Comment devenir écrivain, l’exemple de Thierry do Espirito !

Comment devenir écrivain, l'exemple de Thierry do Espirito ! 3

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Nous avons eu le plaisir d’interviewer Thierry do Espirito écrivain & consultant.

Dans un précédent entretien, Thierry nous avait parlé de Personal Branding (voir l’interview sur ce lien).

Dans cette seconde interview, Thierry nous explique comment il a fait pour devenir écrivain (et sortir 4 livres !), dont un des ouvrages “L’histoire, c’est trop con !”  (15 €) a été mis en avant à  la FNAC  et dans de nombreuses librairies !

0 – Est-ce que tu peux te présenter ?

Je m’appelle Thierry do Espirito, j’ai 56 ans, je suis né à Tours et je suis parisien depuis bientôt 30 ans.

Mon métier de base, c’est consultant en stratégie digitale pour les entreprises.

Je fais des missions, de la formation et des conférences sur ce thème, notamment des Master Classes.

A côté, depuis quelques années, j’écris des livres, professionnels ou grand public.

Ça me trottait dans la tête depuis longtemps et puis un jour, je me suis lancé.

1 – Comment fais-tu pour écrire tes livres ?

C’est très variable.

Ça dépend vraiment du thème du livre.

Quand j’ai écrit « Développez votre marque personnelle », j’ai fait un synopsis très précis avant de me lancer. 

Après, il m’a fallu trois ou quatre mois pour « tomber » les  pages, selon un rythme de travail hebdomadaire.

Analyse ConseilsMarketing.fr :  Une méthode pour écrire un livre peut consister à lister tous les sujets et thématiques liés à son livre, puis à recentrer ses sujets sur l’essentiel afin de ne pas choisir un sujet trop large qui ne permettra pas de finaliser son projet (être trop exhaustif peut entrainer un travail titanesque interminable).

Des outils de MindMapping permettent de libérer sa créativité et de représenter de manière graphique ses idées, pour mieux organiser ses pensées. Suite à cela un plan global, avec des sous chapitre sert de guide pour les idées à aborder.

En complément, de sa propre réflexion une recherche documentaire sur internet permet de compléter son point de vue.  Pour en savoir plus, vous pouvez consulter les principales étapes pour écrire un eBook.

« L’histoire c’est trop con », en revanche, ça m’a pris près de trois ans, sachant que je l’ai d’abord publiée dans mon blog, avant de la vendre à un éditeur.

Je l’ai ensuite retravaillée au format livre et j’ai ajouté quelques histoires inédites.

Analyse ConseilsMarketing.fr : Ecrire sur un sujet dont on est passionné, et dont l’ont est un expert permet d’avancer à plus grands pas… Mais ce qui est plus intéressant dans la démarche de Thierry  c’est qu’il a vraiment trouvé une différenciation avec son livre.

Au lieu de faire un “livre d’expert” il a créé un positionnement original, avec des anecdotes originales et surprenantes. Ainsi il se positionne de manière tout à fait différente sur son marché. 

Vous pouvez suivre son exemple en mettant en place une innovation marketing, comme nous l’expliquons dans cet article.

Là, je viens de finir une histoire romancée d’un épisode de la vie du photographe Robert Capa.

Ce livre, je l’ai écrit en quelques semaines.

Il est venu tout seul, après un long travail de mûrissement et de documentation.

J’écrivais une quinzaine de pages par jour.

Analyse ConseilsMarketing.fr : Un autre moyen d’écrire un livre c’est de rassembler au fil du temps une documentation sur un sujet, et une fois un contenu suffisant de synthétiser tout le contenu. Pour cela un outil comme Evernote + du Mindmapping + un Google Drive + de la prise de notes sur smartphone, est un bon départ pour saisir ses données au fur et à mesure.

Ce qui est sûr, c’est qu’il faut prendre les choses très au sérieux.

Si on veut écrire, ça ne doit pas rester à l’état de projet éternel.

Ce n’est pas non plus quelque chose qu’on fait le soir tard quand on a fini sa journée ou quand il nous reste un peu de temps libre par ci, par là.

C’est une tâche quotidienne.

Il faut passer à l’action et se donner des objectifs.

Analyse ConseilsMarketing.fr : Comme nous l’expliquons dans notre livre “DevenirPlus Efficace en  6 semaines“, il est essentiel de se fixer des objectifs et de planifier son effort dans le temps. Idéalement il faut travailler en séries de “sprints” pour avancer dans ses projets en phases. 

2 – Comment t’est venue l’idée d’écrire une histoire de France différente ?

Un jour, j’ai lu –je crois que c’était dans la chronique de Bruno Léandri, dans Fluide Glacial- l’histoire du gars qui avait raté la seule photo possible de Napoléon.

Quand on a ouvert la tombe de Napoléon à Sainte-Hélène, en 1840, pour ramener les restes de l’Empereur à Paris, son visage était intact, à la grande émotion des personnes présentes, notamment celles qui l’avaient connu et qui avaient vieilli depuis sa mort en 1821.

Mais le plus incroyable, c’est qu’il y avait un photographe présent à ce moment-là, et qu’il n’a pas su ou pas pu prendre la photo du siècle !

Je me suis dit alors qu’il devait y avoir dans d’Histoire d’autres moments où on avait raté une occasion extraordinaire, qu’il avait dû s’écrire des légendes bien différentes de celles qu’on avait imaginées.

Et j’ai pensé immédiatement à écrire un livre racontant les gaffes, bévues et actes manqués de l’Histoire.

Ensuite, il fallait savoir si ça fonctionnait.

Car une idée, ça doit être confronté à la réalité.

J’ai commencé à écrire des histoires sur ce thème, au fur et à mesure qu’elles me venaient, dans mon blog « L’atelier Ted et Eux ».

Au bout d’une dizaine d’histoires, j’étais sûr de moi : le concept tenait la route, il était facilement identifiable par les lecteurs.

Et il y avait de quoi en faire un livre intéressant un plus large public.

 Analyse ConseilsMarketing.fr : Tester un livre via un blog est une excellent idée, car cela permet de valider l’intérêt et voir si les lecteurs seraient prêts à commander le livre. Faire une étude via polldaddy.com ou SurveyMonkey.com permet d’avoir des résultats quantifiables, mais ce sont les précommandes qui permettent vraiment de valider le concept !

3 – Comment se faire éditer chez un éditeur “grand public” ?

C’est toujours difficile, je le confirme. Il faut de l’obstination.

Et de la méthode.

D’abord, bien identifier les éditeurs susceptibles de publier vos ouvrages.

Chacun a sa politique éditoriale et il ne faut pas leur envoyer de projets qui ne leur correspondent pas.

Je suis allé voir dans les librairies, au salon du Livre, sur Internet, et j’ai fait des listes d’éditeurs à qui j’ai envoyé mes projets.

Ensuite, il faut être pris au sérieux.

Il y a des tas de gens qui veulent être publiés, mais dont les écrits ne sont pas forcément publiables.

Donc il est important de montrer qu’on produit, que ce ne sera pas un projet unique.

Apprendre à écrire, c’est capital, aussi. En cela, le blog m’a été très utile, comme un entrainement quotidien.

Et puis il faut faire jouer ses réseaux pour parler de son projet, écrire un synopsis ou préparer un pitch et l’envoyer ou le présenter aux bonnes personnes.

A la longue, si on a un bon projet, ça marche.

 

4 – Comment compléter le dispositif de communication de sa maison d’édition

Il est important de ne pas se contenter du service de presse de l’éditeur.

Beaucoup d’auteurs s’en plaignent, d’ailleurs.

Il faut considérer que c’est comme ça et faire son propre travail de promotion de son côté.

Un ami de mes amis a écrit un best-seller.

Mais pendant des mois, il est allé le vendre lui-même partout en France, avant que ça finisse par marcher. Il en avait plein son coffre de voiture.

Moi j’ai choisi d’en parler.

J’ai envoyé un mail à tout mon réseau pour annoncer la sortie.

J’ai décidé aussi de produire des contenus sur le sujet : j’ai répondu à des blogs (comme celui-ci), j’ai fait une vidéo sur « L’histoire, c’est trop con », que je diffuse sur Facebook,  Twitter, Pinterest, et même sur LinkedIn.

Car mes clients savent que j’ai aussi une autre activité.

Je ne cloisonne pas.

5 – Est-ce que les media sociaux peuvent aider à booster les ventes d’un livre ?

C’est indéniable.

Mais il ne faut pas se leurrer.

Ça ne buzze dans les réseaux sociaux que si vous avez une idée qui fait tilt dans la tête des gens.

Vos amis Facebook vous aident, ils sont gentils, mais il faut leur donner de la matière, des éléments qu’ils sont fiers de relayer. 

Mais vous ne devez pas non plus les saouler avec la promotion de votre livre. Il faut trouver un bon équilibre.

Analyse ConseilsMarketing.fr : L’objectif est de toujours surtout les carrefours d’audience de son public, par exemple les blogs, les forums… fréquentés par sa cible, puis d’élargir son audience via par exemple du guest posting comme cet article ! 

6 – Que penses-tu de l’édition numérique, Kindle & Apple en tête ? Est-ce incontournable, ou est-ce que cela va le devenir ?

J’y crois d’autant plus que mon prochain livre (sur Robert Capa) sera disponible uniquement sur tablette.

Sauf rebondissement de dernière minute car deux éditeurs ont voulu le voir, récemment.

J’ai mis au point un process particulier.

J’ai d’abord fait relire mon texte par trois personnes car il faut des référents.

Quand on n’a pas d’éditeur, un regard extérieur et avisé est indispensable.

Ils m’ont fait des notes de lecture et j’ai tenu compte de leurs remarques.

Je finalise actuellement la copie, afin que le texte soit impeccable (l’orthographe, la typographie, le classement par chapitre…).

Et puis je vais commencer les étapes de transfert : transcodage e-pub, mise au format des différentes tablettes, puis checking qualité.

Sans oublier la promotion, car un livre même numérique, il faut que les gens en entendent parler…

 

Analyse Conseilsmarketing.fr : La promo d’un livre numérique réclame une optimisation spécifique par rapport aux livres papier.

En effet autant dans un livre numérique on peut ajouter des images, des liens externes… autant dans un livre il faut synthétiser et garder une structure simple et agréable à lire.

Pour aller plus loin, consultez l’article “13 moyens de faire connaître un eBook” avec des conseils spécifiques pour assurer la vente d’un livre numérique.

 

7 – Que penses-tu de l’auto édition, via la vente de livres en PDF ou la publication à compte d’auteur ?

C’est une alternative à ne pas négliger.

Je connais plusieurs personnes qui font ça.

Il existe des réseaux dans ce domaine, des séances de dédicaces spécifiques, des foires ou des événements dédiés.

Donc on peut y trouver sa place.

Le tout est de ne jamais oublier le lecteur : celui qui va passer devant votre petite table avec vos livres posés dessus : comment faire pour qu’il prenne votre livre ?

Donc le titre, la maquette, la couleur, le format de votre auto-édition sont des éléments clés.

 

8 – Quels conseils donnerais tu à un écrivain qui veut se lancer ?

Le blog me paraît une excellente idée : il faut faire ses gammes, se donner des habitudes d’écriture, et aussi construire sa communauté de lecteurs.

C’est un excellent exercice. Un livre demeure un produit qu’on écrit. Et l’écriture, ça s’apprend.

Cela dit, on peut également apprendre autrement : il existe des stages, des formations, des ateliers d’écritures.

J’ai fait une formation à l’écriture de scénario, au Centre Européen d’Ecriture Audiovisuelle.

A chacun de se mettre en situation.

Analyse ConseilsMarketing.fr : Le Blog permet de se mettre petit à petit à l’écriture, de fédérer une communauté, d’attirer des prospects… mais aussi de vendre directement ses livres en PDF, et pour plus de valeur vendre une gamme de produits cohérente, avec un ebook gratuit, une version payante à moins de 20 €, une formation vidéo à moins de 200 € et du coaching personnalisé entre 450 à 800 € la journée. 

9 – Quels sont tes ouvrages publiés à ce jour ? Où peut on les trouver ? Est-ce que l’on peut vivre de la vente de ses livres ?

J’ai écrit à ce jour trois ouvrages professionnels

« Développer votre marque personnelle » (parue en 2011 aux éditions Leduc.s)

« Les nouveaux intranets » (éditions du CFPJ, 2012).

« La communication de changement » (nouvelle édition à paraître au CFPJ en juin 2013)

Mon premier ouvrage grand public paru est « C’est trop con » (éditions de l’Opportun – 2013).

Tous ces livres sont disponibles en librairie ou via les sites de vente de livre en ligne : la Fnac, Amazon, Decitre, et même Renaud-Bray au Québec, Mon dernier livre, « Deux dans l’enfer », la vie romancée de Robert Capa et Gerda Taro, sera bientôt disponible en édition numérique sur tablette et sur les plateformes de vente type iTunes et Amazon.

J’écris régulièrement donc, c’est une activité à part entière.

Maintenant, tant qu’on n’a pas écrit un best-seller, on ne peut pas en vivre.

Même si ça commence à devenir conséquent, ce n’est pour l’instant qu’un complément de revenu pour moi.

Pensez aussi que le livre n’est pas la forme ultime unique de vos écrits : le théâtre, les programmes télé, la BD, le web-documentaire sont aussi des débouchés intéressants pour vos projets d’écriture.

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