Comment réaliser un audit SEO ? 5 points clés à analyser lors d’un audit de référencement naturel !

Réaliser un audit SEO est indispensable lorsque l’on constate une chute du trafic, que l’on doit refondre la stratégie SEO d’une entreprise ou tout simplement pour faire un bilan annuel de performances SEO de son site.

L’audit SEO, ou audit de référencement naturel, consiste à évaluer l’optimisation d’un site web pour la recherche sur Google (Google regroupant 95% de part de marché en France). 

Son objectif est d’identifier les forces, les faiblesses et les opportunités d’amélioration du référencement sur Google du site web.

Le plus compliqué dans un audit SEO est d’identifier la cause de la perte de trafic (ou des gains à obtenir si la situation est bonne), puis de mettre en place les actions correctives.

Avec un audit SEO bien mené, vous pouvez identifier rapidement la situation et les pistes d’actions.

Il existe plusieurs niveaux d’audit : un audit SEO peut être une simple analyse de la situation et des résultats obtenus, ou d’aller bien plus loin avec un audit technique du site, une analyse des performances des contenus…

Un audit SEO complet se compose de plusieurs éléments : 

• La technique, avec la structure du site, la facilité d’indexation par les robots de Google, la compatibilité mobile (vérifier que le site est responsive et facile à utiliser), la sécurité (HTTPS…), les liens brisés et les problèmes de redirection…
• Le contenu (texte, image, vidéos…)  avec la qualité et la pertinence sur les mots clés cibles. Cela comprend la longueur des textes, la structure (titres, descriptions)… Au delà de l’analyse, l’audit peut aussi suggérer la création de nouveaux contenus sur des mots clés, la modification des contenus existants…
• Les liens, que cela soit les backlinks (liens externes qui pointent vers votre site) et le netlinking (les liens internes à votre site). L’audit identifie la qualité et la pertinence des liens entrants, et cherche les opportunités pour de nouveaux liens.
• L’expérience utilisateur (UX) avec l’ergonomie du site, la clarté de la navigation…
• La concurrence afin d’identifier les expressions, catégories… utilisées par les sites concurrents dans votre secteur.

L’audit se termine généralement par des recommandations et une liste d’actions prioritaires.

Cela peut inclure des modifications techniques (changer de thème, d’hébergeur…), de contenu (achat de liens…), de structure (modifier les catégories…), ou d’autres aspects liés au SEO.

Pour faire un audit SEO complet, il est préférable de se faire accompagner d’un professionnel (une agence audit SEO) car il sera en mesure d’identifier les raisons profondes d’une baisse de trafic, de vous faire des recommandations et un plan d’action, et surtout d’en faire le suivi.

5 points clés à vérifier pour un mini audit SEO

Cependant, vous pouvez déjà mener votre propre mini-audit SEO au travers de 5 points clés que je vais décrire ci-dessous.

Pour votre mini-audit SEO, vous aurez besoin de 4 outils seulement : 

• Google Analytics – Analytics.google.com – pour analyser votre trafic (sources, pages…).
• SEMrush – Semrush.sjv.io/Xxg5ga – pour une analyse externe qui complète les chiffres réels de votre trafic (changements d’algorithme, tops mots clés et évolutions…). Semrush propose un outil d’audit SEO gratuit.
• Google Search Console – Search.google.com/search-console – pour analyser les erreurs d’exploration, les pénalités de Google…
• GT Metrix – gtmetrix.com –, qui est un outil qui permet d’analyser le temps de chargement et la lisibilité de votre site internet.

Ce mini audit ne sera pas aussi pointus qu’un audit SEO complet, mais il permettra déjà d’avoir une bonne idée des performances de votre site en matière de référencement naturel.

1 – Analysez l’évolution de votre trafic sur 3 mois, 6 mois 1 an et 2 ans.

L’analyse de l’évolution du trafic est la base pour débuter un audit SEO.

Le but est de vérifier si le trafic est en hausse ou en baisse, avec à la fois la tendance globale mais aussi l’évolution des articles clés du site.

En effet, généralement une vingtaine de pages (en dehors de la page d’accueil) génèrent plus de 33% du trafic total du site.

Il faut donc à la fois analyser votre trafic de manière globale, mais aussi au travers des “tops articles” qui amènent le plus de trafic.

Pour cela, il suffit d’utiliser Google Analytics et d’analyser le trafic en comparant vos performances d’une année sur l’autre.

Les paramètres de Google Analytics vous permettent de comparer le trafic d’une année sur l’autre, sur 6 mois…

A noter : avec la mise en place de Google Analytics 4, il peut être difficile d’analyser des années complètes. Dans la mesure du possible, comparez des périodes comparables d’une année sur l’autre le trafic pour éviter les biais. 

Les données les plus importantes sont l’évolution globale du trafic (vues et utilisateurs) que l’on retrouve dans “Engagement” puis “Pages et écrans”

Dans l’exemple ci-dessous, on voit que le trafic du site a été quasiment divisé par deux (- 48%), avec pourtant une durée d’engagement (durée de la visite de la page) en hausse.

Si l’on regarde le détail des pages, on voit que ce sont surtout de nouvelles pages (avec 0 trafic l’année passée et un trafic important cette année), qui sont les tops contributrices au trafic.

Il y a donc eu visiblement un déclassement d’anciennes pages génératrices de trafic du site, à l’inverse un référencement de toutes nouvelles pages.

Ce site a donc vu ses anciennes pages sanctionnées et des nouvelles pages mises en avant.

C’est ce que l’on voit dans l’analyse des pages suivantes dans l’ordre de génération de trafic.

Les pages qui généraient énormément de trafic ont perdu -67% et -71% du trafic, alors que d’autres moins importantes ont perdu moins de trafic (-16%).

Il reste alors à vérifier quelles ont été les sources de trafic de ces pages qui ont été impactées entre les deux années (cela pourrait être du SEO, mais aussi la fin de publicités Google Ads, d’emailing qui ont été stoppés…).

Pour cela, il suffit d’aller dans “Acquisition” et “Acquisition d’utilisateurs” : 

On peut voir que c’est la recherche organique (Google) qui est en cause, avec -55% et dans une moindre mesure les réseaux sociaux (-24%).

Pour ce site, la baisse du trafic vient donc majoritairement d’un effondrement du trafic provenant de Google, qui n’a pas été rattrapé par l’augmentation du trafic via l’emailing : 

Il reste alors à avoir quand et comment c’est arrivé, via Google Analytics afin de comparer les performances par mois. Cela permet d’identifier quand la sanction ou le changement a débuté.

Cependant, pour faire plus simple, il est intéressant de faire appel à SEMrush.

SEMrush donne une estimation du trafic (qui n’est jamais exactement celui de votre site), mais qui donne une tendance et qui permet de voir des évolutions sur plusieurs années.

L’autre intérêt de SEMrush est qu’il donne des informations sur les mises à jour de l’algorithme de Google.

Dans notre exemple, on peut analyser le trafic depuis le début du site, avec une forte baisse arrivée il y a moins d’un an (qui est conformée par Google Analytics) : 

Si l’on fait un focus sur 2 ans, on voit 3 grosses baisses de trafic

Semrush indique en juin  et mai 2023, un changement majeur dans l’algorithme de Google 

Il suffit alors de rechercher dans les actualités SEO (en tapant dans Google), les changements qui ont été effectués par Google dans les semaines précédentes.

Dans notre exemple, un des derniers changements concernait la fraicheur des contenus, en pénalisant les vieux contenus qui ne sont plus à jour depuis des mois ou qui ont des liens brisés, des images cassées… et les contenus à faible valeur ajoutée.

Tout cela permet de penser que ce site semble avoir été pénalisé par des contenus non actualisés ou de faible qualité, alors que Google déclassait ce genre de contenus.

SEMrush permet aussi de faire une analyse des mots clés référencés par Google.

Sur les 2 dernières années, on peut voir l’évolution des mots clés qui génèrent du trafic.

En particulier, en juin 2023, il y avait 865 mots clés dans le top 3, et 2148 dans les 4ième à 10ième positions : 

En décembre 2023, il n’y avait plus que 368, et 1 459 dans les 4 à 10 positions sur Google : 

Vous pouvez zoomer sur les mots clés perdus, gagnés, en déclin… ce qui permet d’identifier sur quels mots clés agir en priorité.

Ce que vous devez faire : cette analyse des pages et des mots clés permet d’identifier les pages à mettre à jour (ajouter du contenu, recentrer les pages sur l’expression…), les pages à rebooster en ajoutant des liens internes et externes, s’il faut créer des nouveaux contenus qui pointent sur des pages stratégiques… 

2 – Vérifiez avec la Google Search Console s’il n’y a pas un problème de pages non indexées, d’ergonomie ou une pénalité manuelle de Google.

La Google Search Console est un outil qui est mis à votre disposition par Google et qui permet de voir “comment Google analyse votre site”.

Au contraire de SEMrush qui est une estimation externe, ou Google Analytics qui analyse le comportement des utilisateurs, la Search Console vous montre ce qu’il y a sous le capot avec la maniière dont Google voit votre site.

La Search Console centralise les erreurs d’indexation sur PC ou mobile, avec la possibilité de demander à ré-indexer des URLs une fois des corrections effectuées… mais aussi s’il y a eu des pénalités manuelles de votre site.

Vous pouvez consulter d’abord vos performances dans les résultats de recherches, c’est-à-dire comment Google met en avant votre site dans ses résultats.

Dans notre exemple, on constate une baisse très régulière et très importante des impressions (l’affichage de vos URL dans les résultats de Google).

Le site en question est donc considéré comme moins pertinent par Google depuis Mai 2023 sur de nombreuses expressions.

A noter : Google Search Console est limité à 16 mois de résultats, ce qui est limite l’analyse dans le temps.

Dans la partie “Indexation” puis “Pages”, on voit que le nombre de pages indexées n’a pas changé.

Cela veut dire que Google voit toujours les pages, mais qu’il ne les considère plus comme pertinentes ou à jour : 

S’il y avait eu une baisse de l’indexation, il faudrait vérifier les causes (erreurs serveur…) : 

Il est possible d’aller plus loin, et analyser les performances techniques, et ainsi les URL les plus lentes :

Vous pouvez compléter cette analyse technique par celle des liens brisés via soit Broken Links Checker sur WordPress, soit des outils externes comme Ahrefs.com. Si vous avez des pages en erreur, vous devez corriger l’erreur (ex: URL de la page modifiée, image non trouvable…), et demander la ré-indexation.

Ce que vous devez faire : S’il y a un problème au niveau de l’exploration par Google de votre site, faites les corrections (ex: changez de thème WordPress), puis demandez une analyse des pages du site. Vous pouvez aussi vérifier que votre sitemap avec l’ensemble des pages du site sont bien indexées.

3 – Lancez une analyse technique de votre site web afin de vérifier sa conformité avec les standards techniques

Le but est de vérifier que le site répond aux prérequis de Google concernant la vitesse, la navigation sur mobile…

Pour cela, vous pouvez utiliser GT Metrix qui va analyser les performances de votre site et les pistes d’amélioration.

Dans l’exemple ci-dessous, la note “C” est correcte, et les suggestions d’améliorations minimes, ce qui nécessite de faire quelques efforts sur le “Largest Contentful Pain” (LCP de 3 secondes).

En complément, vous pouvez utiliser https://pagespeed.web.dev/. 

Cet outil gratuit de Google fonctionne de la même manière, mais avec des informations un peu plus techniques.

Vous avez une analyse très complète des performances selon les critères de Google, dans le cas ci-dessous, on voit le LCP qui est un peu trop important (3,9 secondes).

Ce qui donne une note de 53/100 pour les performances.

Alors que les bonnes pratiques et le SEO sont très bons : 

Heureusement, Page Speed propose des plans d’action avec des tâches à effectuer.

Par exemple, dans l’exemple ci dessous, il y a une suggestion d’utiliser un réglage de Wp Rocket : 

Avec ce petit changement, les performances ont été améliorées, avec une note qui grimpe 83 / 100 au lieu de 53/100.

Attention : toutes les manipulations techniques sur le site, les optimisations du CDN, des scripts… doivent être testées en amont. Certaines modifications pouvant casser le site internet, des plugins, des scripts…

Ce que vous devez faire : GT Metrix et Page Speed vous permettent d’avoir une idée des problèmes techniques de votre site (ex: des images trop lourdes, un temps de chargement trop long…). Vous devez alors faire des corrections, en particulier mettre en place un CDN comme Cloudflare pour accélérer le temps de chargement des images, installer un logiciel de cache comme WP Rocket qui va réduire le temps de chargement des scripts et images…

4 – Vérifiez que les pages avec le plus de contenus ou sur les expressions les plus importants sont bien optimisées

Il peut arriver que des pages anciennes du site ne soient pas optimisées  pour le SEO.

Par exemple, le titre, l’URL, le contenu…ne comprend pas les mots clés.

Il faut donc vérifier les pages clés de votre site : 

• Les pages avec le plus texte.
• Les pages sur vos mots clés stratégiques
• Les pages en baisse de trafic
• …

Concentrez-vous toujours en premier sur ces pages importantes, afin de les optimiser pour les expressions clés.

En effet, il faut entre 5 à 30 minutes pour revoir et optimiser des pages, il faut donc commencer par ce qui va rapporter le plus.

Vous pouvez faire la vérification de l’optimisation SEO de vos articles avec des plugins WordPress comme Rank Math SEO. Ce plugin vous offre un outil de diagnostic gratuit.

Voici un classement des articles du blog ConseilsMarketing.com par le nombre de mots dans les articles. On peut voir qu’il y a une bonne optimisation des deux premiers articles, mais 1 n’a qu’une note de 40/100 :

Vous devez alors procéder aux changements nécessaires, que cela soit des optimisations 

• techniques (optimisations des URL, sélection de mots clés complémentaires…), 

• contenus (supprimer les liens brisés, recentrer le contenu sur l’expression, mettre à jour le contenu…).

N’oubliez pas de choisir les bons mots clés pour vos pages, certaines expressions étant très peu recherchées : 

Une fois que c’est fait, vous pouvez demander à Google de ré-indexer la page, ou simplement partager l’article sur Twitter (Google analyse en quelques minutes les contenus publiés sur Twitter).

A noter : vous pouvez renforcer vos pages en faisant appel à un rédacteur externe ou avec l’aide de ChatGPT. L’objectif étant d’ajouter des contenus sur l’expression en complément de l’article existant sans pour autant dénaturer totalement l’article existant.

Ce que vous devez faire : analysez les pages stratégiques, puis définissez un planning des pages prioritaires à optimiser (ajout de contenus, mise à jour des contenus, suppression des informations hors sujet…). 

5 – Supprimez les pages zombies, et à l’inverse espionnez les pages génératrices de trafic chez vos concurrents.

Il est possible que vous ayez produit au fil des années des pages avec des contenus importants (plus de 1500 mots), mais qui génèrent peu de trafic

Ces pages avec beaucoup de contenu ne sont pas valorisées par Google, il faut donc

• soit les renforcer sur l’expression cible
• soit les réorganiser autour d’autres mots clés
• soit abandonner ces pages, et reprendre une partie de leurs contenus pour d’autres expressions.
• …

Identifiez également dans votre site les pages avec 0 trafic, et qui ont très peu de mots clés.

Ce sont des pages qui ne servent à rien, et qui ne font que polluer votre site.

Vous pouvez aussi analyser les tops mots clés générateurs de trafic afin de vérifier si vous avez plus ou moins de mots clés dans les premières positions.

Là encore, SEMrush est votre meilleur ami, en suggérant les expressions les plus pertinentes.

Par exemple, il suffit de taper une expression, afin d’identifier les expressions proches les plus pertinentes, comme pour l’expression “Growth Hacking” 

Suite à cela, demandez à SEMrush d’analyser les sites de vos concurrents.

En quelques secondes, vous savez quelles sont les expressions qui génèrent le plus de trafic sur les sites de vos concurrents : 

En effet, si votre trafic baisse, c’est peut-être qu’un de vos concurrents a mis en place une stratégie SEO plus performante que la vôtre.

Vous avez en quelques secondes une vision du paysage concurrentiel, des mots clés que vos concurrents utilisent (les mots clés communs) et ceux que vous avez peut-être oubliés ! 

Quels sont les autres éléments à vérifier lors d’un audit de référencement naturel ?

En audit complet du référencement naturel sur Google va plus loin dans les détails, voici quelques autres éléments à vérifier 

• Vérifier que votre nom de domaine est accessible en http://, http:/www., Http://xxx  et qu’il est bien redirigé vers le site principal
• Taper dans Google les titres de vos articles de blog les plus importants afin de vérifier que vous êtes bien premier (et non pas absent ou dépassé par des sites comme Pinterest…).
• Vérifier dans la Search Console que votre sitemap est bien pris en compte
• Corriger les ALT image (textes alternatifs) des images
• Lister les pages et articles avec pas ou peu de mots clés paramétrés
• Faire une liste des pages pages qui moyennement placées (< position 4) avec un contenu de faible qualité (peu de mot, peu d’optimisation…) pour l’améliorer.
• Réécrire les articles dans titre 2 et 3
• Corriger les images et vidéos en erreur (en particulier sur les vieux articles)
• Ajouter une redirection automatique vers des articles similaires lorsque l’URL est erronée
• Optimiser la longueur des tires, méta descriptions…
• Ajouter un “More” pour tous les articles de blog afin de limiter le duplicate content
• Sécuriser le site (via des plugins, en mettant à jour WordPress…)
• Valider l’architecture avec les liens / pages mises en avant
• Analyser la liste les mots clés principaux du secteur, afin de vérifier qu’il existe bien 1 page pour chaque expression clé (si oui vérifier l’optimisation, si non créer les pages).
• Vérifier que les contenus sont bien en amont de l’acte d’achat.
• …

En complément, n’oubliez pas de monitorer votre positionnement afin d’avoir des alertes automatiques en cas de changement.

En conclusion, faire un audit SEO, c’est simple ?

Un audit SEO nécessite de faire à la fois une analyse technique, mais aussi de bien comprendre le fonctionnement de l’algorithme de Google pour savoir comment plaire à Google (et aux internautes).

Cependant, ce n’est que le début, il faut ensuite passer aux actions correctives, et c’est là que réside le principal enjeu.

C’est pourquoi, vous devez réserver au minimum 1 journée par semaine durant au moins 1 mois (si possible 2 ou 3 jours directement suite à l’audit) pour mettre en place des actions correctives afin de pouvoir profiter de résultats concrets.