Comment lancer un site d’ecommerce par le Captaine Commerce !

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Comment lancer un site d'ecommerce par le Captaine Commerce ! 4
ConseilsMarketing.fr a le plaisir de recevoir le Capitaine Commerce, valeureux défenseur des cyber-marchands ! Olivier Sauvage (aka the Capitaine) délivre de très bons conseils sur l’e-commerce sur son Blog www.capitaine-commerce.com, aussi bien pour le novice qui veut se lancer dans l’ecommerce, que le gestionnaire de site Web qui veut améliorer ses ventes…

Voici un premier article qui explique comment lancer un site d’e-commerce.

Etre e-commerçant, c’est aussi pouvoir pour un certains nombres d’entre nous vouloir travailler à son domicile. L’aventure est tentante, mais, comme pour toute chose, mérite d’être sérieusement préparée. Voici comme je m’y prendrais en me mettant à la place d’une personne n’ayant pas mon niveau de connaissance techniques et en mettant de côté le choix du marché sur lequel je vais me lancer (bien qu’évidemment, il y a certains secteurs que je déconseillerai comme l’informatique grand public ou l’électronique, sachant qu’il vaut mieux tout de même s’orienter vers une niche de marché ). De toute façon, c’est un choix difficile qui n’est pas le sujet de ce billet.

Le choix de la solution technique

Avec l’explosion du ecommerce se sont multipliés “miraculeusement” les prestataires de commerce électronique : location, affiliation, open source, sites à la carte. Les solutions sont nombreuses et, pour les néophytes, retenir les bons critères de sélection relève tout simplement de l’impossibilité. Nous allons voir quels points doivent être pris en considération afin de se faire une idée. Considérant que nous visons ici une activité à domicile, nous ne retiendrons pas, évidemment, les solutions aux budgets les plus onéreux, mais nous verrons aussi, rapidement, que le prix n’est pas le critère le plus important.

D’abord, améliorez votre niveau de connaissance technique

Quoiqu’il en soit, dans tous les cas, vous devrez forcément renforcer votre connaissance informatique. Comprendre le HTML, maîtriser le css et posséder des notions de programmations me semblent indispensables avant de se lancer dans une activité de e-commerce, même si certaines offres du marché permettent de s’épargner de mettre les mains dans le cambouis, acquérir plus que des notions de base est incontournable pour qui veut faire du e-commerce. Eh oui, on est à l’ère de l’Internet, et ouvrir un ecommerce n’est pas comme ouvrir un simple magasin où savoir comment sont faits les murs n’a aucune importance.

Le budget

Le budget de votre site doit dépendre essentiellement du budget et du temps que vous voudrez bien investir dans la promotion de votre site qui, à mon avis, devrait recueillir plus de 70% de vos ressources financières sur la première année d’exploitation. En clair, ne mettez pas tout votre budget sur votre site. On verra qu’il sera largement temps par la suite de le transformer en Rolls Royce (ou en Ferrari) du web lorsque vos ventes en feront une activité rentable. C’est d’autant plus vrai que la technologie évolue suffisamment rapidement pour rendre obsolète certains gadgets inutiles au démarrage de votre activité et aussi, que votre fond de commerce, ne sera jamais votre site, mais son positionnement dans les moteurs de recherche et son trafic. Votre activité consistera surtout donc à vous occuper de ces matières plutôt qu’à vous construire un engin de guerre performant, de toute façon inutile si personne ne vient dessus.

Louer, acheter, faire ou faire faire ?

Le plus simple, et le plus rapide, c’est de louer votre site. En quelques clics de souris, vous construisez votre boutique, et, une fois le catalogue saisi, vous pouvez vendre. Ca peut aller très vite. Louer est peu onéreux. A dire vrai, la concurrence entraîne même des coûts de plus en plus bas allant jusqu’à la gratuité (voir Zlio).

L’autre prestataire le plus fameux pour la location de boutique est Prestashop et Shopify. Là encore, quelques clics de souris suffisent à construire votre site.
Ces solutions ont l’avantage évident d’être peu onéreuses  et de pouvoir rapidement démarrer une activité. L’inconvénient, toutefois, est la rigidité de ce genre de site qui ne permettent aucune évolution techniques. Et si vous souhaitez vraiment personnaliser votre boutique à votre image, le coût finira forcément par atteindre celui d’une boutique faite sur mesure.

Si vous êtes programmeur, mon conseil serait de vous tourner vers une solution open source. Ces solutions sont nombreuses et puissantes et permettent réellement de faire du e-commerce sans bourse délier. La plus fameuse d’entre elles est osCommerce  mais un certain nombres d’autres bonnes alternatives existent.

Avec ces solutions, peut vous être facile de monter votre e-commerce sans passer par un prestataire, mais attention, la réalité veut tout de même qu’un véritable programmeur vous assiste, et notamment sur la partie paiement électronique qui peut poser de nombreux problèmes de configuration hors de portée des néophytes.

Même si j’ai été depuis longtemps un fervent adepte d’osCommerce, je dois dire que ma préférence irait aujourd’hui à VirtueMart, pour sa modularité et la facilité qu’il y a à personnaliser cette application. Son inconvénient est qu’elle ne founit pas d’API de paiement électronique pour les banques françaises.

Dernière solution, si vous avez des sous en poche : vous faire fabriquer une boutique personnalisée, mais là , on sort vraiment des rails en terme de coût. Selon moi, il ne faut pas compter aujourd’hui obtenir un site personnalisé au dessous de 10000 euros HT. De l’argent qu’il vaudrait peut-être mieux placer ailleurs… Autre frein au site personnalisé, le choix d’un prestataire. Ils sont nombreux et leurs offres sont très difficiles à comparer. Pour un même cahier des charges, un appel d’offre peut générer des propositions allant de 5000 à 100,000 euros ht et souvent, sans que l’on comprenne en quoi un tel écart de prix peut se justifier. Si vous décidez de passer par un prestataire (et j’en sais quelque chose), n’hésitez pas à faire fonctionner le bouche à oreille et à appeler des clients ayant déjà travaillé avec le prestataire avec lequel vous souhaiteriez travailler, mais je pense là que l’on sort un peu du propos de l’entrepreneur individuel.

L’hébergement

Il est assez facile pour l’hébergement de préconiser un hébergement mutualisé simple. Ce sera largement suffisant dans un premier temps. Bien évidemment, dans le cas de la location, c’est une question qui ne se pose pas, puisque l’hébergement fait partie de l’offre.

Dédié ou mutualisé ?

Soyons sérieux, un hébergement dédié ne se justifie qu’à partir d’un certain niveau de trafic et de capacité de maintenance. Dans tous les cas, vérifiez bien que votre hébergement accepte les contraintes techniques de la solution que vous choisirez (Register Globals à off pour osCommerce, possibilité de réécriture d’URL). Les prestataires sont nombreux en ce domaine. En voici deux qui semblent tenir la corde auprès des e-marchands que je connais :

Le paiement électronique

Encore une fois, plusieurs solutions existent. Dans le cadre du démarrage d’une activité et si l’on est pas sûr de sa pérennité, inutile d’investir dans un système bancaire onéreux, mieux vaut passer par un courtier en paiement. Le plus connu d’entre eux est Paypal. L’autre est Stripe.com L’ouverture d’un compte chez eux est très facile, il ne reste plus ensuite qu’à adapter votre boutique à ce mode de paiement et, je ne me pense pas me tromper en l’affirmant, toutes les solutions de commerce électronique intègrent Paypal (je ne sais pas ce qu’il en est des solutions en location).

Paypal encaisse les paiements à votre place et se reverse une commission à chaque transaction. L’argent que vous gagnez peut ensuite être obtenu par virement directement sur votre compte.
Quelques solutions de paiement électronique :

Les TPE

Ou terminal de paiement électronique. A partir d’un certain nombre de vente, il vaudra mieux se tourner alors vers un “vrai” système de paiement électronique. Mais cela est un peu plus compliqué, et techniquement, et juridiquement, à mettre en place.

Sachez que pour pouvoir encaisser de l’argent de vos clients directement sur votre compte, vous devrez, au préalable, obtenir un contrat de vente à distance auprès de votre banque, seule habilitée à le délivrer. Une fois cette formalité accomplie, vous devrez choisir votre solution technique. Aujourd’hui, toutes les banques françaises proposent leur solution de paiement électronique sur Internet. Sachez, toutefois, qu’elles utilisent à peu près toutes le même système : ATOS, Cybermut ou SPPlus pour les Caisses d’Epargne, les différences se situant au niveau des services qu’elles vous proposent (paiement immédiatement, possibilité d’accepter les paiement automatiquement ou manuellement, assurance ou pas, etc.).

Evidemment, le paiement électronique est plus cher à l’investissement : vous devrez payer pour l’acquisition du TPE, payer un abonnement et payer des frais de commissions. Si vous n’installez pas vous même le TPE (ce que je vous déconseille si vous n’êtes pas expert), vous payerez également un prestataire pour le faire. En revanche, sur le long terme vous y gagnerez financièrement, car les commissions sont quand même moins élevées qu’un courtier en paiement, et vous offrirez également un surplus de confiance à vos acheteurs en affichant un partenaire bancaire connu sur vos pages webs. En moyenne, la mise en place d’un TPE revient entre 300 et 600 euros.

Les autres moyens de paiement

Si vous le pouvez, offrez le paiement par chèque et le virement à vos clients. Multiplier les moyens de paiement augmente le taux de transformation des commandes.

Le catalogue produit : présentation

C’est un sujet abordé plusieurs fois sur ce blog, je me permettrai donc juste de faire quelques rappels à ce sujet.

Adaptez vos descriptifs produits au web

Il est d’une toute première importance de soigner ses descriptifs produits. Soyez le plus complet possible, mais adaptez-les à la lecture web (voir mon billet à ce sujet). Des textes complets et explicites permettent de pallier l’impossibilité d’interroger un vendeur sur le produit et plus vous êtes précis, plus vous pourrez vous démarquer de vos concurrents.

Les photos , répétons-le encore une fois, doivent être multiples et soignées (sauf pour certains produits où les photos n’ont pas d’importance). Offrez plusieurs vues à vos clients et, si possible, des photos en situation. Les photos sont le seul moyen de donner une idée du produit, des photos de mauvaises qualités peuvent être rédhibitoires. Si vous devez faire vous même des photos, soignez la prise de vue : l’éclairage est primordiale, investissez dans une boîte à lumière ou dans un mini-studio s’il le faut, mais évitez surtout les photos sur un coin de table, au flash, le résultat ne pourrait être que déplorable.

Faire connaître son site

Il n’y a pas de recette en la matière et n’ayant jamais été e-commerçant moi même, j’aurais du mal à vous donner les meilleurs conseils. Voici, en tout cas, quelques règles de base que vous pourriez respecter pour améliorer le positionnement de votre site et le faire connaître.

Le référencement naturel : une affaire complexe

On appelle référencement naturel (ou organique) tout ce qui n’impose pas de payer un prestataire et que l’on peut faire soi même. Autrement dit, c’est aussi l’ensemble des techniques qui permettent d’être le mieux placé “naturellement” dans les résultats des moteurs de recherche. On va voir que ces techniques sont nombreuses et parfois, pas si “naturelles” que ça.

La première chose à faire est évidemment de faire connaître votre site aux moteurs de recherche et annuaires. Cela se fait en l’inscrivant manuellement auprès de Google, Yahoo et consorts. Pour un site de e-commerce, leur nombre est de moins en moins grand et l’inscription de plus en plus souvent payante. Pour tout savoir, sur le référencement, je vous conseille de vous rendre sur Abondance.com. Aujourd’hui, il faut quand même comprendre que globalement, votre intérêt est d’être le mieux positionné possible dans Google. C’est le moteur de recherche qui génère le plus de trafic devant tous les autres moyens de référencement.

Qu’est-ce qui va ensuite vous permettre d’améliorer votre positionnement dans Google ? N’espérez pas en trois jours être en tête de page. Je considère qu’un référencement naturel ne donne ses fruits qu’au bout de six mois minimum.

Optimisation technique du site

Une des raisons qui font que je préfère les solutions ouvertes est la possibilité qu’elles laissent de modifier leur code et donc d’optimiser leur “référençabilité”. J’appelle “référençabilité” l’ensemble des techniques qui permettent d’améliorer techniquement le site afin d’être mieux référencé dans les moteurs de recherche. Ces techniques sont, entre autres, l’url rewriting (réécriture d’urls. Primordial !), l’optimisation XHTML et css du code, la gestion des mots clés et des balises meta, la gestion des textes alternatifs sous les images, etc. Je ne suis pas un expert en la matière, mais de nombreuses possibilités sont offertes à ceux qui aiment bien tripatouiller leur code.

Optimiser son code est un travail permanent qui doit s’adapter à l’actualité des moteurs de recherche. Son impact est réellement important et fait partie des techniques de référencement.

Génération de contenus

Voici un de mes sujets de prédilections et sûrement un des grands enjeux du référencement actuellement. Plus votre site aura de contenus, plus ils seront détaillés et mis à jour, et plus il aura de chance d’apparaître en tête des résultats des moteurs de recherche.

Il ne s’agit donc pas ici que de votre catalogue, mais de toute l’information périphérique qui l’accompagne. Il s’agit pour vous de générer des informations sur vos produits qu’on ne trouvera pas ailleurs et qui vous permettront non seulement de vous positionner comme un expert dans votre domaine, mais surtout de capter du trafic amenant indirectement sur les pages produits de votre site.

Le blog doit être un moyen pour vous de parler (avec vos mots et votre verve) de l’actualité de vos produits : donnez votre avis sur les nouveautés, partagez votre expérience d’utilisateur avec vos clients, improvisez vous reporter et donnez des informations inédites sur un fabricant et son fonctionnement, etc., etc.

Autres moyens de promotion

Pas question, bien sûr, d’abandonner les moyens de promotions plus classiques : newsletter, liens payants, inscription dans les comparateurs de prix et les galeries spécialisées, échanges de liens avec des partenaires, etc.

Arrêtons là ce billet, car le sujet est vaste et je ne prétends pas, loin de là , avoir la science infuse en la matière. Retenons toutefois une chose, devenir ecommerçant à domicile est possible et peut même générer des revenus non négligeables, à la condition de savoir rester à l’écoute des tendances du web et à savoir choisir un marché de niche ou un service spécifique. Et notamment, n’hésitez pas à suivre les quelques blogs français consacrés à ce domaine. Ils sont très instructifs, permettent de rencontrer très facilement des entrepreneurs comme vous et de récolter leurs conseils.

Dernier conseil : soyez patient. Le web, c’est peut-être encore l’eldorado, mais plus pour longtemps, et le secret de la réussite, c’est comme toujours le travail, beaucoup de travail.

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