Définition du MVP – Minimum Viable Product – et comment le mettre en place ?

Définition du MVP - Minimum Viable Product - et comment le mettre en place ? 4

L’ancienne manière de faire était de sortir une première version du produit après plusieurs mois d’investissement, afin de proposer un produit quasi fini.

Pour éviter cela, il faut travailler selon le concept du Minimum Viable Product (Produit Viable au Minimum – MVP), c’est à dire proposer un produit qui réponde déjà au problème principal du client (et le mieux possible !) avant d’ajouter des fonctions accessoires.

Le MVP, ou le Minimum Viable Product (Produit Minimum Viable) est une méthode qui a pour objectif de sortir d’abord un produit avec uniquement la fonction la plus attendue (la Killer Feature ou la fonction qui tue) par un public cible, et de proposer le plus rapidement un produit afin de le confronter au marché.

Une fois que le produit est confronté au marché, vous pouvez améliorer et enrichir le produit via les méthodes de développement agile.

Définition du MVP - Minimum Viable Product - et comment le mettre en place ? 5

Effectuer une étude de marché est souvent très long et/ou très coûteux, mais en s’appuyant sur les nouvelles possibilités offertes par les outils du numérique (logiciels de maquettage de logiciels / sites / application, l’impression 3D…), il est aujourd’hui possible de les réaliser rapidement et pour un coût beaucoup plus faible.

Par exemple en octobre 2017 j’ai été engagé pour lancer une App Mobile innovante dans le secteur de la relation client.

Le directeur général d’Eloquant m’avait donné des pistes de réflexion et un concept général.

Après une phase de réalisation des personas, des besoins et motivations des cibles, j’ai obtenu un premier concept.

J’ai alors donné vie à ce concept via l’outil de maquettage de site web et d’app mobiles JustInMind.com, et j’ai commencé une série d’entretiens qualitatifs sur 3 semaines.

Au fur et à mesure des retours j’ai affiné le concept en supprimant des fonctions, en ajoutant des nouvelles, en testant des idées…

J’ai ainsi obtenu une App avec 2 “killer features”. J’ai alors demandé à une agence de Web Design de me créer le design de l’App, afin de montrer une App à l’aspect “fini” lors d’un événement client.

Nous avons eu immédiatement 10 clients intéressés, et signé 2 commandes dans la foulée…

Il ne restait alors plus qu’à développer l’offre à partir des maquettes réalisées, plus les remontées des 2 clients signés !

Avec un MVP, le but est de valider son idée rapidement, et ne pas trop avancer sur le projet et se rendre compte trop tard que son idée n’était pas la bonne, était trop en avance…

Par exemple Bill Gates a sorti la première tablette PC en 2002. Ce fut un échec, car la technologie n’était pas prête et l’utilité n’était pas évidente.

Steve Jobs a sorti l’iPad quelques années plus tard et ce fut une réussite fulgurante.

Un peu plus tard, quand Microsoft a sorti la Surface, tout le monde a pensé que c’était une copie de l’iPad, alors que c’était l’inverse. Et jusqu’à maintenant, la Surface n’a pas convaincu face à l’iPad…

Un autre exemple est celle d’une startup qui voulait lancer une solution de chatbot.

Elle était en retard dans le développement de son offre, et donc elle a commencé par embaucher des conseillers en off shore pour répondre à la place d’un chatbot le temps que la technologie soit disponible…

Cela leur a permis de tester le marché et trouver leurs premiers clients.

Un autre exemple c’est le livre “Le Growth Hacking” (à commander sur ce lien) qui a été écrit sur une période de quatre mois, avec un travail initial sur Google Docs pour créer le socle du livre.

Définition du MVP - Minimum Viable Product - et comment le mettre en place ? 6

Les chapitres étaient rédigés en parallèle, nous ne nous sommes d’ailleurs jamais rencontrés physiquement avec Grégoire avant la fin de la rédaction, et jamais nous n’avons parlé au téléphone (uniquement sur Facebook Messenger).

Nous savions que nous allions être relus par Chloé de Dunod.

Mais pour éviter l’effet Tunnel, nous avons demandé à quelques contacts proches une relecture du « prototype » du livre sur Google Docs avant la remise du manuscrit à Dunod.

Cela nous a permis de rectifier le tir, de modifier les chapitre, d’ajouter ce que nous avions oublié… et de ne pas sortir un livre totalement déphasé avec la réalité.

La grosse erreur est de fonctionner en vase clos et de se retrouver à la date butoir sans pouvoir rien changer…

Il faut résister le plus possible à la tentation de rajouter plus de fonctions pour renforcer un concept qui n’est pas assez fort.

Par exemple, j’ai discuté avec Olivier Toledano le co-fondateur d’EverReady qui est une solution qui permet “d’aspirer” les contacts des Smartphones, emails… des commerciaux pour nourrir automatiquement le CRM.

Au départ le produit a eu des difficultés à trouver son marché car il faisait trop de choses et il était trop cher (mettre en place l’outil devenait un “projet” et un investissement).

Dès qu’ils se sont recentré le produit sur 1 fonction (la synchronisation de contacts des emails & des smartphone avec le CRM) avec un prix très attractif (9.9 euros / mois), les ventes ont décollé.

Comment développer un produit ou un service via ma méthode Agile ?

Voici une vidéo qui vous explique ce qu’est la méthode agile :

Article précédent
Identifier les prescripteurs pour lancer un nouveau produit 9

Identifier les prescripteurs pour lancer un nouveau produit

Article suivant
10 conseils pour bien lancer un nouveau produit 10

10 conseils pour bien lancer un nouveau produit

Sur le même thème
[chatbot]