maîtriser le tempo de la négociation (demander une décision rapide lorsque l’on est en position de force, ou faire trainer lorsque l’on est en mauvaise posture), s’informer en direct sur le terrain pour montrer son expertise et faire parler “la base” (ou pour éventuellement donner un autre “son de cloche” qui va déstabiliser son adversaire), veiller à ne pas faire dévier l’ordre du jour avec des questions annexes (ou sans rapports) et si le débat dérape dans des questions à ne plus finir, alors reporter le débat pour se donner le temps de la réflexion et prendre en compte tous les tenants et aboutissants, dire clairement ce que l’on souhaite faire et où l’on veut aboutir afin que les personnes en face clarifient leurs positions (ce qui est négociable ou pas, les points clés…), ne pas ridiculiser ses adversaires même s’ils présentent des chiffres erronés, partager entre tous les membres en présence les bénéfices de cette négociation (communiqué de presse, réunion interne…)…

A rejeter : Faire trop “copain-copain” à tel point que cela devient totalement hypocrite (ex: proposer à un membre d’un syndicat de police de passer vous voir pendant vos vacances), vouloir toujours avoir raison quand on est convaincu de son bon droit, montrer physiquement et nerveusement son énervement…

6 – Savoir communiquer

A calquer : utiliser des mots simples qui parlent à son auditoire, répéter les mots clés de sa communication pour faire passer son idée, faire passer un message fort et compréhensible par tous plutôt que de faire passer beaucoup de petits messages qui résument une idée (présenter une idée phare qui sera la locomotive du discours), créer un climat de connivence avec ses auditeurs (je vais vous dire…), relire le texte avec plusieurs personnes afin de s’assurer qu’il n’y aura pas d’incompréhension, savoir écouter le public et lire les émotions pour éventuellement rebondir quand une idée ne passe pas (je vois que le monsieur dans la foule avec l’écharpe rouge n’est pas convaincu…), s’assurer que le message le plus important du discours sera relayé dans tous les autres endroits de communication (sur pupitre, sur bannière derrière la scène…), avoir une voix posée mais faire varier le ton pour mettre en exergue les idées clés (faire un silence, accompagner son discours de gestes, hausser le ton…), faire passer un message en racontant une histoire et en personnifiant le message, utiliser les “fausses” questions pour obtenir l’adhésion de son public (“Est-ce que c’est normal qu’une…. Moi je ne trouve pas cela normal”), faire des phrases courtes et scander ses accroches clés comme des slogans…

A écarter : trop personnaliser son discours en mettant sa crédibilité en avant (Je vais changer…) car vous serez ainsi le responsable si cela ne fonctionne pas, ne pas dire tout le temps “je” mais dire “nous” et “vous” afin de faire adhérer le public à son idée et leur demander d’y participer.

Pour en savoir plus, nous vous conseillons d’acheter le dernier numéro de Management encore disponible dans les kiosques ou de vous rendre sur le site de management.

management sarkozy

PS : ConseilsMarketing.fr est un blog totalement apolitique, et ne porte aucun jugement de valeur sur N. Sarzoky, ni en bien, ni en mal … Dans la même veine, vous pouvez consulter “Les 6 conseils de management de Don Corléone“, “Les points communs entre Google, un casino et un dictateur“…

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