La responsabilité sociale des entreprises (RSE) est devenue en quelques années une préoccupation montante dans les entreprises.
Il y a une réelle prise de conscience sur l’éco-responsabilité au sein des organisations.
Cette prise de conscience est liée à la fois à une pression des consommateurs, mais aussi une lente prise de conscience écologique des dirigeants, exacerbée avec les premiers impacts écologiques affectant l’activité au quotidien (réchauffement climatique, prix du gaz…).
La prise en compte de la RSE dans les entreprises peut néanmoins avoir un spectre très large, car elle peut impacter
- le fonctionnement au quotidien de l’entreprise (ex: réduction d’électricité, tri sélectif, mobilité douce…),
- la vente de produits et de services (ex: réduire les emballages, favoriser la longévité des produits…),
- les impacts sociaux (ex : diversité au sein des entreprises…)
- …
On peut ainsi constater que la RSE, peut impacter l’ensemble de l’entreprise et sa manière de fonctionner selon la volonté des dirigeants.
Cet effort, peut se traduire via un premier niveau simple lié au fonctionnement de l’entreprise (ex: diminuer le chauffage & la climatisation, recycler…), mais dès que l’on s’attaque à l’activité même de l’entreprise (éco-conception des produits, durabilité…), cela devient souvent bien plus complexe.
Or le business modèle et l’offre est un des éléments majeurs d’une politique RSE, mais c’est aussi le plus compliqué à revoir, car cela nécessite de revoir les fondations de l’entreprise.
Pour y arriver, il faut adopter une démarche globale, vous pourrez découvrir ici toutes les informations sur la mise en place d’une démarche RSE en entreprise.
Dans ce dossier, nous ferons un focus sur l’intégration de la RSE dans ses offres de produits et services, en particulier dans les achats de produits et les approvisionnements.
Sommaire de l'article
C’est quoi la RSE, et quels sont les impacts dans le marketing ?
La définition de la RSE est la suivante : la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est l’intégration volontaire (mais parfois légale, par exemple pour les administrations), des préoccupations environnementales, sociales, économiques et éthiques les entreprises.
Le but est que les entreprises contribuent aux objectifs de développement durable de la société, tout comme le font les individus.
Une entreprise engagée dans la RSE doit avoir une influence positive sur notre société (au sens large), tout en maintenant sa compétitivité économique.
Il y a une prise de conscience de l’impact de l’activité humaine sur nos sociétés, ce qui est mis en avant dans le dernier Baromètre GreenFlex-ADEME (voir https://presse.ademe.fr/2023/06/16eme-barometre-greenflex-ademe-de-la-consommation-responsable-2023.html).
Vous pouvez télécharger l’étude complète sur https://we.tl/t-O3yl4Di5wO.
- 76 % des Français expriment de l’inquiétude quant à l’impact de l’environnement sur la santé.
- 81% craignent les conséquences du dérèglement climatique sur la santé humaine.
- 60% des personnes interrogées pensent qu’il est urgent d’agir pour la planète, contre 52% en 2022
- 80% des consommateurs veulent connaître l’impact des produits sur la santé, et 76% sur l’impact environnemental.
- 31% des Français sont déjà en mode décroissance, avec une tendance à la réduction de la consommation de poissons et de viandes. A la fois pour la santé humaine (34%), la santé animale (34%) ou l’environnement (29%).
- 54% des personnes réduisent leurs consommations de produits au sens large, 63% pour des raisons économiques et 37% pour des raisons écologiques ou sociales.
- 47% des Français annoncent consommer moins qu’auparavant.
- Les attentes d’évolutions concernent la santé (92%), le respect de la planète (89%), le bien-être (87%), l’emploi (87%), les inégalités (86%) et la solidarité 82%.
- Cependant les Français ne font pas confiance aux marques, car 85% ont besoin de preuves pour croire aux engagements des marques.
- 31% des Français pensent que les affirmations éco-responsables sont du greenwashing pour vendre plus.
Les attitudes sont différentes selon les profils psychologiques avec
- Les “inquiets” – 29%- qui ont une prise de conscience éco-responsable
- Les “intentionnistes” – 27% – qui ne bougent pas
- Les “en mouvement” – 21 % – qui commencent à appliquer les démarques écologiques
- Les “réfractaires” – 11% – qui sont agacés par la notion de consommation responsable
- Les “Convertis” – 7% – qui sont en mode décroissance
- Les “détachés” – 3% qui ne changent rien
Pourquoi intégrer la RSE dans vos offres de produits & services ?
Intégrer la RSE dans la conception de ses produits de nombreux avantages pour les entreprises.
Elle permet d’améliorer l’efficacité opérationnelle car cela implique la sobriété, et donc de réduire les coûts inutiles.
De plus, la RSE contribue à veiller à la durabilité environnementale et sociale, ce qui est de plus en plus mis en valeur par les consommateurs et les investisseurs.
Une démarche RSE doit être impulsée par la direction qui doit
- Expliquer le pourquoi de la démarche avec une vision claire et partagée,
- En quoi c’est indispensable pour le futur de l’entreprise,
- Passer des mots aux actes avec des actions concrètes dans le quotidien,
- Faire participer les collaborateurs en les mettant acteurs de cette transformation
- …
Pour y arriver, il est essentiel de communiquer et de créer un “moment de vérité” qui va cristalliserun “avant / après”.
C’est ce qui est expliqué dans le livre “Ces moments qui comptent” (https://amzn.to/3KbfIFq).
Chip et Dan Heath expliquent qu’il faut une prise de conscience qui doit impliquer personnellement les personnes
L’exemple donné par les frères Heath est celui de sensibiliser certaines populations Indiennes de villages reculés à utiliser des toilettes (alors que ce n’est pas dans leur nature).
Le livre explique que les ONG n’arrivaient pas à les faire utiliser les toilettes malgré les campagnes de sensibilisation et la mise à disposition de WC.
La solution a été de leur faire prendre conscience en créant un moment de vérité :
- Un expert de l’ONG arrive dans le village, et leur pose des questions sur comment ils vont aux toilettes.
- Il leur fait marquer sur un plan où il font leur besoins
- Il prend alors un verre d’eau et un cheveu et trempe le cheveu dans le caca puis dans le verre d’eau, puis fait mine de le boire.
- …
Et c’est uniquement avec cette prise de conscience que le déclic arrive…
Au niveau de la sensibilisation éco-responsable, cette prise de conscience peut se faire via un atelier “fresque du climat” (https://fresqueduclimat.org/).
Ensuite, il est nécessaire d’intégrer cette démarche dans la vision et la mission de l’entreprise, qui sera ensuite matérialisée partout dans l’entreprise et les collaborateurs.
C’est le cas de Decathlon, qui met à la RSE au coeur de son offre, comme expliqué sur son site dédié à leur vision et leur mission https://engagements.decathlon.fr/
Elle se concrétise via 3 piliers dans son plan de transition 2026:
- Créer de la valeur durable : gouvernance, intégration de la performance humaine / environnementale et financière dans la mesure de la valeur, éthique des affaires et se connecter et dialoguer dans un écosystème ouvert.
- Développer l’humain : droits humains, diversité et incluse, compétences et développement, partager de la valeur, enchantement par nos produits.
- Préserver la nature : lutte contre le changement climatique et économie circulaire.
Pour avoir une politique RSE efficace, il faut donc définir une vision et un plan stratégique, afin de ne pas juste empiler des actions.
Par exemple, chez Eloquant, une personne est en charge de la partie RSE, qui est déployée à plusieurs niveaux :
- Dans les produits et services : limitation de consommation énergétique des serveurs, limitation du stockage des données, ergonomie adaptée aux personnes en situation de handicap, choix de fournisseurs éco-responsables…
- Dans le marketing : accessibilité au téléphone aux personnes sourdes sur le site avec Acceo, réduction des goodies distribués lors des événements…
- Dans le fonctionnement au quotidien : recyclage, garage à vélos…
- Dans les actions favorisant l’éco-responsabilité : un mini-potager d’entreprise, un challenge mobilité douce sur Grenoble (https://challengemobilite.auvergnerhonealpes.fr/)…
- …
On peut aussi avoir un cadre lié à l’obtention d’un label, comme celui d’eCovadis (https://ecovadis.com/).
Quels sont les impacts de la RSE dans le marketing et les offres ?
Le Marketing est au coeur d’une stratégie RSE, à la fois pour sa mise en place (produits & services…), mais aussi pour sa valorisation en communication.
L’objectif est de repenser l’ensemble du parcours clients.
- La recherche d’informations (communication responsable, utilisation de supports moins gourmands en ressources…)
- L’achat (point de vente éco-responsable, livraison douce, moins de promotions pour inciter un achat en volume, limitation des emballages…)
- L’usage au quotidien (business modèle de location, durabilité, incitation à ne pas sur-consommer…)
- L’après vente (réparabilité, revente, recyclage…)
- …
Cette prise en compte est logique, car c’est une poursuite de la notion d’expérience client.
Au départ l’expérience client se concentrait sur la qualité des produits (la qualité produite), puis on est passé à l’écoute client pour mesurer la qualité perçue, pour poursuivre vers l’écoute collaborateurs car ils sont acteurs majeurs de la relation client.
Et donc, l’écoute du monde qui nous entoure n’est que le prolongement.
La démarche RSE étant complémentaire aux démarches d’écoute des clients et des collaborateurs :
Cette démarche prouvant sa rentabilité via la fidélité accrue des clients :
La démarche éco-responsable ne doit pas être menée par 1 personne ou imposée par la direction.
Il est nécessaire d’embarquer l’ensemble des collaborateurs dans l’initiative.
En effet, il est nécessaire faire évoluer les valeurs, les mentalités… afin que les gestes éco-responsables deviennent un réflexe.
Voici quelques idées :
- Mettre en place un comité avec 1 responsable officiel et 1 relai “RSE” dans chaque service
- Organiser tous les mois un petit déjeuner “RSE” avec des échanges, discussions…
- Faire un plan d’action sur 60 jours par services avec toutes les semaines un échange de 15 minutes sur les actions mises en place, les résultats…
- Communiquer dans la newsletter interne et sur les réseaux sociaux des résultats obtenus (cf l’article sur la communication interne https://www.conseilsmarketing.com/fidelisation/12-outils-indispensables-pour-vos-actions-communication-interne-affichage-dynamique-newsletter/ )
- Mener des enquêtes auprès de ses clients et diffuser les feedbacks
- …
L’important est de mettre en place des actions concrètes qui marquent les esprits, comme par exemple cette opération Team Building réalisée par Apizee
L’évolution d’une offre, existante, choisir des fournisseurs éco-responsables
La mise en place d’une démarche RSE impactant l’ensemble de l’entreprise, il est nécessaire d’agir où c’est le plus simple et le plus efficace, car tout changer du jour au lendemain est un chantier bien trop complexe.
Vous pouvez avoir une démarche au niveau :
- des fonctions “support” (administration, marketing…) en privilégiant l’utilisation de moyens de transport plus écologiques, en réduisant les goodies…
- de la production (fabrication, prestations…) avec l’optimisation des itinéraires logistiques, adopter des technologies plus économes en énergie…
- de votre gamme de produits, en proposant des produits “éco responsables” ou des options, en travaillant sur la durabilité et la réparabilité
- …
Optimisez votre offre de produits et de services existants avec une offre RSE
Lorsque votre offre existe déjà, le premier pas est d’optimiser votre offre en prenant en compte l’éco-responsabilité chez vos fournisseurs.
Vous devez donc commencer par faire une analyse de la chaine d’approvisionnement.
Vous devez vous assurer que les fournisseurs que vous choisissez répondent bien aux normes et aux valeurs de la RSE.
Lors de la sélection de vos fournisseurs, vous pouvez prendre en compte leur performance en matière de durabilité et d’éthique, via une note globale intégrant l’aspect RSE.
Par exemple, la note permettant de choisir le fournisseur peut se composer du critère de choix suivant :
- Les fonctions 40%
- Le prix 40%
- La RSE 20%
Cette pondération peut être revue, en jouant sur les différents pourcentages, selon la criticité du fournisseur, la concurrence, le poids dans les charges de l’entreprise…
Ainsi, on peut très facilement changer de fournisseur pour un traiteur, des goodies, du papier WC… mais c’est bien plus compliqué pour changer de pièces lorsque l’on vend des machines outils.
De même, le but n’est pas de changer de fournisseur du jour au lendemain.
Le principe étant de signifier clairement que la RSE est dans vos préoccupations à vos fournisseurs, en ayant comme objectif que les fournisseurs soient habitués à prendre en compteur la RSE dans leurs offres.
Les critères de RSE peuvent être :
- Les politiques de responsabilité sociale et environnementale : les fournisseurs doivent disposer de politiques claires en matière de RSE et prouver leur engagement à respecter les normes (produit bios, emballages, transport…).
- L’évaluation des pratiques sociales et environnementales : faire des évaluations approfondies des fournisseurs potentiels pour évaluer leur performance en matière de conditions de travail, de transparence et d’éthique des affaires…
- Les certifications et labels : vous devez rechercher les certifications et les labels reconnus qui témoignent de l’engagement des fournisseurs envers la durabilité et la responsabilité sociale (papier PEFC, écolabels …).
- …
Au-delà des achats, vous devez aussi intégrer ce respect de l’environnement dans votre processus de production.
Vous devez en premier lieu réduire l’empreinte carbone de votre entreprise en encourageant l’adoption de pratiques pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, de consommation d’eau… tout au long de la chaîne d’approvisionnement.
Par exemple, vous pouvez proposer au client une livraison plus tardive, mais en mettant en avant que la livraison groupée permettra de faire des économies d’énergie.
Voici une proposition, une livraison en point relai, mais qui est gratuite versus la livraison standard, qui offre un avantage client et entreprise :
De plus, vous pouvez encourager la réduction des déchets et la mise en place de programmes de recyclage, de vente d’occasion… en partenariat avec vos fournisseurs.
Attention cependant à la simplicité de recyclage, plus un produit étant technologique, plus il sera complexe à recycler comme les panneaux solaires, les iPhones (voir ce reportage youtube.com/watch?v=ozH5rg-VqwU)
Le but étant de favoriser la transparence et de traçabilité pour garantir que la RSE est intégrée efficacement dans la relation commerciale en amont et en aval.
Tout d’abord, il faut mettre des systèmes de suivi et de vérification qui permettront d’évaluer régulièrement les pratiques RSE de vos fournisseurs.
Ensuite, vous devez identifier les domaines qui nécessitent des améliorations et collaborer avec vos fournisseurs pour mettre en œuvre des changements positifs.
La clé étant d’instaurer une communication transparente avec vos clients, vos salariés, les investisseurs… avec la valorisation de vos initiatives RSE, vos progrès et vos résultats.
Pour améliorer vos produits, vous devez commencer par analyser le comportement des consommateurs, et voir comment ils utilisent les produits pour adapter vos produits et votre business modèle.
Par exemple sur la maintenance, les moments d’usages, la vie après l’usage initial…
Suite à cela vous pourrez faire évoluer vos produits (ex : renforcer les produits, proposer une réparation autonome…).
Vous pouvez accompagner vos clients et revendeurs à travers des formations (présentielles ou en ligne), des ateliers de sensibilisation pour recueillir leurs idées…
Par ailleurs, vous pouvez utiliser les technologies émergentes comme l’intelligence artificielle pour favoriser le self car (chatbot, callbot, FAQ…) pour réduire l’usage du support technique humain.
Une des clés étant d’être proche de ses clients.
Cette proximité peut se faire à travers une communauté en ligne, des réunions régulières (club utilisateurs, groupe en ligne…), des enquêtes et études…
Voici un exemple avec une communauté en ligne utilisant l’application Trustt qui permet d’être en prise directe avec ses clients.
Cela vous permettra de recueillir la voix du client (et des fournisseurs) pour mettre en place un processus d’amélioration continue et maintenir un flux constant de communication et d’engagement.
Optimisez l’empreinte écologique des fonctions support et administratives
Il existe énormément de bonnes pratiques qui permettent de réduire votre empreinte écologique.
Voici quelques gestes simples de sobriété :
- Réduire et limiter la climatisation en été comme en hiver (ne la mettre en marche que lorsque c’est nécessaire en définissant une température de mise en place…). Si nécessaire isolez les locaux. Vous pouvez mettre un pull en hiver, ouvrir les fenêtres en été au lieu de mettre la climatisation…
- Supprimer ses archives email (ex: Outlook) pour ne garder que les emails de moins de 2 ans et supprimer les pièces jointes.
- Se fixer un maximum d’espace dans Google Drive, Dropbox… et utiliser Treesize (https://treesize.fr.softonic.com/) pour analyser les gros fichiers de son PC
- Sauvegarder ses données sur disque dur externe plutôt que sur son PC.
- Favoriser les visios plutôt que les réunions physiques, et lors des visios désactiver la caméra.
- Ne pas envoyer des pièces jointes par email, mais des liens depuis des outils de stockage des données, avec une date d’expiration.
- Mettre en place du recyclage (papier, verre…) au lieu de tout mettre à la poubelle.
- Ne plus utiliser des gobelets jetables mais mettre à disposition des tasses, gourdes… réutilisables.
- Eteindre les ordinateurs, imprimantes, machines à café, photocopieurs… plutôt que de les laisser en veille. Pour cela, il suffit d’utiliser des multiprises avec interrupteurs (certaines études démontrent que 4% à 10% des PC et écrans ne sont jamais éteints !).
- Limiter l’usage de la consommation de données (ex: ne pas mettre une mise à jour temps réel des emails sur le téléphone…).
- Ne plus imprimer des documents non indispensables, et pour les papiers imprimés, les réutiliser (brouillons, papier pour les enfants…).
- Limiter les consommations de repas livrés et privilégier les produits faits maison dans une boite en verre (au lieu du plastique, moins écologique et moins nocif pour la santé).
- Eteindre les lumières quand ce n’est pas nécessaire (ex: en fin de matinée…) et bien entendu les éteindre le soir en partant.
- Favoriser les transports en communs ou le vélo / trottinette plutôt que d’aller en voiture au travail. Bien entendu, il faut limiter les déplacements en avion.
- Lors de vos événements faites appel à des traiteurs proposant des repas éco-responsables plutôt que des traiteurs classiques avec de la viande, des produits de pays lointains…
- Limiter la consommation de données (désabonnez-vous des newsletters, évitez la lecture de vidéos en ligne sur Youtube ou alors en format basse définition, copier les en MP3 en local sur votre PC, limitez votre temps à regarder les vidéos TikTok…).
- Prendre l’escalier plutôt que l’ascenseur.
- Acheter des produits reconditionnés, des produits d’occasion…
- Réduisez la consommation d’eau, par exemple ne pas laisser couler l’eau trop longtemps lorsque l’on se lave les mains.
- ….
Mettre en place une communication responsable !
Il est possible de débuter dès maintenant un marketing durable et responsable.
Pour cela, il suffit de faire un premier pas vers une communication responsable, avec moins d’actions de communication, mais mieux ciblée.
Le but n’est plus de sortir le canon à SPAM, mais de pousser moins d’informations mais avec plus de valeur ajoutée.
Par exemple, au lieu de publier tous les jours un contenu sur Twitter, Tiktok, Linkedin, Facebook… il faut prendre du recul et analyser
- Quels contenus fonctionnent le mieux ?
- Quels réseaux sont les plus réactifs ?
- …
Et donc publier moins de contenus, mais des contenus plus impactants.
C’est aussi adopter une communication durable qui n’incite pas à la consommation comme le Black Friday, le Prime Day… chez Amazon.
En cela, l’exemple de la CAMIF qui ferme son site durant cette période est un excellent exemple.
C’est aussi d’éviter les promotions prix, volume… qui ont pour objectif de faire sur-consommer… et favoriser le reconditionnement, la seconde main que cela soit sur des plateformes (amazon, vinted, leboncoin…) ou en direct sur son site eCommerce.
En revanche, il ne faut pas oublier que l’objectif d’une entreprise, c’est d’être rentable, il faut donc au delà de la RSE apporter suffisamment de valeur ajoutée.
Comment faire de la RSE un avantage concurrentiel ?
Avoir une démarche RSE c’est bien, mais l’utiliser comme outil de communication, c’est mieux !
En effet, un marketing durable coûte généralement plus cher et donc il est nécessaire d’expliquer pourquoi votre prix est un peu plus cher.
Si l’écart de prix est proche, alors une personne sera plus encline à choisir une offre éco-responsable.
En revanche, l’expérience nous montre que dans un contexte économique concurrentiel, il n’y a que 2 offres qui résistent au marché :
- Les produits haut de gamme (corridor valeur ajoutée) avec de la personnalisation, des services, de la qualité…
- Les produits d’entrée de gamme (corridor low cost), pas chers, avec un service basique…
C’est pourquoi, si l’on veut valoriser une démarche RSE, il est préférable de choisir le corridor stratégique “haut de gamme” plutôt que le low cost car les personnes sont avant tout à la recherche d’un prix (avec éventuellement le meilleur rapport qualité prix).
Dès lors, si l’on a une politique valeur ajoutée, la RSE prend toute sa logique.
Cette communication peut se faire via :
- Le rapport RSE, bilan carbone, charte RSE interne…
- La mise en avant de labels sur les produits, dans les packagings, sur le site…
- La communication dans les pitchs, slogans… dans les présentations, sur le site web….
- Des prises de parole lors de conférences, des publications sur les réseaux sociaux, des initiatives RSE locales et nationales…
- Des actions ponctuelles comme des dons à des associations, des tarifs spécifiques pour les entreprises également engagées dans la RSE…
- La publication d’articles de blog et des publications Linkedin / Instagram / Tiktok / … sur le sujet de la RSE, de l’éco-responsabilité…
- La mise en avant des valeurs de l’entreprise dans les communications Corporate (le branding)
- Des communiqués de presse sur les actions mises en place
- …
Une des clés de la réussite est d’être constant sans sa communication, et surtout de démontrer la pertinence de son engagement.
Plus vous aurez des exemples, des photos, des chiffres… plus vous gagnerez en crédibilité.
Les 14 piliers d’une entreprise éco-responsable
Voici une infographie avec les 14 piliers d’une entreprise éco-responsable.
➡ Respecter la biodiversité (produits bios…)
➡ Proposer des produits respectueux de l’environnement (éco-conception, réduction des emballages, gâchis…)
➡ Minimiser l’impact sur environnement proche (pollution, chauffage, déchets, climatisation…)
➡ Contribuer aux finances publiques (payer ses impôts sans chercher l’optimisation fiscale maximale)
➡ Rémunérer au juste prix ses fournisseurs
➡ Embrasser la diversité (recrutement, égalité H/F)
➡ Ecouter ses clients et salariés pour rester en phase avec eux
➡ Contribuer à la sensibilisation sur l’écologie
➡ Anticiper la déconsommation à venir
➡ Penser local (achat, vente…)
➡ Créer une entreprise résiliente (qui anticipe et s’améliore face aux chocs)
➡ Innover utile et low tech (pas d’innovation pour l’innovation)
➡ Déclarer sa vision & mission pour inciter les autres entreprises à faire de même
➡ Inciter au recyclage (ses produits et ceux consommés)
La RSE est-elle synonyme de résilience ?
Si la notion d’ingéniosité n’est pas explicitement présente dans les grands principes de la RSE, la sobriété et la frugalité en font intégralement partie.
Pour rappel, la Responsabilité Sociétale des Entreprises, est la mise en œuvre du développement durable par les entreprises.
Une entreprise engagée dans la RSE vise à avoir un impact positif sur la société, à respecter l’environnement tout en étant économiquement viable.
Elle cherche à établir un équilibre avec l’aide de ses parties prenantes, telles que ses collaborateurs, clients, fournisseurs, actionnaires et les acteurs locaux.
Ces entreprises vont au-delà du cadre légal en adoptant de bonnes pratiques, comme la promotion de la diversité parmi leurs employés ou en explorant de nouveaux modèles économiques, comme la location plutôt que la vente.
Sur le plan social, les entreprises peuvent avoir un impact positif en favorisant l’emploi local, en promouvant la diversité et en dialoguant avec les communautés locales.
De fait, la RSE impose d’être frugal et sobre, en s’efforçant de réduire l’impact environnemental en utilisant des technologies plus propres, en recyclant ou en proposant des produits qui aident d’autres entreprises ou individus à réduire leur consommation d’énergie.
Attention au Greenwashing !
Ayez néanmoins en tête que votre communication doit être honnête et sincère, sinon vous risquez de vous faire accuser de Greenwashing volontaire ou involontaire.
Il ne faut donc jamais “survendre” votre démarche écologique, sauf si vous pouvez le prouver et que vous avez des documents, des vidéos… qui le montrent de manière concrète.
Vous devez partir du principe que tout ce que vous mettez en avant sera remis en cause, et donc vous devez anticiper les justifications.
Il faut donc agir, collecter des résultats concrets, puis communiquer (et jamais l’inverse !).
Par exemple, si vous vantez la neutralité carbone, sachez que la compensation des émissions est loin d’être la solution… il faut agir en amont sur votre consommation carbone et la diminution de la consommation de matière, et ne pas utiliser la compensation carbone pour “déculpabiliser” la consommation d’un produit.
Il ne faut donc jamais “survendre” votre démarche écologique, sauf si vous pouvez le prouver et que vous avez des documents, des vidéos… qui le montrent de manière concrète.
Par exemple, penser au transport par véhicules électriques est certes moins polluant que l’essence, mais ce qu’il faut faire, c’est réduire à la base le transport (ex: taille des pièces, regroupement des commandes…).
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter cette vidéo explicative https://youtu.be/Ujtg9rrEJ_I?si=JLefD25wVkKiI3ay