Quelle stratégie eMarketing pour 2015 ?

Quelle stratégie eMarketing pour 2015 ? 3

Quelle stratégie eMarketing pour 2015 ? 4

Cela fait plus de 12 ans que je travaille sur le Web, et plus de 6 ans que je blogue, et je ne peux qu’observer la monté de la professionnalisation du Web…

Cette tendance est encore plus vraie dans l’eMarketing et dans le Blogging.

En effet il y a quelques années un homme seul pouvait « relativement » facilement se construire un « empire » et devenir seul une référence dans son marché grâce à son travail personnel, cela ne sera plus le cas d’ici 3 ans maximum.

Voici quelques exemples de personnes qui ont au départ réussies seules à s’imposer sur le Web :

– Eric Dupin de Presse-Citron.net et Philippe Lagane d’Accessoweb dans le blogging high tech,

– Romain Casolari dans l’entertainment avec sa Galaxie de sites Web (www.chauffeurdebuzz.com),

– Thierry Debarnot avec le réseau de sites de MediaEtudiant.fr,

– Boris de MaBoiteCartonne.com dans le coaching thématique,

– Olivier Rolland, Aurélien Amacker… dans le thème « gagner de l’argent sur le web »,

– …

Or d’ici à 2015, réussir seul à la force de son poignet va devenir de plus en plus difficile.

La concurrence sur le Web va devenir de plus en plus importante, et donc les alliances, les partenariats, les associations, les join ventures, les regroupements, la sous-traitance… vont devenir indispensables pour obtenir le leader dans son secteur d’activité.

Pourquoi en 2015 il ne sera plus facile de réussir seul ?

Les raisons sont multiples et liées à l’augmentation des enjeux financiers (investissements temps + argent) et la concurrence.

Voici ci dessous quelques constats que je vois tous les jours :

– Sur le Web les contenus, les prestations… arrivent de plus en plus à un niveau de qualité de plus en plus important par rapport à ce qui se faisait il y a encore quelques mois (screencast, contenu des articles…). Or pour délivrer un tel niveau de qualité il faut y consacrer de plus en plus de temps, ce qui n’est plus possible lorsqu’on est seul et à temps partiel.

– L’activité de blogging, d’infopreneur… est devenu un métier à temps plein (donc des personnes qui peuvent y consacrer 100% de leurs temps), mais de plus en plus ces personnes qui ont réussies mettent en place de véritables équipes pour les accompagner. Par exemple Darren Rowse a une équipe pour l’aider à gérer ses blogs, à écrire ses contenus, à faire le SAV. Ces équipes peuvent être (structurées c’est-à-dire salariés, ou en sous-traitance).

– La complexité et la multiplication des outils marketing à notre disposition est en explosion. J’en ai noté pas moins de 97 outils pour se faire connaître sur le Web, dont environ 40 uniquement sur Web (voir cet article sur l’Arsenal Marketing). Et c’est facile de s’en rendre compte via les évolutions fonctionnelles de services comme Twitter et Facebook qui changent profondément tous les 6 mois !

– L’accès simplifié à l’externalisation grâce à des sites de mise en relation entre demandeurs et offreurs dans le monde entier. Par exemple il y a j’ai encore eu une demande hier pour rechercher un rédacteur pour écrire un livre en marque blanche !

– L’émergence de groupes d’influences qui programment leurs lancements de produits à la suite, ce qui laisse peu de place aux autres acteurs du marché, mais aussi dans la mesure où ces personnes attirent les prospects des affiliés de second et troisième rang qui contribuent au regroupement des listes de prospects entre quelques gros acteurs.

– L’arrivée des vraies entreprises sur le marché, car elles ont enfin compris que pour capter l’audience du Web il faillait changer leur manière de créer du contenu. – La nouvelle vague des blogueurs arrive sur le marché. Aurélien Amacker et Olivier Rolland ont formés près de 1000 blogueurs, il y a fort à parier que ces personnes vont mettre en application leurs conseils et vont gagner en visibilité et vendre leurs produits sur Internet. Ceci est d’autant plus vrai que les barrières à l’entrée pour se lancer est encore faible (monter un Blog WordPress ne prend que quelques minutes, et ne coûte que quelques dizaines d’euros par an). L’écueil étant se faire connaître sur le Web et trouver le canal de distribution (les affiliés).

– L’arrivée des entreprises américaines sur le Web Français. Cela va commencer par des rachats (ou des prises de participations) chez les anciens leaders en perte de vitesse (c’est-à-dire ceux qui n’auront pu s’adapter au nouvel environnement économique), puis par des créations de versions francisées de leurs sites Web (textes, produits…). – …

Alors que devez vous faire maintenant ?

La première chose c’est de ne plus attendre pour lancer votre business, mais de vous lancertout de suite ! En effet le potentiel de vente et de croissance est encore très important sur le Web Francophone, des places restent à prendre… Surtout si l’on adopte les techniques modernes de promotion (blogging, media sociaux, SEO…).

La seconde chose, c’est certes se lancer mais avec une vraie stratégie.

Vous avez le choix entre deux stratégies, l’une de valeur, l’autre de volume.

1- La stratégie de Valeur

Vous devez vous positionner et vous différencier pour attaquer un marché de niche.

Votre but doit être de vous positionner sur un marché peu nombre mais à forte valeur avec un produit qui va intéresser peu de clients, mais être vendu à un prix élevé.

Par exemple, au lieu de vouloir faire du Web Marketing comme tout le monde, il faut se spécialiser sur une thématique précise avec une forte valeur ajoutée : l’optimisation du taux de conversion, l’exploitation de Google Analytics, l’optimisation des campagnes Adwords…

Cette différenciation pouvant aussi se faire sur les autres éléments du Mix Marketing de votre « produit » :

– Le design, c’est-à-dire le « look » de votre produit (par exemple faire du CarCast comme Laurent Evain),

– La distribution, c’est-à-dire votre canal de vente (ex : Vendre des Apps sur iTunes, vendre des ebooks pour le Kindle d’Amazon…),

– Le prix, par exemple via des produits gratuits et une montée en gamme, via des Packs…

– Les personnes en misant sur le relationnel (ex : rencontrer en face à face les influenceurs pour nouer des partenariats…),

– La Promotion, c’est-à-dire les outils pour faire connaître vos produits (ex : faire de l’affiliation (1TPE, ClickBank…) et chercher des affiliés potentiels sans vous soucier de tenir un blog).

– …

Le challenge de cette technique étant de trouver une niche qui soit suffisamment grande pour vous faire vivre, et qui soit prête à payer cher votre produit !

Bien entendu, même dans une stratégie de niche, il faut avoir une offre qui soit cohérente, avec une gamme de produits qui permet la montée en gamme :

– Produit gratuit (ebook, club privé…)

– Produit d’appel (ebook payant…)

– Produit moyenne gamme (formation vidéo…)

– Produit haut de gamme (coaching personnalisé, mastermind…).

2 – La Stratégie de Volume.

Le but est cette fois de devenir une référence dans un secteur large (ex : blogging, high tech…) en générant du contenu à valeur ajoutée de manière très régulière pour continuer à être visible sur votre thématique et attirer une foule de plus en plus nombreuse (ex : sites d’actualités, réseaux de sites…).

Cela implique produire un maximum de contenu à valeur ajoutée (pages HTML de textes, articles de blogs, backlinks, ebooks…).

Pour atteindre cet objectif vous avez trois possibilités :

– Soit travailler en équipe pour lutter à armes égales contre vos concurrents.

– Soit externaliser et sous traiter tout ce qui n’est pas votre cœur de métier. Il est quasi obligatoire de sous traiter la réalisation du contenu ou des services car une personne seule ne peut couvrir un domaine large. Par exemple pour l’externalisation de la création de contenus c’est faire appel à des professionnels sur Elance.com, vWorker.com, Fiverr.com…

– Soit automatiser via des outils de curation ou de réseaux de sites. Attention à ce système car il est souvent lié à des techniques de black hat avec de la création de contenu automatisé (scraping), du spamming de sites & blogs, de la création automatique de sites… ce qui ne tient jamais sur le long terme.

La troisième chose, en plus d’avoir une bonne stratégie c’est de gérer efficacement son activité, à la fois en termes de promotion de son contenu, mais aussi en terme de gestion du temps. Voici quelques conseils pour gérer efficacement son activité:

– Miser sur les plateformes de Blogueurs comme Locita.com pour aspirer une partie du trafic. – S’associer afin d’être plus fort, c’est par exemple dans le domaine du développement personnel la communauté sur DevPerso.org

– Etre présent sur les futurs carrefours d’audiences thématiques (groupes Facebook, comptes twitter…).

– Automatiser les d’actionsqui n’apportent pas de la valeur ajoutée à votre business (assistant virtuels…).

– …

Pour cela il faut se former en permanence aux nouveaux outils et nouvelles techniques, et faire évolution son organisation au fil du temps (par exemple en faisant un bilan tous les ans).

Comment décider de la bonne stratégie à adopter ?

Le plus simple est de commencer par savoir ce que veulent vos clients, ce dont ils ont besoin et ce qu’ils sont prêt à payer.

S’il n’y a pas de marché, il n’y a pas de chiffre d’affaires, sachant qu’il est toujours plus simple d’attaquer un marché existant mais qui n’applique par les dernières techniques marketing, que d’essayer de révéler un nouveau besoin.

Ensuite c’est de savoir si vous pouvez le faire, soit actuellement, soit en montant en compétences.

Cela ne sert à rien de vous lancer dans une activité si vous ne connaissez pas le sujet ou si cela ne vous passionne pas.

Enfin, pour vous aider à décider vous devez faire une matrice « SWOT » pour vous aider à faire un diagnostic sur votre secteur et décider si vous avez les moyens de réussir votre stratégie.

La Matrice SWOT contient les éléments suivants :

matrice-SWOT

Les éléments internes à votre entreprise :

– Strenghts (forces) : vos forces et en quoi vous êtes bons (ex : liste de prospects, nom de domaine premium…), les avantages concurrentiels dont vous disposez (ex : formation, expérience, label, capital…)…

– Weakness (faiblesses) : les faiblesses internes à votre organisation (ex : vous ne travaillez que le weekend sur votre projet, votre copine ne va pas supporter que vous passiez trop de temps…)… Les éléments externes à votre entreprise :

– Opportunities (opportunités) : Les opportunités à prendre sur le marché (ex : évolutions technologiques, nouveau canal de distribution, marché dans leader affirmé…)…

– Threats (Menaces):Les menaces externes liées à votre stratégie (ex : changements législatifs, arrivée de nouveaux concurrents, innovations technologiques…)…

Pour prendre votre décision plus aisément vous devez mettre en gros les éléments les plus importants, et en plus petit les éléments mineurs.

Le but n’est pas de faire un inventaire exhaustif, mais lister les éléments les plus importants.

Et normalement si vous avez bien fait votre analyse, vous devriez avoir la réponse sur ce que vous devez faire uniquement en regardant cette matrice SWOT : les éléments à surveiller, les éléments à travailler… et à partie de cela les décisions à prendre…

A vous de jouer maintenant !

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