ConseilsMarketing.fr a le plaisir d’accueillir Ludovic Martin de My-expresso.fr, site spécialisé dans la réalisation clé en main et automatique de documents commerciaux (plaquettes, fiches produits…).
Ludovic va nous expliquer dans cet article comment réussir une plaquette commerciale.
En cette période de crise, beaucoup d’entrepreneurs hésitent à investir dans des supports de communication.
Les budgets se restreignent, on cherche à réaliser le plus d’économies possibles en “tirant” sur les postes les moins essentiels.
Et souvent, communication et marketing constituent les premières victimes, quelle que soit la taille de l’entreprise.
Pourtant, la communication est vitale pour les PME : d’autant plus en période difficile. Elle permet de fournir des armes à la force de vente, de conquérir de nouveaux clients et de développer sa notoriété bref, de préparer le lendemain.
Pour disposer de supports de communication, sans engager de trop fortes dépenses, il peut être tentant pour nombre de PME de concevoir elles-mêmes leurs supports de communication.
Mais comment procéder ? Par où commencer ? Quel support créer ? Communiquer n’est pas chose facile, et les pièges sont nombreux.
Vous êtes tentés par l’automarketing, ou DIYmarketing (DoIt Yourself Marketing) ?
Je vous propose des conseils qui vous permettront pas à pas de préparer votre projet et de le mener à bien dans des délais raisonnables.
Sommaire de l'article
I. Choisissez le support le mieux adapté
Vous avez décidé de vous lancer : ça y est, vous voulez créer votre support de communication imprimé. Mais que choisir ? Que faire ?
Les possibilités ne manquent pas : flyer, dépliant, brochure, fiche…
Si votre objectif est de présenter une offre, un produit ou tout simplement, votre entreprise, la bonne vieille “plaquette” constitue à mon avis le support le plus polyvalent.
Elle se présente sous la forme d’une feuille A3 pliée en 2, ce qui offre 4 pages A4 pour communiquer ses informations.
Refermée, la plaquette va occuper l’encombrement d’une feuille A4.
Elle pourra être utilisée par les commerciaux pour appuyer une prospection, envoyée par courrier postal dans le cadre d’opération de démarchage, ou disposée dans un présentoir à l’occasion d’un salon ou de journées portes ouvertes.
Imprimée sur un papier au rendu qualitatif, la plaquette donnera une image plus flatteuse de votre activité qu’un simple prospectus, de type dépliant ou flyer.
Mais cette opinion “généraliste” peut s’avérer fausse, suivant votre activité ou vos besoins : c’est pourquoi, avant de décider du support que vous allez créer, il convient d’interroger les personnes qui vont utiliser ce document au quotidien pour comprendre leurs besoins, et de regarder ce que font vos concurrents.
Ce qui nous amène à la phase suivante : la définition des objectifs et du plan d’action.
Une plaquette de 4 pages :
Un dépliant 3 volets :
II. Définissez les objectifs et le plan d’action
Une plaquette ou une brochure, c’est avant tout un outil destiné à promouvoir votre activité afin de générer des ventes.
Cet outil doit logiquement répondre aux besoins de ses utilisateurs.
Pour éviter de partir “dans tous les sens”, je vous conseille de commencer par définir les objectifs de votre document.
En d’autres termes, ce à quoi il devra apporter une réponse.
N’ayez pas peur, ce n’est pas compliqué.
Il vous suffit de répondre aux questions suivantes :
• à quoi ce support de communication va-t’il servir ?
• par qui va-t’il être utilisé ?
• à qui va-t’il être remis ?
• combien puis-je y investir ?
• quand en aurai-je besoin ?
En fonction des réponses, un schéma directeur va se dessiner tout seul.
Il va définir le cahier des charges de votre projet, ce qui va vous permettre d’élaborer ensuite votre plan d’action :
• type de support à créer
• niveau de qualité et de créativité attendu
• budget estimatif
• planning avec date butoir (un salon, des journées portes ouvertes…)
III. Impliquez les bonnes personnes
A moins de travailler tout seul, il est probable que vous souhaitiez impliquer plusieurs collaborateurs dans la réalisation de votre plaquette.
C’est une intention louable, mais périlleuse : en effet, en la matière, il y a autant d’avis que de personnes.
Les professionnels du marketing le savent bien.
C’est pour cette raison que je vous conseille de réunir un petit comité choisi en fonction de critères de pertinence.
Typiquement, ce comité doit intégrer :
• un membre de la direction, pour la vision stratégique et la maîtrise du marché ;
• un représentant des “utilisateurs” : inutile de réunir tous les commerciaux, un seul suffit. Mais son expérience de terrain et sa connaissance du marché seront indispensables. Sans oublier que sa participation à l’élaboration du document facilitera l’acceptation de ce dernier par la force de vente ;
• le ou les contributeurs : toutes celles et tous ceux qui seront sollicités pour fournir des contenus, afin qu’ils disposent d’une vision globale du projet. Suivant ce que vous souhaitez faire figurer dans votre plaquette, ces contributeurs peuvent être des ingénieurs, des financiers ou tout autre membre du personnel.
Limitez-vous à ce comité, et travaillez en vase clos durant toute la phase de conception du document. Cela évitera les parasitages et les critiques qui n’apporteront rien à cette phase de conception mais qui peuvent s’avérer très coûteux en temps.
IV. Observez les codes de votre marché
Chaque secteur d’activité dispose de ses propres codes.
Les professions juridiques utilisent souvent des combinaisons de gris et de bordeaux, avec des polices sérifées.
Les secteurs technologiques optent plutôt pour des gammes de bleu et des polices obliques, non sérifées.
S’il est légitime de rechercher l’originalité, il faut savoir rester cohérent avec son marché, tout simplement pour ne pas perturber vos futurs lecteurs et clients potentiels.
Le premier travail de votre comité de pilotage devra donc consister à :
• faire le tour de vos concurrents et recueillir le plus de supports de communication possible,
• étudier les formats et les types de documents les plus souvent utilisés,
• lister les combinaisons de couleur les plus fréquentes,
• repérer les types de polices de caractères utilisés,
• évaluer la quantité d’information habituelle,
• enfin, noter tout ce qui vous plaît, vous déplaît ainsi que les choses dont vos clients auraient pu vous parler : initiative originale, concept attractif, ou à l’inverse, erreur manifeste.
Ce tour de table va vous conduire à affiner votre cahier des charges, et valider ou infirmer les premières décisions que vous aurez pu prendre concernant le type de document que vous souhaitez concevoir.
V. Rassembler les ingrédients
Concevoir une plaquette commerciale, ça ressemble à une recette de cuisine. Il faut les bons ingrédients, un bon tour de main et une touche d’originalité.
Les ingrédients, eux, sont au nombre de 4 :
• les textes
• les images d’illustration
• les couleurs
• les polices de caractères.
Les textes
Les rédactionnels constituent la majeure partie de tout bon support de communication.
Le problème, c’est que tout le monde n’a pas des talents d’écrivain.
Si vous observez quelques règles simples, tout devrait se passer correctement :
• confiez la rédaction des textes à celle ou celui qui écrit le mieux au sein de votre comité ;
• commencez par rédiger un plan, même sommaire, de votre plaquette : cela vous permettra de définir les enchaînements et de n’oublier aucun élément.
Si vous ne savez pas par quel bout commencer, je vous conseille de suivre la règle du “Vous, Moi, Nous”.
Cette règle, édictée à l’origine pour la rédaction des CV, fonctionne très bien lorsqu’il s’agit de présenter un produit ou une société :
o VOUS : parlez d’abord de votre client, sa problématique, son métier, ses interrogations,
o MOI : expliquez ensuite qui vous êtes, ce que vous faites, et à quoi sert votre produit,
o NOUS : terminez enfin par faire rêver le client : permettez-lui de se projeter pour qu’il imagine tous les bénéfices qu’il pourra retirer de votre collaboration ou de l’utilisation de votre produit.
• ce qui se conçoit bien s’énonce clairement : veillez à éviter les longues tirades et les explications tirées par les cheveux. Allez à l’essentiel, privilégiez les phrases courtes (sujet, verbe, complément), et adoptez un style aussi percutant que possible.
• prévoyez des respirations dans vos rédactionnels : un texte est comme une partition de musique, il faut changer régulièrement de rythme pour captiver et surprendre l’auditoire. Les journalistes connaissent bien les techniques qui permettent de donner du rythme à un texte. Il faut “découper” sa plaquette en articles ou sections.
Chaque article doit être composé :
– d’un titre aussi court et percutant que possible,
– éventuellement d’un sous-titre pour donner plus de détails sur le titre, ou insister sur un point-clé,
– d’un chapeau : généralement, cinq ou six lignes d’introduction qui constituent un résumé du paragraphe principal,
– du corps de l’article
– pour les articles un peu long, je vous recommande d’utiliser des relances, pour mettre en exergue un élément fort de votre discours.
– enfin, je vous conseille de repérer les chiffres-clés et toutes les informations essentielles de votre article, et de les répéter dans un encadré, de façon à permettre une lecture “en diagonale” de votre article.
• une clé pour réussir une plaquette attractive consiste à prévoir plusieurs niveaux de lecture.
– Le premier niveau de lecture correspondra aux informations que le lecteur va découvrir en balayant votre document de façon très rapide. En d’autres termes, l’essentiel du discours : titres, relances, informations-clés.
– Second niveau de lecture : toutes les données qui peuvent accrocher le regard, retenir l’attention du lecteur. Il s’agit souvent d’argumentaires, de listes à puce ou même de légendes de photos.
– Troisième et dernier niveau de lecture : les articles et le corps du texte, destiné à ceux qui recherchent un maximum d’information et qui ont le temps de lire l’intégralité de votre plaquette.
• une fois que vos textes ont été rédigés, relisez, relisez et relisez. Et supprimez tout le superflu, sans regret.
Pour rassembler vos textes, ne vous embêtez pas à rechercher des logiciels sophistiqués : l’étape de rédaction est distincte de la mise en forme de votre document.
Je vous conseille donc d’utiliser à ce stade le plus basique des traitements de texte (par exemple, le bloc-notes ou WordPad). Tout simplement parce que vous ne serez jamais tenté de tester des couleurs, des polices…
Vous resterez donc concentré sur l’essentiel : le texte.
Les images d’illustration
Votre plaquette ne doit pas ressembler à un journal financier. Sinon, personne ne la lira.
Pour qu’elle soit attractive, vous devez vous imposer d’utiliser le maximum d’images possible. Mais attention, pas n’importe comment :
• choisissez vos images avec soin : n’utilisez que les plus belles photos, et ne conservez que celles qui disposent d’une résolution suffisante.
• éliminez toutes les photos récupérées sur le web : d’une part, leur qualité ne conviendra généralement pas pour une impression professionnelle.
D’autre part, vous ne disposez probablement pas du droit d’utiliser de telles images pour votre propre compte.
En effet, ce n’est pas parce qu’une image est disponible sur un site web, ou qu’elle est indiquée comme “libre de droit” que vous pouvez en disposer à votre guise.
• prévoyez entre 1 et 4 images par page, en alternant de grandes photos avec des visuels plus petits.
Il est important de faire varier la taille de vos différentes photos pour créer du relief et éviter l’effet “timbre-poste”.
Si vous ne disposez pas de photos en interne, trois options s’offrent à vous pour vous les procurer :
– réaliser les prises de vue vous-même : même à l’heure des appareils photos numériques de plus de 10 millions de pixel, cela reste hasardeux.
A moins d’avoir un vrai talent et une connaissance des ficelles du métier, je vous le déconseille, sauf pour une ou deux photos de dépannage.
Une mauvaise photo donnera un côté “bas de gamme” à votre plaquette, que la meilleure impression ou le graphisme le plus inventif ne réussiront pas à gommer.
– faire appel à un professionnel : c’est une option que je vous recommande, car à mon avis, elle constitue un véritable investissement.
Consacrer quelques centaines d’euros à une séance de prise de vue, cela vous garantira des clichés de qualité que vous pourrez utiliser et réutiliser sur tous vos supports de communication, imprimés ou numériques.
Et vous verrez que très rapidement, ils deviendront partie intégrante de votre image de marque.
Cette recommandation prend encore plus de sens si vous présentez dans votre plaquette des produits : la prise de vue d’un appareil, d’un objet ou d’un emballage – ce que l’on appelle le “packshot” dans le jargon – demande un vrai savoir-faire et du matériel adapté. Cela ne s’improvise pas.
– acheter des visuels sur une banque d’images : si votre budget est trop serré pour faire appel à un photographe, vous pouvez tirer parti des banques d’images payantes que l’on trouve sur Internet.
Par exemple, je peux citer Fotolia qui propose des millions de photos de qualité professionnelle, triées par thème, et accessibles pour une somme modique.
Vous y trouverez une source d’inspiration, et des visuels de qualité qui agrémenteront votre plaquette, dans un cadre totalement légal.
Si vous avez prévu des encarts ou des encadrés dans vos textes (par exemple, un cadre “le saviez-vous ?”, “parlons budget” ou “chiffres clés”), il est tentant d’utiliser des pictogrammes.
Attention : là encore, fuyez les éléments graphiques récupérés sur le web, et optez plutôt pour ce que les banques d’images peuvent vous proposer, en privilégiant les pictogrammes coordonnés, harmonieux et assortis à vos choix graphiques.
Dernier point : les logos. Normes, labels, certification, une plaquette est souvent un bon vecteur pour mettre en avant tous ces vecteurs de réassurance qui peuvent convaincre votre prospect de choisir vos produits.
Je vous conseille de vous rapprocher des organismes émetteurs (organismes de certification, syndicats professionnels) pour obtenir les versions haute résolution de ces logos.
Cela vaudra mieux que des versions basse définition téléchargées sur le web.
Les couleurs
Deux hypothèses :
• soit votre entreprise dispose déjà d’une charte graphique, dans laquelle un code couleur a été défini, auquel cas la question du choix des couleurs est réglée ;
• soit votre entreprise n’a pas de charte graphique, et vous devez dans ce cas choisir une gamme de teintes.
Pour cela, je vous conseille :
– soit de vous inspirer des couleurs qui composent votre logo
– soit de repérer les teintes qui dominent chez vos concurrents, et qui sont récurrentes dans votre secteur d’activité.
De cette manière, vous aurez la garantie de ne pas commettre de faux pas.
Petit conseil : inutile de recréer l’arc-en-ciel. Une teinte dominante (par exemple, le bordeaux), une teinte d’accompagnement (tel qu’un gris) et le noir suffisent dans la grande majorité des cas.
Les polices de caractère
Comme pour les couleurs, tout dépend si une charte graphique a été édictée ou non.
Si la réponse est négative, vous allez probablement vous mettre en quête de polices de caractère “originales”.
Et là, je dis attention :
• oubliez toutes les polices installées par défaut sur votre ordinateur : contrairement à ce que vous pouvez penser, Arial, Times ou Tahoma ne font pas “pro”. C’est même tout le contraire.
• je suis sûr que vous devez trouver que Comic Sans MS a un côté sympathique : là aussi, passez votre chemin. Comme son nom l’indique, Comic a été inventée… pour des bulles dans des bandes dessinées. Pas pour une plaquette corporate.
• il existe une pléthore de sites web proposant des polices de caractère gratuites comme payantes. Il ne s’agit toutefois de pas transformer votre plaquette en une gallerie de polices decaractères.
Limitez-vous à deux polices différentes :
– une pour les titres, plutôt de type Sans-Serif (police bâton)
– une pour le texte, de type Sérifée
• ne cherchez pas l’originalité à tout prix : en matière de typographie, l’essentiel est d’être lisible, gracieux et harmonieux.
Donc là encore, oubliez la police de caractère style “Guerre des Etoiles”.
C’est très bien pour l’invitation au goûter d’anniversaire de votre petit dernier.
Mais ça ne le fera pas sur votre plaquette.
Tournez-vous vers les grands classiques, les valeurs sûres qui ne garantiront de ne commettre aucun faux pas : Helvetica, Garamond, Calibri…
VI. La mise en forme
C’est là que les choses se corsent.
De deux choses l’une : soit vous (ou l’un de vos collaborateurs) sait faire, soit vous ne savez pas faire.
Il n’y a pas d’intermédiaire. Et oubliez votre neveu-qui-s’y-connait-en-ordinateurs.
La préparation des éléments est une chose ; la mise en page graphique en est une autre, et c’est un VRAI métier.
Si vous n’avez aucune connaissance en la matière, ce qui est le plus probable, ne commencez pas à vouloir bidouiller votre plaquette sous Word, Works ou Open-Office.
Ce serait une formidable perte de temps.
D’une part, vous n’arriveriez pas à produire quelque chose de correct avec ces outils ; et d’autre part, le résultat serait totalement inexploitable par votre imprimeur.
Je vous conseille de faire plutôt quelque chose de très simple :
o prenez une feuille A3 et pliez-la en deux,
o à la main, dessinez les différents éléments qui vont composer votre plaquette (articles, photos, encadrés) et reliez-les aux différents paragraphes de votre rédactionnel (par un code ou un chiffre).
Maintenant, il est temps de vous adresser à un professionnel : agence de communication, graphiste indépendant ou imprimeur.
Remettez-lui le fruit de votre travail préalable :
– vos textes,
– votre choix d’images et d’illustration,
– votre sélection de polices de caractère, en sachant qu’il vous donnera probablement des conseils judicieux et des suggestions dont il faudra savoir tenir compte,
– vos “envies” en matière de couleurs : comme pour les polices de caractère, cela servira à lui donner des orientations, mais il aura tôt fait de vous guider ou de vous suggérer des pistes différentes.
Le travail du graphiste va maintenant consister à assembler les différentes briques de votre projet pour lui donner vie.
Il va ensuite échanger avec votre équipe pour corriger et retoucher le document et les éléments qui le compose jusqu’à le finaliser.
Une fois le travail de mise en forme terminé, le graphiste va produire un fichier haute définition pour l’imprimeur.
Il s’agit généralement d’un fichier PDF appelé “PDF-X”.
VII. Faire imprimer sa plaquette
Voilà, votre plaquette est “montée”, comme on dit dans le métier. Reste maintenant à la faire imprimer.
Pour demander un devis, vous devez définir un mini-cahier des charges dans lequel vous allez préciser les informations suivantes :
• le format de votre document : pour une plaquette, format fermé : A4 et format ouvert : A3.
• la brillance du papier : personnellement, j’ai tendance à conseiller un papier mat plutôt que brillant. Je trouve cela plus valorisant, les papiers très brillants étant un peu passés de mode.
• le type de papier : actuellement, deux écoles s’opposent.
D’un côté, les tenants du papier totalement recyclé, qui veulent valoriser leur image d’entreprise “verte” en revendiquant le fait qu’ils impriment sur du papier recyclé.
De l’autre, ceux qui privilégient la qualité d’impression et le rendu.
Car le papier recyclé a un défaut : il est moins “blanc” que les autres papiers, et il est souvent légèrement moucheté, quoi que cet aspect ait tendance à s’estomper.
Personnellement, j’aurais tendance à vous conseiller de choisir un papier blanc issu de sources mélangées : forêts gérées durablement et filière recyclé.
Cela s’appelle des papiers “FSC mixed sources”, et il s’agit à mon avis du meilleur compromis qualité / éco-responsabilité du moment.
Toutefois, prenez conseil à votre imprimeur, et demandez-lui de voir des exemples ; vous pourrez ainsi vous faire votre propre opinion.
• le grammage : pour une plaquette, je vous recommande un grammage de 250 g/m2.
Il vaut mieux éviter un grammage plus faible, le rendu pouvant être décevant.
Suivant le type de papier que vous aurez choisi, cette recommandation peut varier de 200 à 300 g/m2, chaque papier ayant une texture et une “main” spécifique.
• les quantités : il existe une règle en imprimerie que peu de gens connaisse, celle des 500 premières feuilles.
Une machine à imprimer ne se comporte pas comme une imprimante de bureau.
Il faut la mettre en route, laisser l’encre se répandre dans tous les cylindres, atteindre le bon niveau d’encrage.
Cela prend du temps, et cela consomme des feuilles : on appelle cela la “gâche”.
Et la gâche a un coût : c’est pour cette raison que les 500 premiers exemplaires d’une plaquette sont les plus chers. Les 500 suivants vont vous coûter moins cher, et ainsi de suite.
Le prix n’est pas linéaire en imprimerie.
Donc réfléchissez bien à vos besoins : il sera beaucoup plus avantageux de commander en une fois 2000 exemplaires de votre plaquette plutôt que 2 fois 1000, ou 4 fois 500.
Essayez d’estimer vos besoins en fonction des salons que vous effectuez, du nombre de vos clients, des visites de vos commerciaux…
• les options : beaucoup d’options sont disponibles, toutes ne sont pas nécessaires et un certain nombre sont coûteuses. Je vous recommande d’en choisir au moins deux :
– le rainage : il s’agit de créer mécaniquement une “pliure” au mileu de votre document pour faciliter son pliage. Sans rainage, le papier risque de casser lorsque vous plierez votre plaquette. Normalement, un bon imprimeur doit d’office vous le proposer.
– le vernis de protection : il s’agit d’un vernis incolore qui stabilise l’encre, ce qui évite le maculage, c’est à dire un transfert de l’encre d’une page à l’autre, qui produit des tâches du plus mauvais effet. Ça ne coûte pas très cher, et ça sécurise votre document. Si votre plaquette est destinée à être utilisée dans des environnements sales ou poussiéreux, ou dans le grand public, il sera peut-être intéressant d’envisager un pelliculage, opération plus coûteuse qui consiste à déposer un film plastique sur chaque feuille.
• la livraison : le papier, c’est lourd. Donc le poste “transport” a une forte incidence sur le prix de votre commande. Spécifiez donc à votre imprimeur quand et où vous souhaitez être livré, afin d’optimiser vos frais de transport.
VIII. Effrayé(e) ? Pensez aux services web “clés en main” pour votre brochure ou votre plaquette commerciale
Vous êtes peut-être totalement effrayé à l’idée de tout ce que vous devez faire.
Il est en effet naturel de ne pas forcément se sentir capable d’assumer le choix de couleurs, de typos, la sélection de photos, la recherche d’un graphiste, le suivi d’un imprimeur…
Sans compter que vous n’avez peut-être tout simplement pas le temps de faire tout cela.
Ne baissez pas les bras ! Il existe de nouveaux services web appelés “plateformes d’automarketing” qui répondent spécifiquement à ce besoin.
Sur les sites de ce type, des modèles riches et variés vont vous être proposés.
Vous allez choisir celui qui vous plaît le plus, et sélectionner les teintes que vous trouvez les mieux adaptées.
Ensuite, il vous suffira de saisir vos textes dans les blocs prédéfinis, sans vous soucier ni du choix des polices de caractère, ni de la mise en page.
Le système va se charger de gérer cela au mieux. Ensuite, importez vos photos dans les cadres disponibles.
En moins de 10 minutes, vous pouvez ainsi concevoir un document au look très professionnel.
Dernière étape, vous pouvez commander le tirage professionnel de la plaquette que vous venez de créer : choisissez une qualité de papier, spécifiez vos quantités, indiquez vos coordonnées de livraison.
Il ne vous reste plus qu’à payer par carte bleue dans l’espace sécurisé. Vous serez livrés quelques jours plus tard.
Ce type de service web, tel que Expresso, The Marketing Boutique, conviendra parfaitement aux entrepreneurs qui ont de vrais besoins de communication, mais qui sont perdus face au travail à réaliser, ou qui n’ont pas de temps à y consacrer.
IX. Avant de conclure : les erreurs à éviter dans une brochure
Juste avant de vous laisser à votre création de plaquette, je voudrais attirer votre attention sur les erreurs classiques qu’il convient d’éviter, que vous conceviez votre plaquette de façon traditionnelle ou via une plateforme d’automarketing :
o Eliminez les données “périssables” : normalement, votre plaquette devrait vous accompagner quelques mois, si ce n’est pas quelques années.
Pour éviter qu’elle soit obsolète trop rapidement, “sortez” les tarifs, les spécifications techniques, bref toutes les données “périssables”.
Il est préférable de les présenter sous la forme d’un document joint, réalisé proprement sous votre traitement de texte.
o Ton inadapté : votre plaquette va être le reflet de votre entreprise.
Il est donc recommandé d’avoir une certaine tenue : évitez un ton trop familier, trop décalé ou trop original, vous risqueriez de déstabiliser vos lecteurs.
o Fautes d’orthographe : à l’heure des SMS, du web et de Twitter, l’orthographe n’est plus à la mode.
Pourtant, les lecteurs n’y ont jamais été aussi sensibles.
Une faute d’orthographe ou d’accord dans la présentation d’une entreprise, c’est comme un cheveu dans la soupe d’un grand restaurant !
Relisez, relisez et ensuite, faites relire par quelqu’un d’autre.
o Collection d’effets spéciaux et myriade de polices de caractères : on repère les supports de communication des “amateurs” au nombre d’effets spéciaux et de polices différentes qu’ils comportent.
C’est un petit peu comme le tuning en matière de design automobile.
Moins on s’y connaît, plus on en met !
Maîtrisez-vous, évitez de faire une galerie d’effets Photoshop, et ne multipliez pas le nombre de polices.
Cela vous crédibilisera.
o Effets “wordart” et cliparts : les cliparts, et les effets de relief que l’on trouve dans WordArt, ce n’est pas du meilleur effet.
Il vaut mieux éviter pour ne pas donner un côté “bricolé” à votre plaquette.