Les moyens techniques pour réaliser des mini-clips vidéos ou des présentations multimédia se sont démocratisés et désormais pour un budget de quelques milliers d’euros il est possible d’obtenir un film d’entreprise ou un CD-rom mélangeant animations et vidéos.
L’intérêt pour l’entreprise d’utiliser ces outils est multiple :
– Donner une image “haut de gamme” et high tech.
– Faire passer un message avec une très bonne illustration, rentrer dans l’explication pédagogique avec un support technique des plus efficace.
– Rendre plus agréable les messages à faire passer
– Montrer des vraies personnes dans un monde de plus en plus virtuel
– …
Néanmoins malgré la démocratisation des solutions de montage vidéo et du prix des caméras, la réalisation et la diffusion de vidéos de qualité professionnelle n’est pas si facile.
En effet si les caméras semi-pro sont accessibles dès 3000 €, il faudra débourser quasiment autant pour acquérir le matériel complémentaire pour réaliser des vidéos de qualité professionnelle (un micro cravate ou de pied, les 3 sources lumineuses indispensables pour éviter les effets d’ombres indésirables, le logiciel de montage…).
De même la prise de vue via des “fonds verts” nécessite une surface de couleur totalement uniforme qui sera difficile à mettre en place sans l’aide un professionnel…
C’est pourquoi nous allons voir dans un premier temps dans quelle mesure la vidéo « fait maison » peut être utilisée, et dans une seconde partie Pierre Olivier Dubois de Zescreen.com (place de marché des métiers de l’audio-visuel en version béta) nous expliquera comment réussir une vidéo avec un Professionnel, et nous finirons cet article par quelques unes des thématiques utilisées actuellement dans les vidéos virales.
Sommaire de l'article
La vidéo, un domaine réservé aux Professionnels ?
Si la vidéo de qualité “Pro” est difficile à obtenir seul sans le budget adéquat ou une bonne agence de communication, cela ne veut pas dire qu’elle ne peut pas être utilisée “en amateur”.
En effet même si vous jouez votre image de marque en utilisant des vidéos de mauvaise qualité, il est possible d’utiliser la vidéo “low cost” dans certains contextes :
– Sur les blogs où c’est plus le contenu et générer un nombre important de vidéos qui sont déterminants.
Par exemple nos vidéos sur ConseilsMarketing.fr, grâce au statut “Motion Maker” nos vidéos peuvent être mises en ligne en haute définition avec un très bon rendu.
– Lors des vidéos de témoignages clients (avis ou cas clients), car il est plus admis d’avoir une moindre qualité (cela fait plus “vrai”). Une bonne astuce consiste d’ailleurs à rassembler dans 1 seul journée son “shooting” afin de réduire les coûts et à produire une quantité suffisante (ex: une matinée client, un salon…), voire même de demander à ses clients de se filmer eux même !
Par exemple : le site TrendyBuzz où des séries d’interviews ont été réalisées sur la thématique de l‘eRéputation par des experts du Web.
– Pour les vidéos de buzz, où c’est plus l’idée qui prime sur la réalisation. Mais dans ce cas il ne faut pas hésiter à revendiquer son amateurisme dans son scénario et sa manière de jouer, et ne pas chercher à faire “pro”.
Il est d’ailleurs intéressant de noter que le budget n’est pas une garantie de succès d’une vidéo virale. Pour preuve les résultats du sondage ci-dessous réalisé par Marketing Sherpa (1000 marketeurs interrogés) qui indique que les grosses vidéos virales (+ de 100 000 $), n’ont été un succès que dans 1 % des cas. Le plus fort taux de succès (visionnage, notoriété…) d’une vidéo virale étant avec un budget entre 1 000 et 10 000 $ !
– Lors d’interviews ou de présentations évènementielles, car l’on se place dans le cadre d’un “Live” où il est accepté un niveau de qualité moindre, et où la manière de filmer est plus simple dans son fond (un discours avec 1 personne en plan moyen) et la forme (1 caméra sur pied, 1 éclairage, 1 micro).
Par exemple Olivier Dauvers du Magazine Grande Conso qui réalise des Chroniques sur la Grande Distribution de très bonne qualité par lui même avec une caméra et un micro façon “reporter de guerre”.
Voici d’autres exemples de vidéo « amateurs » qui ont pourtant de très belles audiences car misant plus sur l’histoire, la mise en scène, l’humour… que sur la technique en elle-même :
– Le Gadget « Creme That Egg ! »
– Les vidéos en Stop Motion “Iron Man versus Bruce Lee” et un clip musical filmant des personnes au sol.
– Les Lip Dub avec par exemple “Le Méchant Lip dub”
– Le Karaoke avec la chanson “Hadopi”
Cependant dans la plupart des autres cas (films d’entreprise, vidéos promotionnelles, mini-vidéo sur un site internet ou un CD-rom, vidéos payantes…), il faudra faire appel à un prestataire dont l’expertise et le matériel vous évitera de donner une image négative de votre marque.
Dans quels contextes utiliser ses vidéos d’entreprise ?
La vidéo d’entreprise peut bien entendu se retrouver sur tous les supports numériques de l’entreprise : site internet, sur les sites de diffusion de vidéos, sur un CD-rom, sur un écran vidéo lors d’un salon…
Il est également très intéressant d’ajouter de la vidéo dans ses emailings et publicités internet afin d’en augmenter l’efficacité.
En complément de ces médias classiques, il existe d’autres canaux de diffusion pour ses vidéos qui sont souvent négligés par les entreprises :
– La TNT et les TV Locales : c’est un bon moyen de toucher un public ciblé avec un coût faible. En effet ces chaînes disposent d’un matériel de très bonne qualité et peuvent réaliser des interviews en live et en plateau très intéressantes pour votre entreprise (ex: TV Rennes).
– Les Web TV : dans ce cas il est possible soit d’utiliser des Web TV déjà existantes pour augmenter sa visibilité et réutiliser les enregistrements effectués (ex: TiviPro), soit de créer sa propre chaîne afin d’augmenter sa notoriété sur une thématique (ex: DEVcom TV).
– Le lieu de vente : les écrans plats de grande taille sont devenus très accessibles (voici quelques exemples de TV de grande taille à moins de 700 €), ce qui permet à n’importe quelle entreprise de disposer dans son hall d’accueil, dans sa vitrine, dans son lieu de vente… d’un nouveau canal de diffusion fortement interactif et valorisant. Le contenu peut se faire via la réalisation d’une véritable Web TV, via un clip vidéo agrémenté de démonstrations flash (voire de présentations Poweroint auto-tournantes), via des animations vidéos…
A noter : des sociétés comme TV Low Cost proposent des services de réalisation et de diffusion de spot publicitaires “très basiques” sur les chaînes nationales à des coûts accessibles aux PME (ex: 250 000 € pour le film + 100 spots sur TF1/M6/La 5ième/… + test consommateur + statistiques).
5 Conseils pour réussir une Video Pro !
Pierre-Olivier Dubois, concepteur et responsable du service Zescreen.com, nous livre 5 conseils pour réussir sa communication vidéo.
La bonne nouvelle, c’est que le matériel audiovisuel performant est devenu accessible et qu’un grand nombre de professionnels savent maintenant réaliser des vidéos à moindres coûts et délais. Mais comment aboutir à une vidéo originale et efficace ? Voici 5 bons conseils pour réussir une vidéo professionnelle !
1/ Avoir un objectif de communication précis, avec un message clair et unique
L’audiovisuel se démocratisant, la tentation est forte pour un certain nombre d’entreprises de vouloir « se faire son cinéma », sans qu’il y ait de véritable objectif derrière (vendre un produit/un service, développer la notoriété de sa marque, améliorer son image, faire du buzz…). Ce doit donc être un projet mûrement réfléchi. Un support vidéo a besoin d’un cadre précis, sans quoi le résultat risque d’être approximatif et décevant.
Pour cadrer votre besoin, il vous faut donc définir le « but de guerre » de ce média, ainsi que la (ou les) cible(s) adressée(s), le ou les support(s) de diffusion, et évidemment le budget. Tous ces éléments vont avoir une incidence sur les choix créatifs et les moyens à mettre en œuvre.
Si vous n’arrivez pas à faire seul une expression de besoin claire, regardez des exemples de cahier des charges sur des sites spécialisés (comme les appels d’offres sur Zescreen), et n’hésitez pas à vous faire aider par une agence conseil.
2/ Avoir des ambitions en phase avec son budget… et un budget en phase avec ses ambitions
Il doit y avoir une corrélation directe entre l’ambition d’un film et le budget qu’on lui alloue.
Du côté de la demande, il faut avoir conscience que l’on ne peut pas faire Star Wars ou le Seigneur des anneaux avec 10 000 euros. En effet, beaucoup de commanditaires se laissent griser et demandent la lune. C’est le meilleur moyen de faire déraper un budget… et d’être déçu par le résultat final.
Du côté de la production, les prestataires doivent proposer la mise en œuvre de moyens liés au support de diffusion, ce qui veut dire inventer des économies de production adaptées à la diffusion sur le web ou le mobile. En d’autres termes, on ne doit pas envisager les mêmes moyens que ceux que l’on utilise habituellement pour les grandes productions dédiées à la télévision.
3/ Trouver le bon prestataire
L’offre est abondante et très hétérogène (pas moins de 5 000 boîtes de production rien qu’en France !). Il existe des annuaires de référence (Bellefaye, Business guide de l’Audiovisuel), mais ils ne permettent pas de se faire une idée de la qualité des travaux des prestataires.
Il est possible de faire un appel d’offre auprès d’agences de communication spécialisées dans la vidéo, mais souvent il y a de très grosses différences de prix entre les prestations, les vidéos proposés comme référence ne sont pas toujours dans le même secteur d’activité ou dans la même thématique… Et attention aux mythomanes qui s’approprient les travaux de leurs confrères !
En alternative nous proposons avec Zescreen.com un service de mise en relation avec grand nombre de prestataires dans le domaine de l’audiovisuel, chacun d’entre eux ayant la possibilité de présenter ses réalisations au travers d’un book en ligne. Vous pouvez ainsi présélectionner les prestataires qui vous correspondent le mieux, ce qui vous fera gagner un temps précieux.
4/ S’impliquer dans le processus créatif… en laissant les pros faire leur travail
Une fois le choix effectué, l’équipe créative va rebondir sur votre expression de besoin en vous proposant une note d’intention puis divers livrables (scripts, story-boards, dialogues, mood boards donnant le ton et l’ambiance d’une création…) qui vont permettre d’affiner le concept initial au travers d’échanges et de plusieurs itérations.
Pendant tout ce processus, votre marge de manœuvre est importante. N’hésitez pas au besoin à réorienter l’équipe créative mais surtout, ne bridez pas leur créativité, au risque d’avoir au final quelque chose de très convenu.
5/ Être très vigilant au moment de la réunion de pré-production
Le Pre-production Meeting (ou PPM), réunion qui donne le coup d’envoi du tournage de la vidéo, permet au commanditaire et l’équipe projet de valider le projet dans les moindres détails (ambiances, casting, dialogues, décors, vêtements…). Une fois que celui-ci est validé, votre marge de manœuvre est réduite… à des ajustements en post production.
Il faut savoir qu’une fois que le tournage est terminé, il est très compliqué, voire impossible de retourner des scènes. D’où l’importance des validations en amont !
A titre d’exemples voici ci-dessous quelques exemples de vidéos avec différentes thématiques souvent abordées dans des vidéos de Buzz:
– La vidéo humoristique avec “Le Sauna” et “Loewe sound”
– La video artistique « Extreme Sheep LED Art » et “Puma Lift”
– La vidéo avec des animaux avec “Hammy le Hamster”
– La vidéo avec des montages et truquages avec les “Austins Mini”
– Le vidéo clip Façon “Clip Vidéo acidulé” pour Gilette
– La vidéo éducative à effets spéciaux avec “Sprint Anthem”
– La vidéo Gag avec Sprite “Vous avez besoin de lunettes”
– La vidéo « Tout le monde il est gentil » par Halifax
– La vidéo Télé réalité avec “Smoking Kills” et “Loto Instant Kiwi”
– La vidéo « Ambiance du bureau avec le “RC Office Grand Prix”
– La parodie de films avec “Quest for G” pour Gatorade
– Le surf sur l’actualité avec “La fin du conflit”
– La video montage futuriste high tech “What is in the box ?”
– …
Pour aller plus loin :
– Rencontrer des professionnels de la vidéo sur www.Zecreen.com (en version béta)
– La vidéo virale, la bonne idée pour lancer son entreprise
– Les 60 meilleures vidéos virales de 2008
– 4 questions à propos du Buzz Marketing
– Comment réussir sa vidéo de Buzz
– Un comparatif des principaux sites d’hébergement de vidéos