L’email marketing, donné pour mort 1000 fois, se porte pourtant bien…

ConseilsMarketing.fr à le plaisir d’accueillir Elie Chevignard, Digital Marketing Manager chez Mailjet , une solution d’emailing avec suivi en temps réel & optimisation de la délivrabilité.

On ne peut pas le nier, le sujet est à la mode et revient régulièrement avec la croissance des Media Sociaux : l’email est-il mort ? Va-t-il disparaître ? Au profit de quoi ?

Ce débat passionnant prend malheureusement souvent une forme caricaturale, où il y aurait d’un côté les amoureux du web social, c’est-à-dire ceux qui prônent une révolution des usages ; et de l’autre les vieux acteurs traditionnels qui refuseraient tout changement de leur modèle économique. Mais comme toujours, la réalité n’est pas si simple…

Le futur de l’email : un sujet qui passionne

Un article du Wall Street Journal paru en 2009 avait pas mal résonné dans la blogosphère : le journaliste y annonçait la fin prochaine de l’email.

Des tonnes de commentaires et de billets avaient suivi : c’est clairement un sujet qui touche tant les utilisateurs que les marketeurs.

Cet article était paru à l’époque où Google lançait son service « Wave » en le vendant comme un produit destiné à remplacer l’email.

La communication Google auprès des geeks avait été assez forte. Le time to market semblait être là : au même moment, le web social se révélait être un phénomène de masse plus qu’un simple effet de mode.

Seulement voilà, 2 ans plus tard, Google Wave est décédé tandis que l’email est toujours vivant…

La tentative de dépasser l’email a depuis été reprise par Facebook, mais encore une fois, l’initiative peine à décoller… et Google + ne sera peut être pas le nouvel “Email Killer”.

Les symptômes de la mort de l’email

Il y a toutefois de bonnes raisons de penser que l’email est à bout de souffle.

En termes d’usage par exemple, selon les mesures de Comscore, la tendance est claire : les internautes passent plus de temps sur les réseaux sociaux que sur leur webmail.

Aux US, le temps consacré aux emails est même en diminution :

En Europe, le temps consacré aux emails reste stable mais les US ont toujours un temps d’avance…

La tendance des réseaux sociaux dépassant l’email est forte et mondiale : fin mai 2011, c’est Nielsen qui a annoncé que les Indiens passaient plus de temps sur le web social que sur leur email ! Cela confirme donc bien cette étude sortie en 2009 :

media sociaux et emailing

La tendance est bien là : l’usage de l’email baisse et les réseaux sociaux montent.

La question est donc : doit-on en conclure qu’en fait, le journaliste du Wall Street Journal avait bien raison ?

La télé aussi était donnée pour morte…

Je voudrais faire un parallèle qui à mon avis illustre bien la situation : l’email n’est pas le premier canal de communication traditionnel que l’on a voulu donner pour mort avec diagnostic à l’appui !

Prenez la télé : en 2006, Forrester publiait une étude révélant qu’au moins 50% des possesseurs de DVR passaient les publicités.

Depuis, le taux de pénétration de cet outil censé tuer la pub TV a explosé et presque 1 américain sur 2 est équipé.

Inquiétant pour la télévision ! On aurait dû assister à la fin d’un modèle : imaginez 25% des consommateurs américains qui ne regarderaient plus de pubs à la télé…

Pourtant il n’en fut rien, voyez ce graphique extrait des TMT predictions 2011 de Deloitte :

evolution tv

Annoncée comme mourante en 2006, il s’avère que la télévision ne s’est jamais aussi bien portée !

Vous sentez donc bien le parallèle que l’on peut faire avec l’email : des innovations se font mais il y a de l’inertie dans les usages.

L’emailing n’est donc pas mort

L’email reste le medium le plus utilisé pour les campagnes multicanaux. De 2009 à aujourd’hui, c’est ce que confirme une multitude d’études.

Dans son Email Marketing Forecast 2009-2014, Forrester annonce que 78% des consommateurs US & UK se connectent sur leur mail plusieurs fois par jour.

79% de ces consommateurs américains déclarent que les messages marketing qu’ils ont choisi de recevoir arrivent sur leur adresse mail principale : les emails marketing sont aussi demandés que lus !

Sur la conversion, les chiffres sont aussi positifs : publiée en mai, l’étude SeeWhy menée sur 60,000 transactions montre bien que l’écrasante domination de l’email est toujours là (voir cet article pour plus de détails) :

conversion emailing

Je pourrais continuer… Au hasard : au niveau UK : 61% des consommateurs désirent recevoir un mail de confirmation lorsqu’ils achètent en ligne, 36% déclarent que recevoir un email les incite à acheter, 68% des américains entre 18 et 26 ans utilisent des coupons reçus par email, etc (voir la suite).

Vous avez saisi je pense : l’email marketing est loin d’être mort ! Qu’ils soient commerciaux ou transactionnels, l’envoi d’emails est en progression constante.

Ne pas aller contre les habitudes du consommateur…

L’email est ancré dans les usages. Des habitudes se sont créées et comme pour la télévision, ce n’est pas une simple évolution technologique qui va balayer un outil de tous les jours.

Dans 30 ans, peut-être que l’emailing aura été remplacé par dieu-sait-quoi.

En attendant les marketeurs astucieux privilégient la pratique à la théorie fumeuse : ils utilisent les canaux que les consommateurs utilisent.

L’email n’est pas en concurrence avec Facebook ou Twitter, c’est un outil complémentaire.

Lorsque Mark Zuckerberg prétend le contraire, c’est pour lancer son propre service de messagerie.

De la même façon, il y a un an, on a assisté à un mini-buzz quand Ben & Jerry’s avait annoncé la fin de leurs emailings.

On avait eu droit à un florilège de théories enthousiastes de type « email is dead » jusqu’à ce que la marque précise qu’il s’agissait d’une erreur : la fin des emails ne concernait en fait que la zone UK !

Au-delà de ce vrai-faux effet d’annonce (peut-être prémédité, ce sont des génies de la com) la stratégie consistant à renoncer au puissant canal qu’est l’email demande à faire ses preuves !

Et dans tous les cas, elle demeure un pari risqué et réservé à quelques marques ayant une traction phénoménale.

L’emailing de demain : délivrabilité, indicateurs & simplicité

Aujourd’hui, la problématique n’est donc pas de se demander : “email OU médias sociaux ?”.

L’enjeu se trouve plutôt dans la coordination à donner pour maximiser l’efficacité des différents canaux utilisés.

Pour cela, il faut disposer d’une stratégie, certes, mais aussi et surtout de bons outils.

Les enjeux de demain se situent donc dans une personnalisation toujours plus poussée qui permet de maximiser l’attention prêtée au message reçu.

Qu’elle soit transactionnelle ou commerciale, l’information transmise doit avoir une forte plus-value pour le destinataire.

Que ce ce soit du point de vue de la fréquence ou des contenus eux-mêmes, l’email marketing doit désormais se plier aux intérêts et exigences de l’internaute.

Pour atteindre cet objectif, l’outil emailing joue un rôlé clé : c’est lui qui permettra d’effectuer le monitoring nécessaire.

Le reporting en temps réel n’est plus un luxe mais une fonction de base à laquelle toute personne envoyant des emails commerciaux devrait avoir accès…

Pour en savoir plus sur la délivrabilité et les techniques de suivi temps réel des emailings, vous pouvez contacter Elie Chevignard, Digital Marketing Manager chez www.mailjet.fr

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