Le Financement participatif par KissKissBankBank – La consommation collaborative

Le Financement participatif par KissKissBankBank - La consommation collaborative 4

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Dans le cadre des matinées de l’ADETEM, nous avons eu le plaisir  d’interviewé Vincent Le Cordeau, président de Kisskissbankbank

Kisskissbankbank est la banque de la créativité et de l’innovation (et non pas pour financer les autres types d’entreprises. C’est une plateforme où les idées naissent.

Il y a 10 000 projets et 4M  € collectés. On reste dans une logique de troc, car il ne faut pas faire rêver en disant que l’on va gagner de l’argent, car cela ne sera pas toujours le cas.

Les gens fonctionnent avec deux moteurs, l’empathie et la confiance. Il faut donc donner envie de financer un projet

Voici le résumé de l’interview :

 

1 – Pouvez-vous nous dire pourquoi la consommation collaborative a émergé depuis quelques mois ?  

On existe depuis 2009, le financement participatif est une toute jeune économie.

Elle est liée aux réseaux sociaux qui servent à partager online un certain nombre de choses avec ses amis et même un cercle de gens moins proches, ce  qui du coup instaure une notion de confiance et d’échange, confiance.

De là naissent de nouvelles expériences, un changement dans la manière  de consommer.

Et aujourd’hui on partage tout, on partage les bureaux, on partage sa voiture, on partage sa machine à laver, sa cuisine… on donne naissance à des projets en partageant son argent, nous pouvons dire que c’est une tendance qui est en plein BOUM.

2 – Pourquoi est ce que vous vous êtes limité a 2 thématiques (créativité et l’innovation) alors que cela pourrait atteindre beaucoup d’autres secteurs ?

Tout simplement parce que c’est notre réseau d’origine.

Les 3 fondateurs, dont moi, sommes fans de cinéma, de musique et d’art contemporain et aussi parce qu’on a choisi de fonctionner sur le principe de don contre don

Ce principe fonctionne bien pour ce secteur, on s’est calé par rapport à notre système de rétribution qui est un système de rétribution en nature (les financeurs reçoivent non pas de l’argent, mais du contenu ou des produits).

3 – Pourquoi est ce que vous avez choisi cette méthode plutôt qu’une autre ?

Encore une fois, ce sont des projets créatifs, innovant qui débutent et il y a très peu qui vont générer des revenus, et donc il faut partir du principe de retour non financier.

Le but est de  donner naissance à un ou plusieurs projets qui vont générer un revenu qui pourra être partagé (et non pas de gagner de l’argent).

Donc, clairement la notion du retour sur investissement pour des projets créatifs n’a pas de sens.

Deuxièmement, on a volontairement éliminé l’argent parce que la raison qui pousserait les gens à déposer des projets ou à les financer serait  une logique spéculative.

On est plutôt dans une logique  humaine qui donne un véritable retour en investissement (mais pas financier), soit retour en confiance en capital social, en optimisme, en réputation… car nous notons que de nos jours les gens sont autant a la recherche de ses 5 valeurs que de l’argent.

4 – Comment vous placez vous par rapport aux établissements financiers classiques ou à la Love Money ?

Les plateformes de financement participatif ne remplace rien de tout existe déjà, dont les banques, les fonds d’investissements, ou même les subventions publiques.

On est effectivement un créneau qui vient de naître et qui se positionne en amont de tout cela, c’est-à-dire qu’une plateforme de financement participatif permet de présenter son projet publiquement

Cela signifie que votre projet sort du carton et que tout le monde le voit car déjà vous vous retrouvez dans une démarche qui est très proactive, car nous quand on veut présenter un projet a un financier.

Quand vous déposez votre projet chez nous, vous allez contacter votre communauté, vous allez automatiquement être connecté à d’autres communautés ce qui rend votre projet public et ce qui vous pousse à aller au bout de votre projet…

C’est la réputation et qui permet  aux autres par empathie de s’identifier à vous en tant que créateur parce que cela pourrait être son propre projet ou le projet de quelqu’un de sa famille ou ses amis, qui du coup vient créer cette confiance entre un créateur et un contributeur.

5 – Comment  faites pour vous faire connaitre votre startup ? 

Nous avons une marque forte, avec le nom, le kisskissbankbank, c’est pas un nom que les gens oublient et qui très vite devient familier.

Donc, comparativement aux autres, nous avons le nom et une marque forte qui nous permet d’émerger, et on fait un travail classique de community  management.

Ce qui nous intéresse ce sont les créateurs de projets, et du coup on véhicule le plus possible dans le milieu du cinéma, dans le milieu de la BD, dans le milieu de l’édition, dans le milieu théâtrale….

Et cela via  par nos propres outils sociaux ou en posant nos créateurs de projets à réaliser leurs projets, et donc petit à petit on fait le buzz et par le bouche à oreille, le rythme augmente considérablement.

Il y a un an, on avait 50 projets par semaine et maintenant nous sommes à 500, la volumétrie sur le site a augmente de puissance 10 en un an.

6 – Vous ayez une durée limitée de 90 jours pour réaliser un projet,  est ce un  facteur qui pousse le créateur à parler de lui ?

Effectivement c’est important parce qu’on a un temps court parce.

Vous commencez à activer votre propre communauté ou réseau social.

Il faut que cela  se fasse sur une courte durée parce que sinon ca devient un vrai job, c’est très compliqué, ça devient très technique et c’est  peu fatiguant parce que c’est comme avoir un nouveau job…

Il faut  considérer comme cet appel à financement comme un sprint et passer a autre chose.

On considère que 90 jours est le temps nécessaire et maximum que l’on peut mettre dans sa collecte de fond car au dessus ca devient inutile.

7 – Est ce que vous utilisez des méthodes plus traditionnelles pour vous faire connaître ?

Non, on ne fait pas de pub.

Sur Google Adwords, le mot financement participatif sont peu cherchés, il y a quelques gros leaders Américains qui les achètent mais pournous 99%  de nos affaires viennent de Facebook.

Tout fonctionne par la viralité.

Tous les créateurs de projets relient leurs projets sur Facebook, ce qui permet d’identifier le créateur.

Les réseaux sociaux sont au coeur du dispositif comme quasi toute les entreprises collaboratives

On a  20 000 fans facebook, pareil sur Twitter et ca augmente assez vite

On a une personne qui s’occupe exclusivement de créer des contenus sur Twitter, sur Facebook ou on raconte des histoires sur nos créateurs sur ces deux réseaux sociaux.

Nous avons également beaucoup  de partenaires, dont KAPPA ou même des studios photo en autre, ce qui amplifie le phénomène.

C’est vraiment tout un écosystème qui nous aide à nous développer

8 – Si on veut en savoir plus sur Kisskissbankbank ou si on veut pour soumettre un projet, on va sur que site internet ?

Alors le site internet c’est chez nous, kisskissbankbank.com, mais attention si vous cherchez un financement pour un projet perso ou si vous cherchez des actionnaires oubliez nous.

En revanche tous les bons projets seront analysés par notre panel et sera placé sur notre site si on estime que c’est un bon projet

Le financement participatif – Kisskissbankbank from frederic CANEVET on Vimeo.

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