Vous voulez vous lancer en tant que Freelance, consultant, entrepreneur, professionnel indépendant…
C’est une bonne décision, mais attention à ne pas tomber dans les mauvaises surprises et les pièges des premiers mois d’activité…
Sommaire de l'article
1 – Choisissez ce métier pour des raisons positives, pas par frustration ou dépit.
Certaines personnes se lancent dans le métier d’indépendant car ils ne supportent plus leur travail, ils en ont marre des trajets, ils ne veulent plus avoir quelqu’un au dessus d’eux…
Or c’est une mauvaise décision…
D’une part on sait ce que l’on perd, mais pas ce que l’on gagne…
Le statut d’indépendant a des avantages (travailler à son rythme, prendre des décisions, créer quelque chose…), mais des inconvénients :
- Pas de collègue ou de vie professionnelle (d’où l’intérêt du networking, cf notre guide gratuit https://www.conseilsmarketing.com/blogging/livre-gratuit-30-minutes-pour-devenir-un-pro-du-networking), ce qui peut parfois être pénible pour des personnes habituées à travailler en entreprise…
- Pas d’horaire fixes ou de cadre, d’où l’importante de structurer son activité comme un business, et ne pas devenir esclave de son boulot (certains freelances vivent pour leur travailler et gagnent à l’heure à peine plus qu’un SMIC…).
- …
D’autre part, un Freelance ne gagne pas forcément plus qu’un salarié car il y a :
- Tous les frais indirects qui étaient payés par l’entrepris (EDF, carte de transport, PC…).
- Tous les frais directs liés à l’activité (hôtel, matériel, formations…).
- Toutes les nombreuses charges (comptez 50% de votre CA à l’état entre les différents impôts et cotisations).
- …
Enfin, il faut apprendre à avoir plusieurs casquettes, car on doit tout faire : comptable, commercial, informaticien… Ce qui nécessite parfois des efforts !
2 – Continuez à travailler en salarié en parallèle de votre activité de freelance le temps de vous lancer.
En effet votre travail de salarié vous permettra de passer d’un job à l’autre, pour préparer :
- Votre organisation (statut, matériel…)
- Commencer à acquérir vos premiers clients (site web, networking…).
- Avoir un revenu récurrent et financer votre business.
- …
Pour ne pas rester dans le fantasme, vous devez fixer un montant de chiffre d’affaires à atteindre, contrat récurrent à décrocher, un premier client…
Si nécessaire, vous pouvez demander à votre employeur une réduction du temps de travail (ex : un 4/5ième, un congé création d’entreprise…).
3 – Mettez en place une “vitrine” de votre savoir faire.
Il est essentiel de donner confiance et montrer ce dont vous êtes capable de faire.
Cela veut dire mettre des exemples de vos réalisations, des témoignages de vos premiers clients…
Cela va donner confiance en vos talents, mais surtout cela sera une base, car une fois que votre activité aura bien démarrée, vous n’aurez pas forcément le temps de réaliser un beau site internet ou un portfolio papier avec vos créations.
Si nécessaire travaillez en low cost avec vos amis, vos connaissances… pour avoir des témoignages positifs et des réalisations valorisantes.
Profitez aussi de votre période de transition pour construire votre réseau ( ex : ancien camarades de fac, collègues, amis…) sur Facebook, Twitter, Linkedin et Viadeo. Ce réseau ne vous rapportera pas forcément des clients sur le court terme, mais dans une optique moyen terme (cf notre article https://www.conseilsmarketing.com/e-marketing/pourquoi-il-est-rentable-dutiliser-les-reseaux-sociaux-pour-vendre).
4 – Investissez en matériel avant de vous lancer et ensuite limitez les dépenses !
Quand vous êtes encore salariés (ou étudiant), profitez en pour vous équiper avec le minimum de matériel (ex : cadeaux de noël…).
En revanche une fois que vous avez monté votre business, limitez vos dépenses, et faites un suivi des vous dépenses et recettes (au moins sur Excel avec des grandes masses).
Faites le tour du Bon Coin, des brocantes… vous trouverez souvent du matériel en super état à -80% !
Pour éviter de tomber dans le piège trop courant du Freelance qui « se fait plaisir » en achetant le dernier smartphone, le dernier Mac Book… voici une astuce simple.
D’abord demandez vous si vous en avez vraiment besoin. 15 secondes après, redemandez vous est-ce que vous en avez vraiment besoin, et ce que cela va vous apporter vraiment… Ensuite patientez 30 secondes de plus, et demandez vous si vous en avez vraiment vraiment vraiment besoin !
Et vous verrez qu’au final, dans 90% vous vous rendrez compte que vous n’avez pas besoin de ce gadget !
Il faut savoir que l’acte d’achat est d’abord de l’émotion, et ce n’est qu’ensuite qu’on rationnalise en justifiant à soi même son achat… Donc évitez de vous faire avoir par l’émotion, rationnalisez !
C’est d’autant plus important que lorsqu’ on est freelance et qu’on reçoit un chèque du client, on est tenté de se faire plaisir…
5 – Ouvrez un compte bancaire séparé.
Cela vous permettra de distinguer vos coûts pros et persos (très utile pour votre comptabilité, ou encore en cas de contrôle), mais aussi pour savoir où vous en êtes financièrement, avoir un découvert autorisé…
Mais aussi, cela pourrait vous rendre un grand service en cas de prélèvements automatiques ((ex : un compte paypal lié à votre compte personnel !), qui peuvent vous mettre à découvert !
Dans le même style, ouvrez une ligne « Pro » (au moins un portable), cela vous permettra de « séparer » vie pro et perso, et donc de raccrocher votre téléphone en dehors des heures de bureau…
6 – Utilisez un logiciel de To Do List et de gestion de notes
Le problème principal d’un freelance reste le temps et la gestion des priorités…
C’est d’autant plus vrai que lorsque vous avez un contrat vous serez débordé (vous pouvez facilement oublier des échéances fiscales…), et quand vous serez en période calme vous aurez besoin de retrouver rapidement des clients et vous serez en train de courir après les prospects…
Donc gérez votre temps comme une ressource précieuse :
- Utilisez un outil pour gérer vos tâches et vos priorités (ex : Trello, Workflowy…)
- Notez tout sur informatique (ex : evernote).
7– Formez vous et demandez de l’aide.
Nul n’est censé ignorer la Loi… vous allez rapidement entendre cette phrase, car en France vous devez être au courant de toutes les pratiques, habitudes…
Il faut donc se former en amont, et connaître les bases de chacun des métiers de l’entreprise (comptabilité…).
Cependant votre objectif n’est pas de devenir un expert dans ces domaines, mais au moins d’avoir un vernis et d’être capable de prendre les bonnes décisions.
D’où l’importance de se former, soit via des formation, soit via des livres, soit en allant à la bibliothèque, soit en allant aux cours du soir, soit en allant sur Google vous renseigner, en regardant des vidéos sur Youtube…
Mais c’est aussi en demandant des conseils, à un prestataire, sur les forums, sur les blogs…
En effet, mais si on est censé tout savoir, on ne peut pas tout connaître !
8 – Votre meilleur investissement c’est VOUS !
En tant qu’indépendant ce qui doit être votre priorité c’est VOUS :
- C’est-à-dire de la formation sur votre domaine (vos connaissances = c’est vous).
- C’est-à-dire prendre soin de vous (malade = pas de salaire).
- …
C’est aussi penser stratégie à votre niveau de votre personne :
- Les tendances du marché sur lesquelles surfer
- Nouer des relations fortes avec des partenaires clés
- …
De même sur votre site internet, mettez vous en avant. N’essayez pas de vous faire passer pour une grande entreprise, mettez en avant votre expertise, vos connaissances, vos clients satisfaits…
9 – Votre réputation est précieuse…
Engager un indépendant est un risque pour de nombreuses entreprise, vous devez donc mettre en avant les avantages de faire appel à vous :
- La proximité et la disponibilité
- L’expertise et l’expérience
- Le coût
- …
Et ensuite vous devez avoir comme priorité la satisfaction client (ou au moins pas d’insatisfaction). En effet une personne insatisfaite va en parler autour de lui, tandis qu’une personne satisfaite ne le fera pas naturellement…
Donc faites attention à valider à la fin de votre prestation que le client n’est pas un détracteur (à défaut d’être un promoteur), ou aux manœuvres de vos concurrens (cf notre article sur nuire à ses concurrents https://www.conseilsmarketing.com/blogging/10-conseils-pour-nuire-a-vos-concurrents-sur-internet).
A noter : vous allez obligatoirement rencontrer des mauvais clients. Cela peut venir d’eux, ou de clients qui veulent tout contrôler (sans connaître les tenants et aboutissants) ou d’un manque de communication de votre part. A chaque fois prévenez en avance par écrit sur les conséquences d’un choix. Enfin si cela continue, réfléchissez au bénéfices / pertes de la gestion de ce client (pour éventuellement laisser tomber ou le confier à une autre personne).
10 – Créez vous un espace de travail chez vous.
Cela vous permet de différencier vie Pro / Perso, et ainsi de caler vos horaires.
Si vous avez besoin de « collègues », pensez à un bureau dans une pépinière d’entreprise, dans un espace de bureaux partagés…
Si vous n’avez pas l’espace disponible, alors vous pouvez aller dans une bibliothèque, dans un café calme avec Wifi…
11 – Mettez en place un système pour attirer des clients sans devoir y passer du temps quand vous avez une mission.
Vous ne devez pas avoir une activité en montagne russe, avec une grosse mission, puis plus rien, puis une nouvelle mission… C’est très compliqué à géré.
Pour cela mettez en place des systèmes de génération de leads :
- Un Blog pour attirer des prospects via le contenu.
- Le réseau avec les matinées ou soirées networking…
- Les réseaux sociaux (Twitter, Facebook…).
- Des annonces Adwords locales.
- Des partenariats avec d’autres Freelances ou du parrainage.
- Répondre à des offres d’emplois en proposant vos services
- Ecrivez des articles dans d’autres blogs.
- …
De même mettez en place le plus rapidement possible du chiffre d’affaires récurrent :
- Contrat de suivis mensuels
- Abonnements à vos services
- Prestations en phases
- …
Enfin, prenez contact directement avec le client :
– Appelez le au téléphone
– Préparez une maquette
– Ecoutez le
– …
C’est ainsi que vous ferez la différence avec les PME qui ne suivent pas assez leur prospects.
12 – Ne misez pas sur les TPE ou le low cost.
Le problème c’est que le TPE ont les mêmes besoins qu’une PME ou qu’une grande entreprise, mais pas le budget (elles cherchent des outils ou des solutions clés en main).
Donc à moins de faire du volume (ex : vendre des formations vidéos…), vous allez dans le mur en vendant à des TPE.
En revanche c’est plus facile de vendre à peu de clients, mais des prestations chères (nb : en dessous de 400 € / jours, vous aller sans doute perdre de l’argent si vous n’avez pas un gros volume de prestations !).
De même ne rognez pas sur les prix lors des devis, lors des négociations… essayez de mettre en avant la valeur apportée, la mise en place d’un projet en phase… (cf notre guide 112 conseils des As de la vente https://www.conseilsmarketing.com/livres-de-marketing-gratuits/je-vous-offre-mon-ebook-les-112-secrets-des-de-la-vente).
13 – Demandez toujours un Feedback.
Que cela soit sur votre site internet, votre carte de visite… n’hésitez pas à demander un retour d’un expert dans le domaine, d’un prospect… En effet vous n’avez pas forcément le recul pour cela.
De même après une prestation avec un client, envoyez une étude de satisfaction (cela vous permettra d’avoir un retour positif à utiliser dans des témoignages, mais aussi d’anticiper le mécontentement client).