Réussir sa communication sur les medias sociaux – Julien Carlier de Social

Réussir sa communication sur les medias sociaux - Julien Carlier de Social 3

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Nous avons eu le plaisir de rencontrer Julien Carlier, CEO et fondateur de Social Dynamite lors du Web 2 Connect 2013.

Social Dynamite est une agence-conseil en marketing digital, et dans cette interview Julien nous explique comment mettre en place une stratégie de communication digitale via le contenu de marque et la curation.

Un vrai challenge d’une communication digitale est d’arriver à définir quel est la bonne ligne éditoriale.

Beaucoup d’entreprises comprennent qu’il y a un carrefour d’audience sur les medias sociaux, le problème c’est de communiquer de manière adaptée via ces media.

L’intérêt est d’intégrer harmonieusement les média sociaux dans les nouveaux cycles de vente, et c’est là que les marques ont un peu de difficultés à définir la bonne ligne éditoriale et la bonne posture à tenir.

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Un des éléments clés est d’apporter de la valeur ajoutée à son audience, qu’elle soit cliente ou prospect ou prescripteurs.

Il n’est pas possible de recopier des communiqués de presse, il faut apporter de la valeur, de l’aide à l’achat, de la réassurance… par exemple en donnant des conseils et astuces en amont de l’acte d’achat…

Il y a 3 piliers principaux pour une stratégie de visibilité via le contenu efficace.

Le premier pilier c’est l’avis d’expert qui consiste à montrer son expertise au marché.

Par exemple les dirigeants peuvent se positionner par rapport au marché via un avis d’expert ou une tribune où ils vont parler des tendances, via de la prospectives, via des analyses, des études inédites…

Le principe est de contacter des sites d’actualité thématiques (ex: JDN, ITRnews, les échos, eMarketing.fr… dans le domaine des entreprise) ou à des blogs reconnus (ex: WebMarketing Com, ConseilsMarketing.fr…), et de leur proposer soit un texte clés en main, soit d’écrire un article sur mesure.

Le deuxième pilier sera de faire de la revue de presse, c’est-à-dire prendre les actus du marché via de la curation.

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La curation et la revue de presse sont souvent mis ensemble, toutefois la je les ai séparés car le deuxième point pour moi c’est plutôt la revue de presse.

Le troisième est justement de la curation.

La curation est importante, parce que ca permet de sortir du nombriliste en restant centré uniquement sur son entreprise.

C’est une des clés pour les marques qui veulent se donner une légitimité media.

La curation est également importante parce que du contenu éditorial qui est beaucoup moins cher à produire que les articles qu’on produit soi même de A à Z.

C’est de la valeur via un filtre pour présenter que le meilleur de l’actualité sectorielle, et on ne va pas réinventer la roue à chaque fois…

La condition est d’apporter de la valeur, c’est par exemple un commentaire à valeur ajouté qui explique pourquoi la marque a relayé ce contenu et comment elle le fait résonner dans son univers.

Il n’y a pas de curation sans commentaire.

Un autre avantage de la curation, c’est de mettre en avant d’autres personnes dans sa communauté.

Par exemple quand on relaie un article d’un blogueur, c’est très important d’écrire au blogueur pour lui dire « voila on a trouvé votre article super sympa et d’ailleurs on l’a relayé et on y a rajouté ce commentaire qui d’après nous correspond à notre position… » « Est ce que cela vous intéresse de donner votre commentaire de notre commentaire et on le publiera aussi avec plaisir ».

Mais le vrai résultant c’est quand le blogueur est content que son article ait plu et que son article ait été relayé par une marque connue ou un autre influenceur, c’est une reconnaissance de son travail.

Grâce à cette relation on tisse des liens avec les influenceurs de son écosystème, et au final la curation c’est aussi un levier d’audience et de notoriété.

influence

Le problème de la curation, c’est que souvent elle est faite dans les réseaux sociaux autrement dit via un simple re-tweet.

Cela pose 3 problèmes :

– le premier étant que si je re-tweet que sur Twitter uniquement via le compte de l’entreprise, on perd de l’influence car il faudrait aussi partager cette information sur Viadeo, Linkedin… et même en utilisant le réseau d’influence de ses collaborateurs, de son équipe de marketeur… Alors que toutes ces personnent peuvent générer un effet de masse.

– le deuxième problème c’est que c’est très peu générateur de notoriété.

Le re-tweet on le sait c’est très léger en branding par rapport à un tweet officiel de la marque ou d’un influenceur.

– le troisième problème c’est que quand on re-tweet un article du journal Le Monde par exemple, toute mon audience va cliquer sur l’article et elle va aller sur le site du Monde.

Or moi ce que je conseille à mes clients c’est que le trafic aille chez eux…

Donc faire de la curation sur un espace d’actualités hébergé chez soi est plus pertinent, avec une diffusion à travers les différents canaux sociaux de la marque.

Cela permet de capturer le trafic, de faire du branding… tout en ayant de la valeur ajoutée avec de la curation.

C’est essentiel en amont de réfléchir à la stratégie, aux enjeux business… parce qu’il faut les intégrer dans la ligne éditoriale, et y consacrer des ressources… car sans ressources (temps ou argent) il est difficile d’atteindre des objectifs ambitieux…

social media strategie

Un deuxième enjeu une fois qu’on a choisi la ligne éditoriale, c’est la création de contenu.

Il faut établir un calendrier éditorial avec « ce qu’on va raconter » et « comment on va créer le contenu ».

Moi j’ai tendance à penser que cela devrait être une fonction interne, mais il y a des cas de figure spécifiques où l’entreprise est trop petite ou pour aller plus vite.

Dans ce cas on peut externaliser et ainsi on peut aider nos clients à le faire, mais on va plutôt conseiller d’internaliser, et même pourquoi pas de le faire en mode collaboratif avec les collaborateurs existants et l’agence qui vient en soutient.

Souvent dans les entreprises chacun fait sa petite veille avec ses newsletters, ses flux… alors qu’il faudrait mutualiser ce travail via une veille collaborative.

Je préconise plutôt des outils de bookmarking comme diigo.com, delicious… avec un reader de flux RSS comme feedly.

Ainsi on va pouvoir brancher un certains nombre de trigger de type IFTTT, et ainsi faire un stock d’articles de curation collaboratif.

Voici une mini vidéo sur IFTTT :

On demande à chacun de tagger les articles, de commenter… et ensuite dans des comités de rédaction de déroulant tous les 15 jours on regarde le stock et tout les articles qu’on trouve intéressants pour la curation et on va sélectionner les meilleurs.

On fait un mélange de com interne et externe ce qui est très sain, car s’il y a beaucoup d’articles qui sont sur le même sujet cela devient notre sujet de revue de presse.

C’est là que nous intervenons avec Social Dynamite.

Le challenge c’est de capitaliser sur le pouvoir de diffusion, souvent sous exploité, de toutes les ressources de communication de la marque.

Par exemple ce sont les dirigeants, car c’est leur métier d’être ambassadeurs l’entreprise, puis cela peut être les commerciaux, le marketing … qui peuvent relayer les actualités de la marque.

L’intérêt étant que toutes ces personnes diffusent de l’information via leurs comptes LinkedIn, Viadeo, Twitter, Facebook…

Imaginez si dans une équipe il y a 20 personnes, et chacun à 3 canaux de communication, cela fait 60 diffusions sociales potentielles à exploiter à chaque fois qu’il y a une grosse actualité…

social business

C’est aussi bon pour le référencement aussi parce que quelque part les medias sociaux influent sur le SEO.

Il y a donc plusieurs  effets positifs via cette diffusion virale :

– le premier c’est la diffusion (ou tout simplement le “like” qui permet d’enclencher le mouvement) des contenus via des « humains », ce qui permet de créer du lien et de l’image.

– Le second c’est que le partage de ce contenu de manière quantitative qui sera toujours positif pour le SEO

Le seul défaut est que tous les ambassadeurs de la marque n’auront pas le temps de republier quand on leur demande le contenu, ni même à la bonne heure…

Car n’oublions pas que les audiences sur les réseaux sociaux sont soumises à des pics horaires extrêmement précis.

C’est pourquoi on a crée notre outil, Social Dynamite qui permet de scénariser cette promotion sociale via les différents comptes sociaux des collaborateurs.

Je vais te donner un exemple de scénarisation.

Nous sommes au Web de Connect et en tant que partenaire nous avons fourni notre solution aux organisateurs.

Les ambassadeurs du Web de Connect, c’était certes l’équipe du Web de Connect, mais aussi les connecteurs.

On a donc proposé à tous ses ambassadeurs potentiels de connecter leurs comptes Twitter à Social Dynamite, et grâce à cela, on a 25 re-tweet systématique sur l’ensemble des tweets de l’organisation via des messages pré-programmés selon les évènements de la journée.

L’idée c’est de faire ce qu’on appelle le « quasi live » de l’événement.

Le quasi live c’est de prendre tous les moments clés de l’événement anticipable dans un planning (ex : conférence, interventions, slides…) pour lancer des tweet automatiquement au bon moment de la journée.

Par exemple dans 5 minutes commence la remise des prix qui sera Tweetée par les connecteurs, de même on a également demandé à tous les conférenciers de nous donner des verbatim de ce qu’ils allaient dire lors de leurs conférences, des slides format image…

Tout cela sera tweeté également au moment où cela sera dit.

Et ce qui est bien, c’est que ce contenu sera qualitatif car on a planifié les tweets sur 36 heures avec un contrôle de ce qui sera publié.

Le résultat c’est que déjà hier on était sur en trending topic sur Twitter, ce qui était l’objectif du dispositif.

Pour un exemple plus traditionnel en B2B, je prends notre exemple avec de Social Dynamite, nous avons un certain nombre de scenarios et des ambassadeurs (les dirigeants fondateurs, les collaborateurs, des blogueurs, des amis, de la famille..) qui ont acceptés de nous donner de temps en temps un compte Facebook pour un like, un compte Twitter pour un Tweet, un compte LinkedIn pour un statut… tout en étant respectueux de tout le monde.

Le premier scénario qu’on utilise dans 80% des cas, c’est celui qu’on appelle notre scenario de « première promotion d’articles ».

Ce scenario permet de faire liker par tous les membres de l’équipe un statut facebook dans les 30 minutes après publication.

S’ils ont Twitter, cela permet un re-tweeter dans les 30 minutes, et c’est idem pour les comptes LinkedIn et Viadeo d’une sélection de volontaires.

On a aussi un scenario de curation, de relai de vieux articles…

Il ne faut pas abuser non plus de ces techniques, sauf exceptionnellement quand il y a des actualités très importantes à promouvoir.

Il faut dire qu’en moyenne on n’utilise ces comptes d’ambassadeurs qu’une fois tous les 15 jours maximum, c’est-à-dire qu’ainsi la pression marketing est relativement faible.

Il faut être très respectueux de tout ca, c’est très important.

Autant l’automatisation peut apporter beaucoup, autant n’importe quel abus pourra détruire la confiance.

C’est une des raisons pour lesquelles notre outil ne permet pas de brancher un flux URSS en automatique, alors que techniquement c’est facile…

On ne veut pas le faire, et on l’a mis dans nos conditions générales de vente.

Notre outil permet aussi d’optimiser la publication sur les Media Sociaux, par exemple de choisir quelle image sera publiée sur Facebook, au lieu de laisser Facebook choisir au hasard… Or l’image sur des réseaux comme Facebook est essentiel pour générer de l’engagement.

Il y a même un bouton pour faire une preview de la publication, cela vous permet de voir comment cela va apparaitre dans les réseaux sociaux.

L’objectif c’est d’optimiser le clic et donc de mesurer le trafic avec des outils de statistiques.

Notre outil est d’ailleurs disponible à partir de 390 euros par mois. Aujourd’hui 70% de nos clients nous demandent en plus de les accompagner les 3 premiers mois dans leur stratégie de communication digitale.

On à une offre pilote entre 6,000 et 10,000 euros selon l’organisation et la complexité du projet (nombre d’intervenants impliqué dans le processus…).

Si vous voulez en savoir plus, rendez vous sur www.social-dynamite.com

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