La définition du Growth Hacking est de mettre en place une stratégie visant à obtenir une croissance forte et rapide, en détournant le système pour un résultat maximal avec un minimum de moyens.
C’est pourquoi, pour moi la meilleure définition du growth hacking est la suivante : “Le Growth Hacking est une méthode et des astuces pour croître plus rapidement, sans avoir de gros moyens, avec une culture orientée ROI et résultats rapides… quitte à prendre des risques “
Dans Growth Hacking il y a 2 concepts :
- La méthode = Growth
- Les astuces = Hacking
Les actions de Growth Hacking se déroulent en 4 étapes clés :
A l’origine ces techniques de Growth Hacking ont été développées par les Startups Américaines, qui ont appliqué les méthodes “agiles” appliquées au développement de logiciels au marketing.
En effet, pour une startup, il n’y a pas de choix, il faut croître ou mourir !
Et donc, avec peu de moyens financiers et humains, plus une concurrence féroce, il faut rationaliser ses actions pour atteindre l’efficacité maximale, quitte à détourner les règles en place.
En particulier, le Growth Hacking c’est :
- Mener des actions rapides avec des cycles courts (des itérations), c’est à dire tester rapidement des idées et voir si elles fonctionnent, et si elles ne fonctionnent pas, passer à autre chose.
- Faire une analyse du ROI rapidement, afin de prendre des décisions sur des faits rationnels et pas uniquement sur l’intuition.
- Corriger la situation si nécessaire et mettre en place une amélioration continue, via une analyse régulière de sa situation et où agir en priorité.
Le growth hacking, ce n’est pas que du web et du digital, c’est aussi dans la vie de tous les jours.
Voici un exemple de prospectus déposé dans ma boite aux lettres à Colombes, avec “Véronique de la rue de l’Union” qui me propose de rejoindre le groupe “MesVoisins.fr” :
Cependant, cela ne veut pas dire faire n’importe quoi non plus, comme ces panneaux déposés illégalement aux feux rouges de mon quartier :
C’est de l’affichage sauvage, passible de 1500€ d’amende et d’une astreinte de 200 € / jour / publicité.
Dans la définition du Growth Hacking, il y a aussi “hacking”, car de nombreuses startups ont mis en place des stratégies “limites” pour “hacker” le système.
C’est en cela que lorsque l’on parle de Growth Hacking, beaucoup de personnes pensent à mettre en place des techniques illégales comme l’aspiration d’emails, faire de la croissance sur le dos d’entreprises déjà établies…
Voici une mini vidéo qui résume en images le concept du growth hacking :
Sommaire de l'article
Les 3 types de growth hacker… le Hacking de Growth Hacking
Un growth hacker se distingue également d’un marketeur classique par un profil en “T”, c’est-à-dire avec 2 ou 3 compétences clés dans lesquelles il excelle.
Sachant qu’il n’y a pas 1 seul profil type de growth hacker, un growth hacker peut avoir comme points forts le développement, le PPC, le copywriting…
D’où l’importance de bien préciser en amont quel profil de Growth Hacker l’entreprise a besoin de recruter pour assurer sa croissance.
Par exemple, voici mon profil type de Growth Hacker :
De plus, comme en SEO, on peut distinguer 3 type de Growth Hacker :
- Le Growth Hacking blanc : ce sont des techniques légales, et généralement déjà utilisées par la plupart des marketeurs.
- Par exemple faire des tests de conversion, optimiser son tunnel de ventes, cibler les clients de ses concurrents sur Facebook Ads, identifier les mots qui génèrent le plus de trafic chez ses concurrents pour leur voler le trafic…
- Le Growth Hacking gris : ce sont des techniques à la limite du légal.
- Comme par exemple récupérer les adresses email de ses contacts sur Linkedin, automatiser l’ajout de contacts sur Twitter / Linkedin / … via des logiciels, récupérer des emails de désabonnés et les recibler sur Adwords et Facebook Ads…
- Le Growth Hacking noir : ce sont des techniques qui sont illégales mais qui sont utilisées dans une optique “pas vu, pas pris…”,
- Comme par exemple aspirer les adresses emails de particuliers sur les forums et les annuaires, voler le contenu d’autres sites…
Le Growth de Growth Hacking
Mais, au delà des simples techniques et astuces pour aller chercher des prospects, dans la définition du Growth Hacking, il y a surtout GROWTH !
Cela veut dire assurer une croissance durable et pérenne de son entreprise… et pour cela il faut optimiser le tunnel de vente, appelle aussi le Framework du Growth Hacking, ou tunnel AARR.
Ce tunnel a pour objectif d’améliorer la conversion à toutes les étapes clés de la vente :
- Acquisition de trafic
- Activation du produit ou service
- Rétention du client
- Recommandation des clients à leurs contacts
- Augmentation des Revenus
Cette partie du Growth Hacking est souvent méconnue ou mal comprise, et pourtant c’est la base de la méthode : optimiser sa conversion, et améliorer son efficacité.
Le Growth Hacking ce n’est pas juste “pirater” sa croissance, mais avoir une démarche structurée pour accélérer sa croissance.
En effet rien ne sert d’envoyer des milliers d’emails si le message, l’offre, l’expéditeur, la landing page… ne sont pas convaincants.
Il est donc nécessaire de faire une analyse de son tunnel des ventes, et ainsi voir où sont les plus grosses marges de progression.
Généralement, dans la définition du Growth Hacking on parle aussi des qualités du Growth Hacker :
- Avoir un esprit analytique
- Etre créatif et ingénieux
- Savoir coder ou utiliser des logiciels pour automatiser
Ainsi, le Growth Hacking peut très bien se faire en utilisant l’un ou l’autre de ces leviers.
Voici quelques exemples :
- Dropbox avec son programme de parrainage qui a inciter des millions de personnes à parrainer des contacts pour avoir quelques go de stockage en plus.
- Hotmail qui a réjouté “PS : I love you… get a free email at Hotmail.com” en bas de ses emails pour avoir de la viralité.
- AirBnB qui a publié automatiquement ses annonces sur le site CraigList (l’équivalent de leboincoin.fr) pour capter une partie du trafic.
- Keljob qui a aspiré les annonces de tous les sites d’emplois pour les enregistrer dans son méta-moteur
- Xavier Niel qui a utilisé le Turbophone pour aller attirer les clients du 3615 Ulla sur ses propres services de minitel rose
- Spotify qui publiait votre playlist musicale sur votre compte Facebook
- Buffer qui a basé sa notoriété grâce à son extension de partage d’article de blog sur WordPress “Digg Digg”
- Hubspot, Moz, Semrush… en proposant des outils gratuits (ex: boomerang…) ou du Fremium pour ensuite convaincre les utilisateurs de passer à la version payante
- WP engine, Aweber... qui proposent les plus haut taux de commissions sur leurs produits, et qui ainsi incitent les blogueurs, affiliés… à recommander leurs produits
- …
Au final, la définition du Growth Hacking est plus un état d’esprit: c’est être “malin” et d’oser détourner les règles d’un système, plutôt qu’une simple stratégie marketing.
Il n’existe pas 1 seul moyen de réussir grâce au Growth Hacking, il y a tout un arsenal de techniques à tester et à utiliser, tout en ayant à l’esprit l’efficacité maximale via l’optimisation du tunnel de conversion.
Quelle différence entre Growth Hacking et Inbound Marketing ?
Le growth hacking va plus loin que l’Inbound Marketing car l’Inbound Marketing se concentre sur attirer des prospects et construire une image d’expert (partie Acquisition / Activation principalement).
Le growth hacking va plus loin en optimisant la partie Rétention (analyse des clients qui churnent, enquêtes de satisfaction…), la partie Recommandation (ex: programme de fidélisation, parrainage, affiliation…), et la partie Revenu (ex: upsell, crossell, downsell…).
Le growth hacking a donc un champ d’action plus large en optimisant l’ensemble du cycle des ventes
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Au sommaire :
- Qu’est ce que le Growth Hacking ?
- Le Hacking de growth hacking (les outils, les méthodes…)
- Le Growth de Growth hacking (la méthode AARRR, des cas pratiques d’analyse…)
- Comment exploiter les techniques de Growth Hacking en temps de crise ?
- La réalisation d’une landing page qui séduit + les fondamentaux du copywriting
- Le Marketing automation
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